Le pragmatique romantique

Ou l'inverse.

2005/08/31

 

Check list du jour

Clients contents au boulot : check.
Livrables de la journée au travail : check.
Grand ménage du frigo because gros dégat : check.
Commander un souper, l'épicerie est pas faite : check.
Manger le souper, déblayer la table : check.
Faire l'épicerie et passer à la pharmacie: check.
Préparé les vêtements pour la rentrée demain : check.
Bains ou douches, brossage de dents, 3 fois : check.
Bonne nuit mon grand je suis fier de toi, la 3ème année! Check.
Bonne nuit mon grand, wow, la 4ème année, j'suis fier de toi! Check.
Bonne nuit, yeux humides, ma grande qui commence le secondaire! Check.
Papa, tes verres de contact sont trop serrés, t'as les yeux humides! Check.
Je suis fier de toi ma grande, merci de m'avoir aidé à faire les lunchs! Check.
Ah et oui les gars trop fatiguants, tu sais comment t'en débarasser hein? Check.
Les pas fatiguants aussi, s'approchent pas trop hein? Check.
Lavage, vaisselle, balai, etc : en cours (et à continuer demain!)
Préparer le comptoir avec les bols et sortir les boîtes de céréales : pending.
Dodo : pending, mais garanti pas besoin de berceuse. Quoi que... dring?! Bonsoir...

2005/08/30

 

Hey, c'est bien silencieux ici!

Oui, c'est vrai. Grosse rentrée au boulot. Rentrée scolaire aussi mais grève! Grrr, pas pratique du tout ça pour un gars comme moi qui gère ses journées à la demi-heure près. Les enfants ont passé l'après-midi au bureau avec moi. Disons qu'avec le nombres d'ordis ici, ils en avaient chacun un à eux tout seul, ça les a tenus occupés, ils ont été supers fins. Ils commencent l'école jeudi finalement, en théorie. J'aimerais bien faire un plus long récit des derniers jours, j'ai pleins d'histoires à raconter... Mais je doute qu'il me reste du temps, c'est ma troisième soirée en ligne ou je travaille tard (oui, j'ai travaillé dimanche!)...

2005/08/27

 

Couper les cheveux en 2

En fait se faire couper les cheveux. Mais juste un petit deux pouces. J'me suis dis que c'était exactement le genre de fait insipide parfait pour raconter sur un blog. Par contre, je dois avouer que ça faisait un bout de temps que je ne m'était pas fait jouer dans les cheveux, j'savais pas que ça me manquait tant que ça...

2005/08/26

 

Hier...

Ouais. Hier. Ouille. J'ai encore mal à la tête d'hier. La soirée avait commencé de manière très relaxe. Et comme le faisait remarquer Isabelle (avec sa jolie grimace), on a effectivement gossé dans le template du blog de JF quelque part entre 21h30 et 22h30 (d'ailleurs, comment ça se fait quelle sait ça elle? hum...)

Ensuite on est allé au Loft. Vos yeules. Je sais que c'est trop jeune et que les filles se font carter à la porte. M'en calisse. La musique était excellente, c'est presque comme si le DJ avait mon laptop et tous mes mp3 tellement le playlist était dans mes cordes. La totale, NOFX et les champs élysés, Plastic Bertrand ça plane pour moi, on pouvait bien clancher les ti-culs sur la table de pool.

Et oui, je le confirme, désolé pour les coeurs sensibles mais mon romantique à trop mal à la tête aujourd'hui c'est le primate en moi qui s'exprime, la jupe se porte effectivement de plus en plus courte avons nous remarqué. J'ai tellement ris quand JF m'a dis, hey check la fille avec ses bottes de cuir.. elle a mis ses fuck me boots! Bon, j'avoue, coin Ste-Catherine et St-Laurent, c'est très plausible.

Après ça, j'suis pas trop sûr ce de qui s'est passé, mais quelque part aux aurores, taxi vers son appart, mais c'est flou. Couché sur son divan-lit de salon ensuite, mais c'est flou. Levé trop tard ce matin, douche, métro, boulot depuis la milieu de la matinée, mais c'est flou. D'ailleurs, je me demande en ce moment si mon texte est trop flou ou si c'est juste moi qui le lit ainsi.

Le pire dans tout ça c'est que j'ai même pas cruisé de la soirée, mais pas pantoute. Niet. C'est pas que les occasions manquaient, heu non, pas du tout, c'est parce que j'ai pensé à Isabelle et à son template de blogue toute la soirée. Pis après ça j'me fais traiter de geek. N'importe quoi!

2005/08/25

 

Ce soir...

Soirée de pool au Boul Noire, ensuite de bières artisanales au Réservoir, ensuite... ensuite quoi? On ne le sait pas encore, JF et moi.

 

La balade du gars qu'essaye d'être pas trop con

Ça se nomme la balade du gars qu'essaye d'être pas trop con. Y'aurait certainement une partition de guitare sèche à écrire pour accompagner le tout, si ça vous dis, lâchez vous lousse, je suis nul en composition musicale. C'est un blues-folk... En tout cas moi je l'imagine chantée par Dédé Fortin, avec son fort accent Québécois du lac St-Jean et son ton joyeux/triste à la fois...

C'est la ballade du gars qu'essaye d'être pas trop con,
avec sa gueule qu'yé ben trop grande et ses oreilles pas mal trop petites.
C'est la ballade du gars qu'essaye d'être pas trop con,
des yeux pour voir tout ça pareil et un coeur qui pour toi palpite.

Il t'a bien vu toute insécure et toute fragile, et frêle et forte,
et pis fonceuse et courageuse, en plus rebelle, parfois d'peur morte!
Il t'a bien reconnue sensible et tendre, et si souriante, aussi paisible,
et incertaine et remplie de doutes, il t'a même dis, ça c'est nuisible!

Tu l'as pas cru, surtout au début, avec toutes ses histoires,
de bébés, de futur de projets de sérieux d'engagement, c'tait dérisoire!
Après un bout de temps, persévérance, t'as ben fini, devoir y croire,
qu'y trouvait belle, qu'y trouvait bright, à toutes les soirs!

Et tu l'as cru, comme une idiote, une romantique, une passionnelle.
Il disait ça aussi de lui, un poétique, un pragmatique, un rationnel.
Et tu l'as cru, y'a déclaré, j'veux des enfants... Maintenant!
Tu te demandais, ce qui pouvais, l'avoir troublé pour tout autant.

C'est la ballade du gars qu'essaye d'être pas trop con,
avec sa gueule qu'yé ben trop grande et ses oreilles pas mal trop petites.
C'est la ballade du gars qu'essaye d'être pas trop con,
des yeux pour voir tout ça pareil et un coeur qui pour toi palpite.

Et ils sont nés, ces p'tites merveilles, ces bouts d'magie,
ils ont grandi, trop vite pareil, pis toi, t'es t'assagie.
Et lui comme ça, t'étais pas trop sûre, de ce qu'il pensait.
Mais à chaque fois, c'était pas dur, facile à voir, ils les aimait.

Pis les années, roues implacables, tournaient, tournaient,
vous êtes partis, vous être revenus, peut importe ça s'en allait.
Et toutes les flammes, de toutes vos âmes, soudain... ont disparues.
Ben pas soudain, tu l'savais ben, que ça s'en venait, tu l'aimais plus.

Vous êtes partis, mais pas trop loin, avec entre vous, une gang d'enfants.
Avec le temps, ça s'voyait ben, ce trio là, c't'était pas mêlant.
Sont incroyables, et fantastiques, pis de d'vos défauts, y'en ont pas trop.
Avec fierté, malgré vos fautes, les p'tits moutons, quel beau troupeau!

C'est la ballade du gars qu'essaye d'être pas trop con,
avec sa gueule qu'yé ben trop grande et ses oreilles pas mal trop petites.
C'est la ballade du gars qu'essaye d'être pas trop con,
des yeux pour voir tout ça pareil et un coeur qui pour toi palpite.

Après du temps, ça prenait ça, panser les plaies, guérir la peine,
il peux te dire, le gars en question, qu'essaye vraiment, d'être pas trop con,
qu'les larmes aux yeux, il écrit ces mots, son âme... sereine,
la mère que t'es, rêvait pas d'mieux, malgré tout ça, même pour un con.

Et ce gars là, appris une chose, avec les années, quand même pas pire,
sait reconnaître, à tout hasard, quand il les croises, les mères comme toi.
Parfois de près, parfois de loin, parfois des yeux, parfois d'les lire,
et ça l'émeut, l'idéaliste, ouais à chaque fois, les mères comme toi.

À elles aussi, j'aimerais dédier, ces mots j'espère, de pas trop con,
à elles aussi, j'aimerais rappeler, qu'avoir l'espoir, s'vraiment pas con!
À Isabelle, qui m'a redonnée envie d'écrire, avec ses mots, pis ses délires,
et à Pascale, et à Marie, à Miss Vanille, à la Tarquine, ces mères à lire!

C'est la ballade du gars qu'essaye d'être pas trop con,
avec sa gueule qu'yé ben trop grande et ses oreilles pas mal trop petites.
C'est la ballade du gars qu'essaye d'être pas trop con,
des yeux pour voir tout ça pareil et un coeur qui pour vous palpite.

Et à toutes celles qui sont sans mots, qui ne savent pas dire,
qui pleurent souvent, qui s'découragent, quand tout empire.
Je fais honneur, je les élèves, au sens premier, les remercier,
je chanterais, une autre fois, la gloire des pères, j'y reviendrai,
mais pour cette fois, avant d'partir, j'veux fortement, vous imprimer,
l'image d'ces coeurs, qui sont si grands, qui sont si nobles, des mères dévouées.

2005/08/24

 

Après la pluie, le beau temps.

La suite. La suite de hier. Parce qu'il y a toujours une suite. Même après la fin. M'enfin.

Depuis hier donc, ou j'ai gravé sur électrons mes émotions et états d'âmes après une matinée tourmentée, il y a eu suites. Plusieurs même. Entre autre de voir qu'un blogueur bien suivi qui vous hyperlie ça amène pas mal de trafic (sur ce petit blog encore tout discret), et la perspective d'une discussion sur ses propres situations ailleurs. Très intéressant. Mais c'est vraiment un détail. Ce qui n'est pas un détail, ce sont deux événement distinct, l'un qui s'est passé en dedans de moi, l'autre autour de moi.

Commençons par le second. J'ai eu un appel de mon ex, hier soir, pas trop tard. Elle voulait m'offrir ses excuses. Elle est humble comme ça. J'ai fait de même, parce que sérieusement, c'était un bûcher qu'on avait arrosé d'huile de manière pas mal égale. On se connaît depuis presque 14 ans, disons qu'on sait reconnaître nos propres travers et ne pas porter ceux qui ne nous appartiennent pas. Les enfants étaient tous sereins, j'ai parlé avec chacun d'eux pour les border au lit via le téléphone, même quand je ne suis pas avec eux je le fais souvent. Pour eux, ce n'était pas la fin de monde. Les orages, ça arrive. Même violents. Mais après la pluie le beau temps. Ce qui dans le cas d'une relation de séparation comme celle que j'ai avec leur mère, ça veux dire "neutralité calme".

Et j'ai été touché, l'événement intérieur cette fois, par ce qui se passe réellement dans la vie, c'est-à-dire, la différence entre un événement distinct, relaté dans mon billet d'hier, et la continuité de la vie. En soi, c'est une scène tragique et triste. Mais c'était prévisible, on avait pas fait attention à certains terrains vaseux entre nous ou nous savions ne pas devoir nous aventurer. Normal, on ne s'est pas quittés pour des broutilles, c'était profond comme déchirure. Mais ça m'a aussi fait revenir à la mémoire son humilité, sa grandeur d'âme, son courage, sa détermination, sa fougue. Je l'admire pour ça. Le vie a fait que nous ne nous aimons plus, nous ne nous aimerons plus, trop de choses nous ont séparés avec les années. C'était clair il y a plus de deux ans quand on a su que c'était fini entre nous. Mais c'est sans amertume que je peux me remémorer les belles années que nous avons eu ensemble, et surtout, considérer les enfants magnifiques que nous avons aujourd'hui.

Ça m'a donné envie d'écrire un poème pour elle, en fait pour toutes les mères comme elle. Mes enfants sont fiers de leur mère, avec raison. Je suis fier d'elle aussi, d'une manière particulière, d'une affection de l'avoir connue intimement et de savoir les tempêtes et les rêves qui l'habitent. À partir du moment ou j'ai pu me détacher de son présent et de notre futur que ne serait pas, il y a de ça un peu plus d'un an, j'ai réussi à pouvoir recommencer à la trouver belle, intelligente, douce, courageuse. D'une manière que je n'aurais jamais pour une autre, personne ne sera "la femme de ma jeunesse" et la mère de mes enfants. Je lui en suis reconnaissant. Encore mieux, je peux l'apprécier sans avoir besoin de l'aimer, ou qu'elle m'aime. Apprécier avec un "A" majuscule et sans sous-entendus autres. Je pense que c'est précieux. J'espère qu'elle lira ce texte et celui qui suit. C'est après avoir réaliser tout ça, il y a un an, que j'ai pu recommencer à aimer pour de vrai. Mais ça c'est un autre sujet. J'ai un poème à écrire là...

2005/08/23

 

Agréable naufrage

Dans la vie, y'a pas grand chose qui me fait autant de bien que de lire un bon livre - dévorer un livre. Je viens de terminer carnets de naufrage de Guillaume Vigneault. Lu d'une traite-et-demie (1/3 hier, 2/3 ce soir) et c'était exquis.

Je dois avouer, ça m'a pris quelques pages pour prendre le rythme, ensuite quelques autres pour arrêter d'être jaloux de son écriture si justement ciselée, mais ensuite, très agréable voyage. J'ai bien versé une petite larme à la fin, mais ça c'est mon côté romantique qui fait du zèle.

Je ne vous promet pas une critique plus longue, même si ça me tente, ni non plus l'anecdote de ma rencontre avec l'auteur il y a quelques semaines, certains pourraient m'accuser de faire du pré-blogging abusif. Qui vivra lira.

Et ça donne envie d'écrire pas à peu près!

 

Après la pluie... c'est tout mouillé...

Difficile journée. Difficile matinée. Travail débordant et stressant, j'étais déjà stressé, j'ai très mal dormi hier, couché tôt mais pas fermé l'oeil avant 1h30 du matin, tourmenté par je ne sais trop quoi. Coups de téléphones pas chouettes pour régler les détails trop important avec l'ex. Une chose certaine, la maison partagée, ça a fait son temps, on est vraiment dû pour la prochaine phase.

Merci pour les mots d'encouragements reçus aujourd'hui, c'était très apprécié. Merci à celle qui sait m'écouter même quand je n'ai rien de drôle, de charmant ou d'agréable à lui raconter.

J'ai toute une réserve de courage pour faire face à ces situations, mais parfois j'oublie ou elle est cachée. Ça prends juste un peu de temps pour la retrouver. J'ai tout plein de travail en retard à faire mais ça ne me tente tellement pas... je pense que je vais aller me coucher avec un bon livre pour me changer les idées, j'ai pas les enfants jusqu'à dimanche, je vais prendre ça relax... du moins autant que possible, j'ai tout un tas de trucs à régler, mais on les prends un à la fois. J'connais pas d'autre manière qui fonctionne!

 

La rage au coeur

C'est par un échange courtois que le tout avait commencé. Qu'est-ce tu fais là, t'es pas parti? Pas encore, mon rendez-vous est plus tard. Joie, ça va péter ce matin je le sens. Effectivement.

Engueulade à propos d'une maison pas assez à l'ordre. Détail mineur rétorquais-je. Pas assez à l'ordre c'est relatif, passe le balai pis crisse moi patience.

Ça monte d'un cran.
- Irresponsable!
- Hystérique!
- Con
- Folle
Ça monte de plusieurs crans.

On se déteste visiblement. SVP, pas devant les enfants. Aye, ça va faire mal. Elle monte encore le ton. Je déteste. Je monte le mien. Arrête de crier imbécile qu'elle me dit. J'suis pas surpris, on l'a eu milles fois cette engueulade de rien qui détruit tout, c'est sa stratégie classique.

Stratégie alternative, fermer sa gueule. Rien dire. L'ignorer. Mais je sais ce que sa provoque, ça aussi. C'est encore pire. Elle me déclame encore des insanités. Sans fondement en plus, mais on est pas ici pour laver son honneur, on tente de minimiser les dégâts. Esti que je l'haïs là, je ne sais pas comment je l'ai aimé. En fait je le sais très bien que sa fougue et son front et son caractère je l'ai aimé sachant très bien qu'un jour il pourrait se retourner contre moi. Ça fais longtemps que ce jour est passé.

Les calisses et les tabarnaks dévastent complètement,
l'ego de l'autre dans ses moindres crevasses et plaies,
on se connaît beaucoup trop pour s'affronter en s'il-vous-plaît,
on se déchire et s'éventre et se lacère parfaitement.

Combat familier et navrant, qui devrait être chose du passé,
affrontement de mots violents, de sentiments trépassés.

Mais puisqu'on est des passionnels intempestifs prompts et intenses,
l'orage est toujours violemment même si jamais de longue durée,
elle me frappe parce qu'elle sait que je ne pourrais endurer,
je ne ferais pas de même, elle le sait, mais elle sait que j'y pense.

Elle apprécie, la bête, me torturer ainsi, c'est viscéral,
je lui souris et ça fait encore plus mal, elle n'aime pas mon regard,
elle sait que je lui prépare l'assaut final, recule, l'oeil hagard,
je lui assène le coup fatal, du ton résolument guttural:

"T'es folle. T'es hystérique. Oublie tes enfants. Je te les enlèves".

Je suis con comme ça. Provoquer ainsi hordes de démons qui l'habitent,
me semblait une ruse de guerre digne des grands et sages samouraïs,
la colère qui s'en suit je la connais aussi, je sais qu'elle déraille,
si je veux l'avantage, machiavel que je suis, provoquer flambée subite.

Elle est maintenant déchaînée, hors d'elle, furie apocalyptique,
me menace du mal suprême à son tour, un magistrat à son avantage,
avocats, poursuites, destruction légale, facile à prouver qu'elle rage,
les pères sont perdants d'avance, dans notre système de justice pathétique.

Beaucoup de mots pour décrire tout ça, comme si dans un film d'horreur,
j'avais plongé ma main gauche dans ses tripes et la droite dans son coeur,
et dans une scène des plus gore avec l'organe qui palpite dans ma main,
j'en avais pris une bouchée sanglante, dégoulinante du plasma qui est sien.

Elle persiste et résiste et attaque et tourmente et dépasse les bornes, encore.
Bornes inexistantes depuis longtemps de toute façon, nos échanges sont hardcore.

Devant les enfants en plus, on est des calisses de pas d'allure,
honnêtement, le pire de moi en ressort, d'elle aussi, pour conclure.

Mais ce n'est pas la vraie conclusion, après j'ai du consoler les petits,
avec en arrière-plan éhonté leur maman, qui décompressait pas trop doucement,
ils pleurent et ils ont bien raison c'est trop triste des parents, sacrament,
qui ne peuvent pas contenir leurs délires, travers et vices abrutis.

Ensuite, j'ai quitté cet endroit. La tristesse et la honte collées sur moi.
L'envie de tout crisser là, vie maudite, colère subites, aller me pendre,
c'est ça, pour en finir avec ces scènes injustes qui viennent surprendre,
l'idéal que je tente de construire, malgré les cauchemars de mon surmoi.

Je n'irais point mettre fin à mes jours, pour plusieurs bonnes raisons,
vous n'entendrez pas prononcer d'une voix monotone la funèbre oraison.

Parce qu'ils ont besoin de leur père,
malgré tous défauts qu'a trouvé leur mère,
m'élever difficilement, malgré mon teint blême,
au dessus de tout mes tourments, je les aimes.

2005/08/22

 

Savoir attendre, partie 1.5

Savoir attendre, c'est savoir aussi quand aller se coucher et attendre à demain pour écrire et lire... bonne nuit à tous, c'est rarisssime danns mon cas, mais il est 22h18 et je vais me coucher, ça doit avoir quelque chose à faire avec le fait que je terminais ce soir mon shift de kids, demain c'est l'ex qui en prend charge... ça doit aussi avoir à faire avec le fait que je n'ai pas trouvé ma journée super productive, j'ai réglé quelques trucs mais pas la moitié de ce que je voulais faire, en théorie je devrais travailler très tard pour tout terminer, mais j'peux pas, je suis mouru là. T'es pas mouru l'âne, t'es pas mouru!

 

Je devais le dire à quelqu'un...

Des petites fèves vertes c'est très bon, surtout à l'étuvé. Voilà.

 

Un souper destroy!

Qu'est-ce que ça donne quand j'écoute de la musique baraquée en préparant le souper? Ludwig Von 88, NOFX, Arseniq33, Bérurier Noir, Kid Rock, Limp Bizkit, Korn, Eminem et Vulgaires Machins. Ça donne un macaroni style lasagne, épicé, sauce épaisse et consistante, du pain avec du beurre à l'ail au four et une salade du jardin toute fraîche. Donc une tablée réjouie et repue. Après ça ils vont nous faire croire que le classique ou le jazz c'est la musique idéale pour faire la cuisine. Eat my shorts babyboomers! (ça paraît juste un peu que mon fils joue aux Simpsons sur le gamecube en ce moment, hein?)

2005/08/21

 

Déboires de banlieue

Je ne sais pas ce qui m'a pris. Ça doit être le fantôme de mon ex qui rôdait dans la maison, mais j'ai comme eu l'impression que je devais me mettre à la tâche et peindre la rampe en fer forgé de l'entrée du côté de la maison. Oh boy. Quelle mauvaise idée. On me déclarait, lors d'une conversation téléphonique la semaine dernière: "c'est drôle, je ne t'imagine pas en banlieusard qui peinture sa gallerie". Moi non plus. C'est ça le problème.

Mû par cette force mystérieuse de la liste des trucs à faire imaginaire, j'ai donc empoigné mon pinceau cheap du magasin du dollar (en fait j'en avait trois, je savais qu'ils étaient cheaps) et mon litre de "corro-stop vert forêt" et je me suis attaqué au premier barreau. Ce qui est long avec le fer forgé c'est que ça a quatre côtés pis que ça tourne tout le temps. Ma peinture, au soleil agglutinais, dégoulinait. Moi je sacrait, ma mémoire se souvenais maintenant pourquoi l'année dernière je n'avais pas fais la rampe de l'entrée du côté après avoir fait celle d'en avant. J'haïs ça pour mourir!

Vers les quatrième barreau, je me suis rendu compte que ça faisait une heure déjà que j'avais commencé. J'ai eu une très mauvaise idée alors, j'ai compté les barreaux, histoire d'avoir un total et d'estimer la durée du travail... 84! Il y en avait quatre-vingt-quatre! Argh! Je me suis dis que je n'avais pas la bonne technique. Que j'aurais dû embaucher un jeune en vacances (hehe, me semble que j'en aurais trouvé un, sont pas si cons!). J'étais pour piquer une crise là. Ma fille arrive... "Ouain, en tout cas, ça fait des coulisses, hein?". Calisse. Oups. Heu, "sans commentaires ma grande ok? svp!". "Heu oui, t'es aussi vert que ta peinture p'pa, ça pas l'air de t'amuser trop trop là... je vais jouer chez Ari, bye!". Bye. La paix. Je déteste. Coup de pinceau. J'haïs ça. Coup de pinceau. Ça m'écoeure. Coupe de pinceau (ça va être long, je vais manquer de mots)...

Soudain, idée de génie (la mienne, quand même, j'suis pas surpris). Je vais changer de technique. En mettre moins à chaque coup de pinceau, sur une plus grande surface (manière de parler, sur plus de petites surfaces à la fois disons). Et écouter de la musique. Ouais. Piocher du pinceau. C'est ça! Au moins, c'est pas que je sois poche en peinture, j'ai déménagé 10 fois en 15 ans, ça forme un peintre en bâtiment ça monsieur, non, mais le fer forgé, en plus d'être laid (j'comprends pourquoi astheure c'est tout en PVC) c'est fuckin long à peinturlurer. Ok, de la musique. Pour du fer forgé, j'vais me mettre du métal dans les oreilles. Pas pire hein? Du vieux Metallica en plus. Je vais assassiner les barreaux sur Masters of Puppets et Harvesters of Sorrow. Oh yeah. Je serais accusé de plusieurs choses, mais pas de manquer d'idées. Mettre le son dans le fond aussi, important détail. Ha ça va aller mieux...

Mon plus jeune fils, soudain devant moi, fais comme un mime. Je ne comprends rien de ce qu'il tente de me dire. Si je lui souris, il va peut-être partir et me laisser trucider cette rampe en vert et contre tous. Non. Il reste là. Je suppose que je vais devoir stopper ma musique. "Oui? Que puis-je faire pour vous jeune homme", lui dis-je de mon air le plus je-ne-suis-pas-tanné-pantoute. "Heu je peu venir pratique mon trombone ici en te regardant peinturer?". "Non!". Paf, il accroche ma seule canette de bière de tout le frigo et il fait 35 degrés au mois d'août et elle s'écrase dans un grand fracas de mousse sur l'asphalte passée date et raboteuse de mon entrée de banlieue. Pssschiiit. "Shit", entre mes dents. "Heu, papa, j'm'excuse.". "Ça va, mais là, tu veux aller faire d'autre chose pour t'occuper, là, là?". "Oui, je t'aime, je vais jouer chez p'tit Wil". Fiou. Two down, one to go. Ça avance un peu plus vite. J'haïs toujours ça autant. J'me dis que je termine la section qui est sur le côté des marches, je ferais le 2/3 restant une autre fois. Ça fait déjà 210 minutes là que je me torture avec ça.

Ensuite varsol (ça pue). Laver les pinceaux. Resceller le litre avec un marteau (j'en reçois sur la joue). Varsoler mes mains et ma face, argh! Foutre le vieux t-shirt aux vidanges, presque pas sale, je travaille pas en cabochon quand même, mais ça sera un trop mauvais souvenir, j'en sacrifierais un autre pour la suite. Douche. Ahhh! Douche chaude pour commencer, histoire de sortir l'alcool à 80% du diluant, ensuite froide, froide. Haaaa. La maison est vide (l'autre fiston parti aussi, chez 'toine). Je prends mon temps. Je prends mon pied (quel expression idiote, mais ça fittait bien dans la phrase). Je me malaxe les muscles à l'Axe "shower gel revitalisant", merde ça l'air que pour une fois la pub disait vrai. Wow. Bonheur. Tant de petits malheurs font d'un petit bonheur une grande joie. Mais c'est pas vrai que je vais terminer cette job là tout seul moi, foutue rampe. Je pense que mes enfants sont assez grands pour commencer ce genre de travaux, je viens de décider ça moi là. Hehe.

2005/08/20

 

Épopée du samedi au centre d'achat...

C'est officiellement la rentrée. La rentrée, commence en effet par le rituel premier, le stade zéro, les prémices du retour aux temples du savoir: le magasinage de la rentrée. Depuis 2 ans, c'est un rituel qui se sépare en deux moitiés, soit celle effectuée religieusement par mon ex et celle que j'accomplis comme un sacrifice aux dieux à l'intersection du commerce et de l'éducation. La majorité des items scolaires ayant été accumulés cette semaine par le mère de mes petits prodiges (que dis-je, prodiges, sont fuckin brights!) il me restait ce week-end à trouver les items manquant et à vêtir la marmaille de nouveaux atours, au goût du jour. Moi qui déteste magasiner...

Mais je suis un brave, mon honneur de père ne se laissera pas abattre par une foule en délire dans les centre commerciaux de banlieue ou par la déferlante d'excitation des mes flots. Excitation, cette fois ci est un mot bien faible, ma fille débutant le secondaire cette année a hâte à l'école depuis la fin juin et mes garçons commencent à avoir envie de plus d'enseignement que ce que je peux prodiguer tout seul (même si on est toujours en apprentissage eux et moi, vous auriez du entendre la leçon d'architecture de la semaine dernière dans le centre-ville ou les discussions philosophiques entre Jacob et moi sur les valeurs intrinsèques à la chanson "j'essaye d'arrêter" de Damien, au top de Musique Plus, je vous en reparle, ça vaut la peine).

C'est donc pompés d'espoirs d'acquisitions et de consumérisme à m'en lever le coeur (une autre leçon pour ce matin me dis-je) que nous nous sommes dirigés (par voie de transport en commun) vers la Mecque du magasinage de notre banlieue nord, la place Rosemère. J'étais prêt. Couché tôt et bien reposé (hehe, ouais, me semble, levé tard plutôt!), calme, serein, conscient du drain majeur qui allait s'opérer sur mon portefeuille, je revêtais une insouciance peu commune (pour de telles circonstances). Sur notre liste, des souliers pour les trois, des pantalons (lire "des jeans"), des chandails à manches longues et des kangourous à capuchons, un sac à dos encore manquant pour Raphie, des sous-vêtements en quantité pour les garçons (ça aide à faire la lessive moins souvent, de tout manière, les bas c'est conçu pour se perdre, un à la fois). D'autres trucs aussi, un grande poêle pour le papa cuisinier accompagné d'un nouveau plat creux anti-adhésif pour le four (l'ex ayant réclamé le précédant, pis j'avais pas envie de me battre pour si peu).

Malgré mes tendances de gauche, le pragmatique en moi a quand même opté pour le walmart afin de réaliser un maximum de hits sur notre liste avec un minimum d'efforts. Ce fût un succès, 90 minutes dans la place, deux paires de souliers et des vêtements assez chouettes pour les gars (mais pour ma fille, pas question, c'était pas son style, ça va, elle a raison). Des casquettes à 3$ en primes pour les boys et la nouveauté de l'année, des chandails vendus avec des bébelles accrochées après (mini-skates et petites moto, marketing efficace auprès de la jeune clientèle cible). 12 paires de bas juste entre les deux (ils on 18 mois de différence, c'est pratique) ainsi que les deux trois trucs scolaires qui manquaient à ma fille, raquette de badminton incluse.

Ensuite, dîner pas très enlevant aux restaurants de la cour centrale, diversité dans la famille, trois restos pour satisfaire tout le monde, du chinois pour Raphie, du A&W pour Benjam et du Libanais pour Jaco et moi. Ensuite, trouver des souliers pour Jacob. Merde c'est pas achetable dans les magasins de souliers sportifs, à la vitesse qu'il passe au travers de ses paires de godasses, pas question de payer 100$! On a rien trouvé après 3-4 magasins. On passe aux articles suivants, 2 ceintures chouettes pour ma fille, parce que cette année elle porte un uniforme à l'école (en fait ce sont des morceaux coordonnés, un demi-uniforme peut-être).

Ensuite Jacob Junior, *son* magasin, ou elle magazine pour la dernière année cette fois parce qu'elle porte le XXL de petite fille. Wow. Elle a du style ma fille. Je l'oriente vers du plus foncé cette année, elle trouve que ça lui va très bien. Puisque c'est la fille à son père, on achète deux fois plus de choses que prévu, mais ça lui va si bien. En plus, il y a un genre de bar avec tabourets et télés à l'entrée, les gars sont tranquilles! Ah elle est trop mignonne ma fille, elle me fait penser à tout ce que j'ai aimé de sa mère et qui s'est perdu depuis des années. Elle est radieuse aussi, magasiner c'est son sport préféré et c'est pas souvent que je suis si coopératif.

Je me surprends à me dire que les mamans dans la place sont ben trop vieilles pour moi et les vendeuses ben trop jeunes, je suis dans un non man's land masculin là, pas un seul autre père à l'horizon, statistiquement ça devrait m'avantager! Mais j'ai pas envie de chercher les regards et de les soutenir, je pense à celle qui me chavire même si elle n'est pas là. Elle me hante un peu je dois dire, j'en suis très conscient et très heureux... Elle le sait aussi, mais je lui rappelle, au cas ou elle me lirait. Juste au cas. On ne sait jamais.

Ensuite, en passant par La Baie pour sortir de cet endroit qui a épuisé toute ma patience (et avant que ça paraisse!) on tombe sur la section des souliers ou Jacob trouve des Airwalks... "hey p'pa des souliers de skate ici! on est super chanceux!" (même pas cher en plus que je pense en calculant combien la journée à coûté à date, une chance que je les aimes!). Dernier item de la liste rayé. On ré-arrange nos multiples sacs en attendant l'autobus, ou on rigole sur le chemin du retour, heureux, repus, contents d'avoir tout trouvé, au goût de chacun, à peu près dans les limites budgétaires établies (ouain) et ça sent le neuf, odeur caractéristique de la rentrée.

Pizza du coin de la rue pour souper parce qu'on a pas eu le temps de faire l'épicerie (tsé!), la spéciale bois-des-filion avec sauce à spaghetti et bacon. Miam. Je regarde mes enfants au salon en ce moment, devant les Simpsons, aussi sarcastiques et caustiques que leur père, j'en suis fier. Mon logiciel de texte (Smultron pour les curieux) me dit que je suis rendu à plus de 6000 caractères, pour raconter une journée pas si compliquée. Toute banale. Sans accrocs, feux d'artifices, drames ou gloires. Si ça m'avait pas coûté si cher, j'aurais dis "petit samedi". Hehe.

Mais finalement, ça a coûté bien peu. Ils sont raisonnables. Ils ont été très gentils, polis, souriants. Ça doit être pour ça que je souris aussi. Probablement. Peut-être aussi que j'ai envie d'aller téléphoner à celle que j'aime. Peut-être qu'elle attend mon appel. Peut-être. Qui a besoin de certitudes avec de telles suppositions?

2005/08/19

 

Soirée de clavier

Après un petit film de soirée avec les kids (Louis 19, aussi savoureux que mes souvenirs en étaient, ce qui m'a valu un "hey, les vieux films que tu nous recommandes sont toujours meilleurs que les nouveaux sur les murs du club vidéo!", ce qui dans mon échelle locale d'appréciation de la foule d'enfants en croissance, score pas mal bien!) je me suis mis au clavier.

Parce que j'en avais très envie. Parce que j'avais des blogues à lire, des commentaires à écrire et même des CSS à mettre à jour. Pour mon nouveau layout de afroginthevalley et quelques autres trucs ici et là, des gens à qui j'aime bien rendre des services de geek, parce que ça me fait plaisir. Et ensuite le Rubyjam nouveau. Et la combinaison des deux. Et mon empire méditation audio/vidéo blog. Et la poésie que me coule par les oreilles. J'attrape M-C qui traîne sur MSN ce soir...

(22:59:26) sylvaincarle: hey! 30 secondes pour te dire "way cool" pour le lancement officiel de meïdia!
(22:59:33) sylvaincarle: bravo!
(22:59:50) m_chantale: hey thx
(22:59:52) m_chantale: stu fais
(23:00:07) sylvaincarle: je gosse dans mon nouveau layout de blogue :p
(23:00:23) m_chantale: esti qon est nerd
(23:00:24) m_chantale: s
(23:00:32) sylvaincarle: ouain, pis toi?
(23:00:55) m_chantale: je me suis tapé 3hrs de dvd et là je m enligne pour faire un podcast
(23:00:59) m_chantale: chu vedge à mort
(23:01:10) sylvaincarle: lol
(23:01:18) m_chantale: sem chargé
(23:01:19) m_chantale: e
(23:01:21) sylvaincarle: podcast végétarien
(23:01:26) m_chantale: lol!
(23:01:54) m_chantale: on va ti prendre une biere bientot
(23:02:03) sylvaincarle: ben oui, genre la semaine prochaine?
(23:02:12) m_chantale: genre ouin
(23:02:26) sylvaincarle: mercredi/jeudi/vendredi ça l'air possible à date
(23:02:40) m_chantale: k. on se ping comme tu dis
(23:02:41) sylvaincarle: on pourrait se ramasser quekzun pis aller swingner quekpart ensuite
(23:03:04) m_chantale: on se ping merc genre
(23:03:09) sylvaincarle: ok goude
(23:03:20) sylvaincarle: bon podcast vitaminé!
(23:03:22) sylvaincarle: :p
(23:03:22) m_chantale: bon vendredi soir de geek
(23:03:42) sylvaincarle: le pire c'est que je m'occupe même pas juste de mon blog a moi, j'en fais deux autres aussi :s
(23:03:48) sylvaincarle: hehe
(23:03:49) sylvaincarle: ciao
(23:03:54) m_chantale: plusse

Et quelques commentaires à droite et à gauche. Et je me remet dans le code un peu. Jolie soirée de rien de prévu et de tout est possible. Je découvre des nouveaux carnets avec pas trop d'archives (digestion facile!)... je refais un peu de code. Je saute dans une autre conversation msn... pas longtemps. Et je reviens ici, raconter tout ça, juste parce que je peux. Ouais. Juste pour ça.

2005/08/17

 

Écrire de la poésie, de moi à vous...

Réflexion d'hier soir, en marchant sur St-Denis, déambulant lentement vers le métro. Après quelques pintes de Rousse avec Alex, j'ai pris le temps de marcher de Mont-Royal à Ste-Catherine, pour m'engouffrer dans le métro BerUq, ou j'ai composé mon poème d'hier soir. J'avais un peu envie de vous partager mon processus d'écriture.

En général, l'écriture plus poétique est pour moi un bon moyen de m'amuser. C'est plaisant à faire, si ça ne l'était pas, je ne crois pas que je le ferais. C'est aussi parfois une manière d'exprimer certains sentiments ou certaines impressions que je ressens, mais ce n'est (presque) jamais un processus purement automatique ou spontané.

C'est un acte d'écriture réfléchi malgré tout. Entre autre à cause de la forme, je peux rimer facilement des phrases, mais pour faire des rimes riches et un rythme intéressant (ce que je ne réussis pas si souvent), ça prends un minimum d'effort et de recul. De plus, j'accorde une certaine importance à la forme, j'expérimente avec elle comme avec les mots, l'arrangement des phrases, le type de mots, le niveau de langage, les néologismes, la longueur, l'alternance sont tous des paramètres avec lesquels je m'amuse, comme autant de boutons ou de levier sur ma machine à écrire.

Ce qui est (presque) toujours spontané c'est l'intuition ou la situation de départ et ce qu'elle provoque en moi. Ça prends de l'émotion, mais le poème n'est pas toujours le reflet de l'émotion, parfois c'est son contraire, parfois une teinte de l'émotion, parfois l'émotion est un prétexte à un texte. Comme hier. J'ai eu l'impulsion d'écrire mon texte sur trois secondes de vécu. Une demoiselle ordinairement jolie, qui à cause d'un autre passager qui désire déposer son derrière sur le banc ou nous attendions le métro, à du coller sa cuisse sur la mienne et effleurer mon avant-bras gauche avec son droit.

C'est tout. Rien qui ça. Mais ça m'a donné tout plein d'idées, je suis allé piger dans d'autres souvenirs, d'autres désirs, d'autres références, j'ai brassé le tout, noté la couleur de sa blouse et celle de ses cheveux, ainsi que la station de ou elle a quitté le métro. C'est tout. On mélange, mixe, remixe, brasse, reforme, ça prends forme, on retravaille un peu (je ne retravaille pas trop par exemple, je pourrais, si je voulais). Alors, pour ceux qui pensaient que je vous avait raconté en poème ma fin de soirée d'hier, désolé! Nada! Je vous ai raconté une construction lyrique d'idéaux mélancoliques. Je pense que je vais finir par me considérer un auteur un de ces jours...

L'autre chose qui est rarement planifiée, c'est où mon écriture va m'amener. C'est très rare que je sais comment le poème va se terminer quand je commence à l'écrire, hier c'était vraiment une fin imprévue, mais tout coulait naturellement par là, j'y suis allé. Je ne savais pas quelle forme je voulais exploiter, mais les phrases qui s'allongent au fur et à mesure se voulaient une métaphore de l'érection (Pantoute! Je vous niaise! C'était juste une progression du rythme et de la densité de sens). Un élément très typique de mon écriture par contre, le rapport que j'entretiens avec mes lecteurs, au sein même du texte. C'est pour ça que j'écris de billets de blogues et pas des livres. En tout cas, pas encore.

Ce qui ne veut pas dire que ce que j'écris n'est pas vrai. Mais c'est *une* forme que prends un sentiment, une émotion, une impression, une situation. Ce sont de vraies "affaires", ces feelings là. Ce qui change souvent c'est le ratio entre l'inspiration brute du moment, hier 5% d'inspiration active et 95% d'imaginaire, parfois le ratio inverse. Mais c'est jamais fake. Sinon je n'écris pas. Authentique est le mot que je cherche, c'est mon objectif en tout cas.

 

Au fil de la rame

Trop près,
pas prêt.
Si proche,
ne pas être moche!

Regard désintéressé,
comme si!
Regard insistant,
hehe, ah oui?

Proximité artificielle,
transport en commun,
ma cuisse contre elle,
de jolis cheveux bruns.

Intimité du coin de l'oeil,
sourire, en coin aussi,
coincé si près du seuil,
de sa bulle j'ai envie.

Elle a les yeux fermés,
je la fixe avec ardeur,
si elle ouvre les yeux maintenant,
j'aurais l'air trop insistant,
c'est un rien mais j'ai peur,
si elle me faisait chavirer?

Son cou ainsi exposé,
me laisse à mes délires irraisonnés.
Ce petit moment de rien, de rêve,
tentation volontairement brève.

Je laisse mes rimes en suspens,
j'ose la regarder réellement...
Je fais un homme de moi et je lui lis?
Ce qu'en l'observant j'ai écris?

C'est lorsque je l'ai suivie à de l'église,
quand elle s'est levée pour sortir du wagon,
et qu'elle m'a souri comme dragon,
qui dévore sa savoureuse prise,
alors j'ai su que de toute façon,
c'est moi qui était sous son emprise!

J'avais beau dans mes mots l'avoir capturée,
en cet instant, c'est elle qui m'a possédé!
J'ai cru sa résistance rétrocéder,
mes illusions furent de courte durée.

Dom Juan s'est fait flouer,
par la femme au rose décolleté,
comme enfant d'école déculotté,
rien pour son ego renflouer!

Il se justifiera dans un détachement,
exercice littéraire, assurément,
non, non, aucun désir, résolument,
entre ses mots, vous le savez, il vous ment...

...

Les récits des histoires qui n'arrivent pas,
peuplent les légendes d'aujourd'hui,
si sa réponse avait été de suivre mes pas,
vous croyez que j'aurais eu le temps de vous écrire ceci?

Ainsi dans le silence des prétendants,
sait-on reconnaître la gloire des conquérants.

Mes mots nombreux qu'ici vous trouvez,
disent mon approche peu éprouvée.

Je ne la voulais pas sommes toutes réellement,
mais mon charisme j'aurais voulu prouver.

Faible consolation s'il en est-une,
vous me lisez, triste fortune!

2005/08/16

 

Mardi soir sur le plateau...

Je suis avec Alex au Boudoir et on rule la table de pool... Quoi, on est juste deux et puis!

On pinterousse aussi... mais juste 3, ce qui qualifie comme une soirée tout à fait raisonnable. Je vais me coucher là. En tout cas, je suis rendu au bureau et je vous écrit tout ça, alors, je suis en direction d'aller me coucher. On verra ce que ça va donner.

Si vous passez au Boudoir ce mois-ci, prenez le temps d'admirer les tableaux de Maryline, c'est une amie à moi, elle a tout plein de talent! Je pense que je vais en acheter un pour le bureau... j'aime beaucoup le mélange collage/peinture qu'elle fait, ça donne des textures fantastiques. Allez constater par vous même.


 

Petit update de rien de bien intéressant

C'est ma journée hebdomadaire de travail à la maison aujourd'hui. Ça a ses avantages et ses inconvénients, j'en j'ai déjà écrit à ce sujet. Mais ce matin, avec mes trop grands enfants qui s'amusent bien ensembles (et de manière pas trop turbulente), mon café, mes gauffres au chocolat et mon laptop sur table de cuisine, vue verdoyante par la porte patio (faut bien que la banlieue ait quelques attraits), je dirais que c'est très agréable.

Et je suis super productif. Oui, oui, écrire dans son blogue c'est productif! Ça permet une petite pause, de se changer les idées, d'avoir une nouvelle perspective ensuite sur les problèmes à régler. Lire les blogues, ça c'est de la procrastination intense, surtout pour un lecteur compulsif comme moi! Mais j'ai fait ça hier soir, durant plusieurs heures, alors mes aggrégateurs (oui j'en ai deux, c'est ça que je disais là, compulsif) sont pas mal vides ce matin.

Alors désolé de vous avoir fait croire hier que je vous écrirais quelque chose de chouette. Je n'ai aucun contrôle là dessus, la chouettitude de mes écrits, ni même le fait d'écrire. Et c'est très bien comme ça! J'ai quand même plusieurs idées de billets, mais là je vais aller m'occuper de mes clients. Jusqu'au prochain billet.

2005/08/15

 

Juste de même

Bonne journée aujourd'hui. Bon début de semaine. Je suis pas mal de bonne humeur. Je devrais vous écrire des trucs chouettes ce soir. Du moins j'ai bon espoir... Je vous ai déjà dis que je vous aimes, hordes de lecteurs et lectrices? Ouais. C'est tout plein débordant de cette exhubérance presque malsaine que je suis là. Profitez en pendant que ça passe. Ça donne pas des super bons poèmes sur l'angoisse de vivre, mais ça fait partie d'une diète d'émotions équilibrée... En plus la gardienne des enfants a fait un très bon souper à la marocaine et il en reste une bonne portion pour moi! Hehehe.

2005/08/13

 

Dans la catégorie à suivre...

J'aime bien développer des thèmes, des réflexions groupées et le format du billet permet bien de débuter un sujet et de le poursuivre dans le temps. De plus, parce que je pense tout le temps à plein d'affaires en même temps, je commence plusieurs sujets que je déclare à être "à suivre" dans un autre billet ou que j'ai vraiment envie de poursuivre... j'ai pris le temps ce matin d'en faire l'inventaire, histoire de ne pas perdre le fil de mes propres réflexions!
  • Écrire en public (1, 2, 3)
  • Écrire un livre (1, 2)
  • L'amour/aimer (1, et un autre en cours de rédaction)
  • Les relations hommes/femmes (1, 2, 3, 4, 5)
  • La paternité (1, 2, 3, 4, 5)
  • Savoir attendre (1 et un autre en cours de rédaction)
  • La solitude (1, 2)
  • La séduction (1, 2)
  • Mettre à jour l'index de mes textes poétiques
  • Faire un index de mes courtes nouvelles (c'est mince la limite entre une nouvelle et un billet!)
  • Écrire ma définition de la différence entre une nouvelle et un billet!
  • Faire un index de mes critiques (de livres, de films)
C'est révélateur comme exercice et ça me donne tellement d'idées pour écrire d'autres billets. À suivre!

2005/08/11

 

Le conte de la sorcière chagrine

Dans le cadre du Coïtus de la semaine. Parce que c'est toujours un plaisir immense d'écrire!

Le conte de la sorcière chagrine
ou
On m'a jeté un sort, hier. Ça grince.

Jadis, auparavant, dans la nuit des temps,
vivait une demoiselle d'une beauté à faire peur,
sa peau d'une blancheur diaphane comme vapeur,
son sourire si doux d'un reflet qui détend...

Ah non. C'est pas vrai, je ne vais certainement pas me remettre à faire du romantisme à la noix. C'est quoi aussi ces idées, j'ai presque pas l'air d'un gars en manque moi là! Peau blanche en plus, on est quand même plus au siècle des lumières... L'idéale déchue, la si belle Cibèle, c'est du très déjà vu. Et des quatrains en rimes enchassées, c'est dépassé. On recommence!

La sombre âme tourmentée, devant Satan,
son ardeur, son feu, son délire, déchéance,
consume ses passions, traînée d'antan,
sa perdition a pour soeur ma romance...

Merde. Encore pire. des vers de 12 pieds, je déteste ça, je ne me souviens jamais comment vraiment les compter! Les alexandrins, c'est bien beau, mais ça fait poussiéreux quand même, je n'ai pas d'obsession baudelairienne, pas du tout moi. En ces trucs de Satan là, veux tu ben me dire ou je vais aller avec ça, c'est presque pas éculé! Hum. Ok. On se retrousse les manches de t-shirt là. Ça ne va pas rester si aride, croyez-m'en! Oui c'est ça. L'automatisme. C'est dû pour revenir à la mode ça!

Sorcière, misère, calvaire, ciboire,
malheur, torpeur, saveur, couleur,
torture, brûlure, enflure, morsure...

Serre moi très fort. Prends moi encore. Dedans tes bras.
J'pense juste à être tout nu avec toi.

Zut. J'avais oublié d'arrêter ma musique. Ça n'aide vraiment pas les automatismes de se faire chanter de langueurs de Mara dans les oreilles là. Vraiment pas. Ça me fait pas du tout penser à personne là. Même pas. Merde. Dedans tes bras. Non, non, ça va. Je vais moi-même retrouver mon équilibre là. Oui, oui, je vais aller me prendre une autre boréale rousse "pour m'aider". Hehe. J'aime ça quand je suis capable d'être cynique avec moi-même, je trouve ça sain. Ok, on avait pas un texte à écrire?

Ah ça y est! Du post-moderne! C'est ça! Des vulgaires machins, no effects, petit pot de beurre, quand te bérurieresieras-tu? Oui, oui, oui! En plus en pastiche de la mère Michèle. Aha! Yes! Je cue de la musique de circonstance (filter:punk) et on écrit ça...

C'est la sorcière chagrine qui ne sent plus sa chatte,
qui crie à la fenêtre à qui la lui rendra,
c'est le père l'eusses-tu cru sur trois accords qui lui a répondu,
mais non ma sorcière chagrine votre chatte n'est pas mourue,
pour la retrouver arrangez vous qu'à sente pus la morue!

Sur l'air du trou rasé trop ras,
Sur l'air du trou rasé trop ras,
Et tra la la.

Eurk. C'est non seulement de mauvais goût, on devrait enlever le goût tout court. C'est mauvais.

Mais il va faire quoi cet auteur prétendu maintenant? Il va faire quoi pour arriver avec quelque chose de potable, hein? Il ne va quand même pas se mettre à jeter ses états d'âmes sur électrons recyclés! Non, mais sérieusement! Il va faire quoi, vous faire croire que c'est à cause de cette fille d'hier, celle à qui il a voulu projeter ses ardeurs et ses jolis mots, prendre sous ses charmes? Il va vous faire croire que c'est elle qui l'aurait ensorcelé? Hehe. En tout cas, il pourrait essayer. Il pourrait...

 

La fin de semaine le jeudi soir...

C'est ma fin de semaine ce soir. Je sors. Pas d'enfants, je les reprends demain soir, c'est les milieux de semaines mes temps libres de ces temps-ci. Donc ce soir, c'est ma fin de semaine. Si ça vous tente d'aller prendre une bière ou deux, faits moi un ping par email ou cellulaire. Laissez un message, il se peut fort bien que je n'entende pas mon téléphone sonner. Parce que :

iTunes - Smart Playlist - MyRating is greater than 3 stars - Limit to 180 songs - selected by most recently added - burn CD - insert in mp3 enabled Sony Walkman. Pump up the volume. Encore. Encore. Au fond.

Yeah! De retour tantôt, je vais sûrement rôder sur msn aussi un peu en début de soirée!

 

Quand il est tard

Quand il est tard, comme ça, justement,
et que ça fait plusieurs fois que je déclare, promptement,
je vais me coucher, bonne nuit à tous, je me débranche!

Quand il est tard, ainsi, de cette manière,
et que c'est si difficile de composer une dernière,
dernière phrase, dernier mot, soif qui ne s'épanche!

Quand il est tard, alors, en ces moments,
et que je traîne à mon clavier, n'importe comment,
que j'ai la volonté du sommeil qui sans cesse me flanche!

Quand il est tard, que je divague, je fais bannière,
et que j'extrapole, je projette, construction langagière,
je résiste, j'inobtempère, je néologisme, je clanche!

Quand il est tard, comme ça, justement,
et que ça fait plusieurs mots qui sont épars, lestement,
sur électrons je les ai couchés, jolie nuit, presque blanche!

2005/08/09

 

Il fait chaud?

Mon principal remède c'est la crème glacée de chez Meu Meu juste à côté du bureau. Pas compliqué non? En fait ce midi c'était le milk shake aux fraises fraîches. Miam!

2005/08/08

 

De la paternité, une introduction

Je suis content de retrouver mon clavier. Pour écrire ici je veux dire. Euh, je veux écrire, pas dire. Je voudrais le dire mais je suis en train de l'écrire. Et vous de le lire, pas de l'entendre. À moins que vous ne lisiez à voix haute. Mais même alors, c'est vous qui le dites, pas moi. Et si vous le dites... bon on peux tu retourner à notre sujet en titre là? Hein! Parlant de titre, j'aime ça les titres qui commencent par "De la...". Ça fait classique je trouve. Faut pas trop s'en faire avec mes envies de classiques, en général c'est de courte durée.

Donc, j'avais espoir de vous entretenir un peu sur la paternité, parce que je pense que c'est un sujet important (et en plus, pour ceux qui n'auraient pas remarqué, j'en suis un, trois fois). En fait si vous n'avez pas remarqué, vous ne savez pas lire. Alors ce texte ne s'adresse pas à vous. À moins que quelqu'un ne vous le lise. Alors vous lui demanderez de vous expliquer ça. J'ai tu l'air d'un gars qui a de la difficulté à entamer son sujet principal moi là? Détrompez-vous. Il n'en est rien! Neni! Niet! Pantoute! Juste un peu!!

Ce week-end, La Presse, ce charmant quotidien montréalais qui rends la tâche de citer correctement sur internet un article paru il y a deux jours comme une quête du Graal, ce journal disais-je, écrivais-je, publiait quelques articles "de fond" sur la question avec grosse photo couleur 1/3 de page en A3, extraite du film Horloge Biologique. Si c'est pas des relations média réussis ça, je me demande bien ce que c'est! (Ah oui, la presse voudrait 9.90$ pour que je consulte la version électronique de deux articles paru dans un journal à 2$, ils nous prennent vraiment pour des cons! Ah non c'est pire! 48.30$ pour que de 1 à 50 personnes les lisent extraits sur mon site, pour un mois!! Allô?!?)

Mais sommes toutes, ne laissant pas notre pudeur médiatique et notre éthique journalistique se frustrer si facilement, le sujet mérite qu'on s'y attarde, grosse promo ou pas. C'est dans l'air du temps il parait. Il semblerait même que ce film est plus dramatique que prévu pour ceux qui vont le voir, que "ça fait réfléchir" et que les femmes en sortent un peu troublées et les gars trouvent ça ben drôle. En fait certains gars, moi je ne l'ai pas vu, je suis pas mal certain que cinématographiquement ça va me plaire, mais le fond, je suis loin d'en être certain... J'avoue d'emblée que je ne suis pas le mâle typique. Mais c'est justement ça qui me chicote, ça existe vraiment ça le "mâle typique"? (pas le "mâle ti-pic" là, c'est une autre question ça!).

J'ai plusieurs questions qui sont soulevés par ces débats. Je dois avouer, je n'ai pas vraiment discuté de ce sujet avec mes quelques chums de gars. C'est particulier parce que vu que j'ai été très longtemps en couple, mes chums de gars qui étaient aussi en couple et avec des enfants, dont la blonde/femme était aussi l'amie de mon ex, disons que je les vois pas mal moins depuis deux ans. Ce qui fait que je me retrouve entouré souvent de chums de gars qui sont célibataires eux aussi (ou volages ou dont le sujet n'est pas dans le radar). Ce qui n'aide pas mon sampling. Alors je n'ai aucune prétention scientifique, ce ne sont que des avis personnels que je vous offre ici. Mais ça fera toujours ça, une pierre de plus dans l'édifice du discours public sur un sujet de société à la mode. Important en plus d'être à la mode, c'est pas mal plus pour ça que j'écris là dessus...

Je veux explorer 3-4 aspects de la paternité, soit les modèles (vos pères ou ceux qui vous entourent), les incitatifs sociaux (pourquoi on voudrait être père, les bonnes et les mauvaises raisons), les incitatifs personnels (qui est en complément/dualité avec le social) ainsi que les idéaux confrontés avec la réalité (le père idéal c'est celui qui ne se sauve pas, pour résumer beaucoup de concepts). Mais c'est pas mal de stock. Chacun de ces aspects se méritera un billet à lui tout seul. Je me mets au défi. Faut bien, si je veux que ça arrive. Ça me tiens à coeur. Je pense que c'est très important. Je n'ai pas la prétention de changer le monde, mais je veux vous partager ce que ça a changé en moi.

Donc, vous venez de lire ma très longue introduction sur le sujet. J'aimerais bien avoir vos commentaires sur le premier sujet que je vais aborder, soit les modèles de pères, ça va alimenter ma réflexion et la votre, on fait ça ensemble au cas ou vous ne l'auriez pas remarqué! Voilà. Premier jet d'introduction, ça n'amène pas très loin, mais ça pose des balises et ça crée des attentes, de part et d'autres. J'ai une autre brassée de linge dans la laveuse, je vous reviens plus tard, ça fait aussi partie du métier de père et de parent, c'est petits détails niaiseux pas si niaiseux...

 

Ma fille c'est une vraie fille

Elle s'ennuie pis elle veut aller magasiner pour se changer les idées! J'ai tu des préjugés moi-là?

2005/08/07

 

Promenade d'été en banlieue nord...

Le photoset est sur Flickr... pour l'instant, que les images et quelques notes, je reviendrais plus tard ce soir pour de mots plus substanciels sur quelques sujets, dont la paternité (sujet couvert dans la presse du samedi en long et en large, because horloge biologique).

 

Y'a une fille dans mon dictionnaire...

Je sais, c'est vraiment absurde,
je ne devrais pas me laisser absorber,
c'est peut-être mon excès d'absinthe,
qui me donne de tels thèmes abstraits.

Y'a une fille dans mon dictionnaire?

Certainement pas sous abstinence,
que nos destinées ne soit pas en abscisse,
que sa démence ne soit pas en absence,
que mes défauts elle sache absoudre.

Y'a une fille dans mon dictionnaire!

Je devrais régler cette situation, crever l'abcès,
ne pas laisser la confusion qui me rends abscon,
aucune chance que je tolère son abstention,
je l'ai même installée sous mon absolu!

Y'a une fille dans mon dictionnaire,
on dirait bien que je doive m'y faire!

2005/08/04

 

Dans vos oreilles

Juste parce que ça me tente et que c'est relativement facile, j'ai enregistré trois de mes poèmes en mp3, je viens de lire ça là, de même, à ma table de cuisine de banlieue nord avec mon laptop... Le fait que la maison soit vide d'enfants aide certainement au processus!

Donc je vous offre en version audio :
Vous m'en donnerez des nouvelles!

Si je persévère un peu, je vais même vous offrir un billet audio au complet, du podcasting quoi. Ça sera mon premier publié simultanément ici et sur afroginthevalley, parce que ça se trouve à l'intersection de mes deux perspectives, dans une seule voix, c'est au sujet de tenir weblog et ce qui en découle. C'est maintenant disponible pour écoute semi-attentive!

2005/08/03

 

Ne pas dormir

1h30 du matin. Je ne dors pas. Incapable. Hier c'était 2h00. Je suis comme ça. J'ai des des mots dans ma tête et des gargouillis dans le ventre. Ça ne doit pas aider que j'ai soupé à 22h30... Pourtant, un repas léger, bouffe maison de ma mère, gibelotte de chépuquoi et petites patates. Ça doit être les 3 verres de lait qui ne passent pas. Ben non, ce n'est rien de si gastrique, je suis un oiseau de nuit. Si je n'avais pas eu trois kids pour m'apprendre à dormir un peu plus tôt parce qu'ils se lèvent pas mal plus tôt, j'aurais jamais appris. Mais là je suis sans eux. Donc safe pour toute végétarienne extrême. Oubliez ça. Je suis pas mal trop carnivore pour endurer une vraie végétarienne.

Je pense à tout pleins de choses donc, entre autre que demain soir c'est les yulblogs. J'y serais. Auparavant au 5@7 d'agent solo à l'Assomoir. Dommage d'apprendre que Philippe ne sera pas du staff ce soir là, j'aurais aimé le rencontrer dans son milieu de travail, c'est toujours intéressant de le lire sur ce sujet là. Donc demain non plus je ne me coucherais pas tôt. Jeudi non plus probablement parce que c'est ma fin de semaine à moi ça les mercredis/jeudis, je reprends mes enfants tous les vendredis soirs après souper, ça change le type d'activités. Ça sent le moshpit pour jeudi me semble.

J'ai 3-4 billets en état de semi-écriture qui marinent dans leur jus, un sur "comment ne pas se retrouver frustré avec un blog", intitulé tentativement la mala educacione, parce que je pense que c'est une question de perspectives, d'attentes et d'apprentissage social. C'est inspiré par quelques discussions et lectures des derniers jours. Un autre sur la transparence, que j'ai envie d'écrire depuis le commentaire de Brigitte (c'est un bon sujet). J'ai aussi la suite de mon texte sur savoir attendre dans le collimateur. J'ai toujours aussi envie d'écrire pour le Coïtus, mais je ne suis pas particulièrement inspiré à date cette semaine.

J'aimerais peut-être aussi soumettre une nouvelle dans le cadre du concours du journal Voir, mais je trouve que les conditions sont un peu restrictives... Vraiment pas certain que j'ai envie de céder tous mes droits sur mes écrits juste pour un concours (partout dans le monde, à perpétuité et sous toute forme et dans tout média incluant Internet et ce, sans aucune forme de rémunération et Les participants conviennent que les organisateurs du concours sont les seuls détenteurs des droits d'enregistrement, de diffusion et de lecture des œuvres gagnantes ça m'énerve vraiment!).

En tout cas, si il y a certaines histoires que vous avez lu ici et que vous pensez que je devrais retravailler un peu pour en faire une nouvelle de 2000 mots, faites-moi vos suggestions, je vous nommerais tous comme co-auteurs et nous perdrons tous nos droits ensemble pour la putasserie de se faire connaître dans un média local d'envergure moyenne... J'ai quelques idées, mais je suis très ouvert aux suggestions, basées sur certains de mes écrits ici ou d'autres chose que vous aimeriez lire de mon clavier.

C'est vraiment une bonne idée ça, indépendamment de ce concours, je vais commencer à prendre des suggestions d'écriture, c'est bon pour un pseudo comme moi de se pratiquer à improviser les histoires, j'aime ça tout plein, on pourrait presque en faire un concept avec des auteurs plus vrais et animer ça dans des bars les soirs tranquilles, genre les dimanches... Bon là il est 2h00, je vais réessayer d'aller dormir. Vous noterez que l'essai se fait au niveau de l'aller, pas du dormir. M'enfin. À demain, j'espère vous rencontrer nombreux et joyeux à la soirée des yulblogs, comme je commentais ailleurs hier, c'est toujours plus sympa DLVV, malgré toute la prétention que je porte au médium. Mais ça aussi c'est un autre billet. Dodo là!

2005/08/02

 

Pour celle qui est triste

Quand j'ai entendu ta voix, hier soir,
j'ai compris dès lors, en cet instant,
que ton coeur percé de soucis constants,
n'allait pas prétendre pouvoir surseoir.

La douleur était vraie, temporaire m'as tu dis.

Quand j'ai voulu te réconforter, bêtement,
j'ai compris alors, presqu'instantanément,
que ton coeur meurtri saurait le mien aimant,
mais souffrir n'était pas dû à ton entêtement.

La douleur était là, profondément j'ai saisi.

Quand il fallut que je fasse écart, diversion,
j'ai compris dès lors, sans boniments,
que ton coeur alourdi avait un châtiment,
conversations peu importe, profonde l'aversion.

La douleur était palpable, froncé mes sourcils.

Quand j'ai décidé de te dire je t'aime,
j'ai compris que malgré ton spleen intense,
quand tu dis moi aussi, c'est ma pénitence,
te serrer dans mes bras, mon seul anathème!

Ta douleur j'aurais voulu la porter, ainsi.

Quand je t'ai demandé si tu savais ce que ça voulait dire,
au creux de ton malaise est né le plus beau des soupirs!
J'ai sentencé ton malheur, trucidé, décapité, ou pire!
Au creux de mes yeux, cette flamme rien ne peux la tiédir.

Ta douleur j'ai fait mienne, hier, demain, aujourd'hui.

2005/08/01

 

Top 10 des choses qui sont plates à faire tout seul

Pas que je sois si mélancolique, mais dans les derniers jours, j'ai eu envie d'être avec une quelqu'une tout près de moi, ce qui m'a fait penser à cette liste des 10 choses plates à faire tout seul et tellement agréable à deux (et entre parenthèse le feeling quand on est seul):

10. Plier ses draps tout frais au sortir de la corde à linge (possible mais plate)

9. Laver les fenêtres par une belle journée (pas mal plus long)

8. Prendre une méchante brosse et manger de la poutine le lendemain matin (plus triste en solo)

7. Faire un pic-nic au parc avec pleins d'enfants joyeux (plus demandant!)

6. Préparer un bon souper pour recevoir des amis (moins animé et zéro complicité)

5. Donner un massage, mais un vrai bon là (heu, tout seul ça a comme un autre nom)

4. Dire des niaiseries (celle là, tout seul, c'est pathétique!)

3. Rire des niaiseries de l'autre (impossible en fait, sauf au téléphone, c'est pas pareil quand même)

2. Regarder l'autre dans les yeux, profondémment (je ne suis pas si égotique pour le faire tout seul!)

Et l'affaire qui me manque le plus mais vraiment beaucoup surtout parce que c'est l'intimité totale:

1. Passer la matinée au lit, à s'écouter, soupirer, se toucher, rêvasser, faire des projets (tout seul, c'est borderline patho)

Archives

2003-01   2003-10   2004-03   2004-07   2004-08   2004-11   2004-12   2005-01   2005-03   2005-04   2005-05   2005-06   2005-07   2005-08   2005-09   2005-10   2005-11   2005-12   2006-01   2006-02   2006-03   2006-04   2006-05   2006-06   2006-09   2006-12   2007-02   2007-06   2007-07   2007-12  

This page is powered by Blogger. Isn't yours?