Le pragmatique romantique

Ou l'inverse.

2005/10/31

 

Mes petits monstres

Quelques photos sur Flickr... trop fatigué pour en écrire plus que ça, mais ils étaient mignons et heureux. That's it!

 

Mon espoir délirant

Le soleil sur ta peau est feu supplémentaire
de ton ventre brûlant

La lumière du nord crue et belle, odeurs de terre
de ta peau si tendue

Feuilles qui tombent en rideau dans la verrière
de ta silhouette vive

Arbres dénudés mais dignes de leurs branches altières
tes bras vers le ciel

Mousse riche et tant de vert de tant de rouge et tant de luxure
tes cuisses et ton miel

Froid de l'automne dans nos pores ses divines morsures
ton coeur qui se dérive

Bonheur imbécile de la simplicité volontaire qui perdure
musique pour toi entendue

Lotus de paix, oasis surprenant, chaleur dans la froidure
mon espoir délirant

2005/10/27

 

Paroles de progéniture de geek...

- Papa, je peux avoir un ipod nano pour noël? (Raphaëlle)
-
Le nouvel ordi il va avoir Linux hein? (Benjamin)
- Non mais les LEGO maintenant ils sont programmable (Jacob)
- Le Illico là, il est tu en train de se downloader une mise à jour quand il fait ça? (Jacob)
- MSN c'est tu comme du chat mais plus restreint que ton autre truc? (Raphaëlle)
- On va avoir un écran plat! Wow cool je vais inviter mes amis pour jouer ici à l'ordi! (Benjamin)
- Hey super facile j'ai juste à faire switch user sur ton laptop pour me logguer pas fort ton affaire! (Jacob)
- Tu va me laisser ton t-shirt Mozilla en héritage? (Benjamin)
- Ça serait cool si on pouvait retourner sur le portail Bureau Virtuel de l'école, c'est ben mieux que l'agenda! (Benjamin)
- Shakira, 1996, Spanish, Song, Estoy. Dans Google. Une fois qu'on a le titre, là on cherche sur le réseau p2p de musique, faut juste savoir ou regarder! (Raphaëlle)

Ça c'est juste dans le dernier mois...

2005/10/26

 

Synchronicité, première partie.

C'est arrivé comme l'automne de cette année. En même temps en fait. Rapidement, de manière définitive. À la différence qu'au lieu de rendre gris et froid comme le ciel, ça m'a rendu rouge. Comme les feuilles, tiens. Celles qui ont eu le temps de changer de couleur avant de tomber. Oui, CFD, on s'est effectivement premièrement rencontré par carnets interposés. C'était un peu inévitable. Elle a pointé la cime de son iceberg de sens par ses mots et ses créations rendues disponibles sur internet. En deux hyperliens, j'étais arrivé chez elle.

Une jeune femme intelligente et sensible me suis-je dis à la lecture de ses mots. Garder l'oeil ouvert. On ne sait jamais. J'ai toujours l'oeil ouvert pour l'intelligence et/ou la sensibilité, peu importe le sexe ou l'âge de l'émetteur. On a tissé quelques commentaires ensembles, dans nos jardins respectifs. On s'est retrouvé sur MSN. Si le cliché des boomers était la première date au drive-in, celui de notre génération sera celui des conversation clavardées jusqu'à tard dans la nuit, seuls mais ensemble. Ou l'inverse.

(22:09:38) elle@clavardage.com: allo
(22:09:47) moi@clavardage.com: hey!
(22:09:50) moi@clavardage.com: bonsoir
(22:10:06) elle@clavardage.com: bonsoir toi-même
(22:10:08) elle@clavardage.com: hehe
(22:10:15) elle@clavardage.com: ça va?
(22:10:27) moi@clavardage.com: oui, très bien
(22:11:04) elle@clavardage.com: ça fait drôle de chatter avec un personnage de blog (pour moi tous ces individus que je ne connais pas mais que je connais par leur blogs sont des personnages)
(22:11:25) elle@clavardage.com: tu étais en train d'écrire, je gage
(22:12:03) moi@clavardage.com: pas encore en train d'écrire mais pas loin

Et je l'ai invitée à aller prendre un verre. Ici, dans ce carnet, dans une enfilade de commentaires sur je ne me souviens plus quel sujet. Comme ça. De même. Dans ce lieu public. Bravade de ma part, boutade à moitié, sourire en coin, assuré. Faut pas trop s'y fier à mon sourire en coin assuré. Mais cette fois, je ne sais pas comment ou pourquoi, ça lui a plu, elle me l'a dit ensuite. Et puisque je vous raconte cette histoire, c'est parce qu'elle a dit oui. Avec mon horaire, ça m'a demandé quelques jours de patience avant de pouvoir la rencontrer. Ce soir là, encore sur MSN, on a synchronisé notre rencontre.

(23:14:48) elle@clavardage.com: t'es dans ta cachette secrète
(23:14:48) moi@clavardage.com: je viens de finir ma journée de travail là!!
(23:14:52) moi@clavardage.com: c'est ça
(23:14:55) elle@clavardage.com: oh!
(23:15:00) elle@clavardage.com: ayoye
(23:15:00) moi@clavardage.com: au coeur du pseudo plateau
(23:15:07) moi@clavardage.com: non mais excellente journée
(23:15:10) elle@clavardage.com: à côté de chez nous finalement
(23:15:14) moi@clavardage.com: :)
(23:15:20) moi@clavardage.com: c'est ça que je te demandais ;)
(23:15:28) elle@clavardage.com: ok d,acc, tu veux continuer la conversation au billy kun?
(23:15:33) moi@clavardage.com: cool
(23:15:36) moi@clavardage.com: oui
(23:15:39) elle@clavardage.com: ou chez Baptiste?
(23:15:44) elle@clavardage.com: hey! c'est cool!
(23:15:47) moi@clavardage.com: ha pas facile!
(23:16:02) moi@clavardage.com: t'es dure avec moi!!
(23:16:31) elle@clavardage.com: ?
(23:16:37) moi@clavardage.com: je file plus chez Baptiste d'émo mais plus chez Bily d'ego...
(23:16:47) moi@clavardage.com: ça dépends lequel de moi tu veux rencontrer!
(23:16:49) elle@clavardage.com: ca veut dire quoi ce charabia?
(23:16:54) moi@clavardage.com: :P
(23:17:03) elle@clavardage.com: ben je veux rencontrer toi
(23:17:07) elle@clavardage.com: comme tu te sens
(23:17:14) moi@clavardage.com: ok le vrai moi il va pas trop chez Bily
(23:17:19) moi@clavardage.com: plus chez Baptiste
(23:17:24) elle@clavardage.com: mon nouveau motto c'est d'essayer de prendre le monde comme ils sont!
(23:17:33) moi@clavardage.com: prometteur
(23:17:40) moi@clavardage.com: en tout cas
(23:17:40) elle@clavardage.com: ok
(23:17:47) elle@clavardage.com: quand?
(23:17:54) moi@clavardage.com: moi je promets jamais rien qu'y est pas moi
(23:17:55) elle@clavardage.com: (moi je suis là en 2 min)
(23:17:59) moi@clavardage.com: 30 min?
(23:18:03) elle@clavardage.com: ok
(23:18:06) moi@clavardage.com: 23h45?
(23:18:11) elle@clavardage.com: oui
(23:18:13) moi@clavardage.com: a la porte ou au bar?
(23:18:13) elle@clavardage.com: c'est bon
(23:18:22) elle@clavardage.com: à la porte ok
(23:18:41) elle@clavardage.com: comme ca si y a un show on pourra faire un repli stratégique
(23:18:50) moi@clavardage.com: ok, moi jeans mateaux noir pas en cuir rayures rouges au manche et sourire niais...
(23:18:52) moi@clavardage.com: ok
(23:18:56) moi@clavardage.com: aux manches
(23:19:06) elle@clavardage.com: ben je pense qu'on va se reconnnaitre, non?
(23:19:10) moi@clavardage.com: ben oui
(23:19:23) moi@clavardage.com: je dis juste ça pour faire correct
(23:19:35) moi@clavardage.com: mais je vais te reconnaitre c'est certain

Pour être certain qu'elle sache bien à qui elle avait affaire, je suis arrivé en retard. On s'est reconnu. On se connaissait sans se connaître. C'était plein chez Baptiste. On est allé au Zinc. L'ambiance de la place était moche mais on était pas là pour l'ambiance de la place. On a parlé. Rarement rencontré quelqu'un aussi capable de m'écouter autant et de me faire la répartie de la même quantité et qualité de mots. Première chose qu'on s'est rendu compte c'est qu'il était 3h30 du matin, qu'on parlait encore et qu'on souriait tout plein. Ok, c'était cool, oui très, bye, on refait ça, quand est-ce, j'sais pas, mais on refait ça certain (dès qu'on peut!) ok bye, bisous, bisous, sur les joues, hey, t'es chouette! J'ai ensuite marché sur Mont-Royal vers mon lit de fortune au bureau. J'ai tellement bien dormi.

Nous avons discuté pendant la semaine, virtuellement. Et rendu au jeudi ou je peux enfin sortir, je l'ai relancée le matin, pour préparer la soirée. Mais elle allait voir un spectacle, seule quand même. Ça serait pour une autre fois. Mais plus tard en soirée elle apparaît en ligne. Je suis encore au bureau. Je me demandais ou j'étais pour sortir et avec qui. Là je savais en cet instant ou je voulais aller et avec qui. Drette là comme on dit. On est retourné chez Baptiste, on a eu plus de chance que la première fois pour se trouver une place pour se perdre dans nos mots. Première chose qui nous surprends, il est 3h30 du matin, les lumières s'ouvrent et le serveur nous dit qu'il faut partir là... On sort dehors. On continue de parler un peu. Alors on va au ciné samedi? Oui, oui! On ira voir les poupées russes tiens. Bonne idée. Je la serre dans mes bras. Je hume son odeur encore plus enivrante que la bière rousse et le whisky que nous avons bu. Nous nous quittons ainsi. Pas touché le sol entre Chez Baptiste et mon pied-à-terre du plateau, un lit gonflable dans mon bureau ou je dors de mieux en mieux me semble, c'est ce que je me disais ce soir là en m'endormant le sourire aux lèvres.

Samedi. J'avais pris toute une cuite la veille, avec Alain et Patricia, et je me suis levé à midi. J'avais un email d'elle, qui me proposait d'aller marcher un peu sur la montagne avant d'aller au cinéma. Wow. Marcher sur le Mont-Royal. Full romantique peut-être? Alors je me suis extirpé de mon lit (j'ai lu le email sur mon cell, d'un seul oeil ouvert), extirpé de mon mal de tête de lendemain de veille et extirpé de ma banlieue. Rencontre coin St-Denis/Mt-Royal. Marche. Placote. Hume son odeur particulière, des épices que je connais mais que je ne replace pas. Mystère que je désire vraiment résoudre. Et sentir et ressentir. Grande marche sur la montagne. Zéro stress. Plein, tout plein de calme. Je ne suis pas pour l'embrasser sur la montagne, ben trop cliché pour moi, lui tenir la main sous les feuilles rouges. Tsé. Quand même. On va acheter nos billets ensuite à l'ex-centris (je sais, je sais, j'ai pas fait exprès pour choisir ce lieu, c'est arrivé de même, je vous jure) pour la représentation de 19h quelque. Marche sur St-Laurent. Envie commune de sushis. Constatation commune que nos envies sont très communes, synchro et qu'autant nos mots que nos goûts s'harmonisent à merveille. Souper délicieux. Elle est tellement belle que je me dis en moi-même. Elle a sourit, ça a du résonner un peu jusque de l'autre côté de la table.

Cinéma. Film sur l'amour. Et les clichés. Un très bon film. Narration intéressante. Visuellement très beau aussi. Aussi agréable que l'auberge espagnole du même réalisateur. Chaque fois que j'incline ma tête pour lui chuchoter un mot, son odeur m'assassine. Je me meurs d'elle. Le film se termine. Générique. Quoi de plus cliché que d'embrasser une fille au cinéma. Dans cette salle là en plus pour moi? Après un film sur l'amour et les clichés? C'est trop pour moi, mon ironique me lacère l'intérieur et me harcèle. Do it! Go go! Come on! Je m'approche. Je la regarde dans les yeux. Hey, quoi de plus ironique que d'embrasser une fille au ciné après un film sur... Je plonge. Elle est surprise. Agréablement surprise. Elle sourit. Nous sortons. Marchons encore, sur St-Laurent. Elle me prends la main. On va où? J'sais pas. Deux, trois endroits qui ne nous tentent pas. Trop bruyants. Ah j'ai une idée qu'elle dit. Le Mhotel. Un bar très mellow sur Rachel. C'est relax et sympa. OK. Go. Bonne idée. J'ai hâte de raconter ça demain matin. Ah oui, hier, j'ai fini la soirée au Motel avec une fille. Hehe. Ambiance lounge et ambiance techno smooth. On bascule. On s'embrasse. Encore. Encore. Encore. Et on parle. Encore, encore, encore. Une heure du matin. On va où là? Où tu veux. Je te suis. Je vais la suivre n'importe où. N'importe où, je m'en fout. Ok alors. Elle me sourit. Je t'amène chez moi.

(À suivre)

 

Aimer encore

Bon, je ne sais pas trop par où commencer ce récit, parce qu'il est dense et un peu complexe, mais je vais faire ce que je peux (heu, comme si je faisais autrement d'habitude).

Comme je l'écrivais il ya quelques jours, c'est important d'avoir lu mon billet sur l'amour pour bien comprendre celui-ci. En résumé (pour les paresseux, parce que les pressés je ne vous parle pas, z'êtes pas crédibles là, vous lisez un blogue perso rempli de plein de rien de si important que ça) ma théorie et ma pratique par rapport à l'amour, c'est que l'amour vrai, l'amour romantique tel que dans son sens classique, il se doit d'être basé sur la raison. Entre autre, parce que je suis un gars pas mal émotif parfois, je m'enflamme facilement, je suis passionnel. Alors pour me garder contre moi-même, pour éviter de refaire des gaffes majeures que j'ai déjà commises, j'aime avec ma tête. Avec mon coeur et mon corps et mon âme aussi, mais la tête c'est très important.

Ce qui a pour conséquence qu'en général, je pèse mes mots au début. J'ai déjà écrit que ça avait été difficile de réapprendre à dire je t'aime suite à ma séparation. En fait, j'ai peu aimé dans les deux dernières années. Trois fois. Quand même, c'est pas mal. Mes espoirs de solitudes temporaires, ils ne sont pas basés sur du vent. Donc la première fois ce fut plusieurs plusieurs mois après ma séparation de l'été 2003. J'ai attendu (et guéris) pendant presque 18 mois. Je terminais difficilement une relation de plus de 10 ans, alors c'était normal que je me disais. Je devais me reconstruire. Ça aura duré 3-4 mois cette première relation post-séparation-de-la-mère-de-mes-enfants, lire le billet précédemment lié pour le récit. Ensuite, pas très longtemps après, j'ai découvert cette fille là.

J'ai eu une relation très particulière avec cette fille là. Très spéciale. Pour des raisons qui nous appartiennent, on a décidé d'avoir une relation à distance. J'ai écris plusieurs poèmes que je compte encore parmi mes plus beaux pour elle (je suis un peu fatigué pour en faire la liste, mais si vous tombez sur un truc romantique/amoureux écrit entre le lien précédant et celui-ci, il y a 99% des chances que c'était pour elle). J'étais très lucide de cette relation. Je savais que son mode était particulier. Mais c'était très bien ainsi, pour elle comme pour moi. Alors, quand ça c'est terminé, pour ma part en tout cas, ce n'était pas du tout une surprise. C'était la fin d'une belle aventure. Point. Pas de sanglots. Pas de remords. Pas d'amertume. Jamais d'ailleurs. Une fois j'ai quitté avec tous ces sentiments négatifs, la première fois ou j'ai vraiment quitté, la mère de mes enfants.

Mais plus maintenant. J'aime en entier. Au complet. À 100%. Avec tout mon être. Mais c'est ma tête qui décide quand ça commence pour de vrai. Ça c'est quand je peux dire je t'aime et assumer toutes les conséquences, positives (beaucoup) et négatives (quelques-unes). Quand je dis ces mots, ça fait écho de plusieurs autres. Je vous les laisses deviner, mais c'est très en rapport avec l'idéal romantique classique et tout ses nobles sentiments. Et donc, conséquence directe, je quitte maintenant avec ma tête. Je sais que ça peut faire mal, je sais que c'est particulier aussi, que ce n'est pas la manière commune. Je suis comme ça.

Le week-end passé, j'ai dis je t'aime pour une nouvelle fois. Comme si c'était la première. Comme si c'était la dernière femme qui l'entendrait. Comme si j'étais pour le dire à elle seule à tout jamais. Mais ça c'est un autre billet. Un autre long billet. Un moment donné. Bientôt quand même. Parce que j'ai plein de belles choses à raconter....

2005/10/25

 

Baromètre

Mais dites donc, il fait un silence assourdissant ici! Si ce blogue était un baromètre de ce qui se passe dans ma vie, il y aurait certainement un ingénieur à congédier quelque part, parce que le niveau de bruit est inversement proportionnel à l'activité en ce moment...

Je vais derechef régler tout ça. J'aime ça ce mot là. Derechef. J'aime ça pas mal. Ça pourrait être le nouveau titre de mon blogue. Ou enfin une partie. Parce que, hein, ça va me prendre un nouveau titre de blogue. Je ne vous ai pas encore parlé de ça, mais ça s'en vient. Ce soir même si je ne me fais pas déranger par autre chose. Ce qui reste, au demeurant, très possible. Or donc, lecteurs, lectrices, passants, dévots, distraits et déçus, je me lance sans plus tarder dans les confidences.

Hehe. J'ai envie de ne plus rien publier pour une autre semaine. Juste pour faire de même. Ça fait simple de dira alors Intellexuelle! Yeah. Dans un de mes billets je veux vous faire une critique des Dales Hawerchucks. Ça à l'air qu'ils viennent de Roberval en plus. Ouaip. Ça et un poème sur le temps, un billet sur la suite promise de mon texte sur l'amour et vous raconter mon week-end. Ouais. Moi aussi je suis sceptique que j'arrive à tout publier ça ce soir. Mais bon. Je n'en suis pas à une promesse de publication près!

2005/10/21

 

La suite nécessaire

Si j'avais le temps d'écrire ce matin, j'écrirais la suite de ça. Allez le lire en attendant, parce que c'est garanti que le prochain billet que j'écris c'est là dessus. Je ne sais juste pas quand je vais trouver le temps de l'écrire. Mais ça viendra, c'est nécessaire. Ça va me permettre d'achever une réflexion que j'ai dans la tête depuis environ deux semaines. Que dis-je, depuis toujours.

Ça et l'imperfectitude. Un autre concept important. Donc, malgré vents et marées, ou alors grâce à vents et marées, mes tempêtes ne me rendent pas silencieux, juste trop occupé pour écrire sur mon clavier. Mais ça s'empile dans ma tête et mon coeur. Ça va sortir, doucement. Doucement. Paisiblement. Calmement. D'une Zenitude assumée jusqu'au bout. Et non merci, ça va, je ne prendrais pas un autre verre. Désolé. J'arrête de boire.

2005/10/17

 

Y'a rien de pire...

qu'un fond de sac de chips miss vickies au jalapeno pour se trouver une bonne raison d'aller prendre une marche... J'ai deux cent milles affaires à faire, mais là j'ai une rage de chips si intense! Ça ne peut pas durer. Désolé si vous étiez un de ceux qui attendaient après une des chose dans la liste des deux cents milles affaires à faire, je prends une pause de 15 minutes. Mais après, promis, je vais être super speedé et efficace avec du tel carburant. Promis, promis, là.

MAJ: Même pas 15 minutes. J'y suis allé en skate, ma cheville est à 95% guérie. De retour à la pile de cent quatre vingt dix neuf neuf cent quatre vingt dix neufs affaires à faire...

 

Trop, mais juste assez.

Il se passse tellement d'affaires dans ma vie présentement, à tellement de niveaux et dans tellement de domaines, que je pourrais écrire 5 billets-fleuves. Mais je ne le ferais pas, en tout cas pas pour l'instant... Tout ça depuis vendredi, quatre jours de fou.

J'ai presque pas dormi de la nuit et un de ces cinq billets-fleuves concerne ma rencontre de ce matin où j'ai conclu mon entente de divorce, après plus de deux ans de sage attente... Avec tout le reste de ce que je vis, c'est un peu charnière comme moment, un peu beaucoup, ce n'était pas prévu comme ça. J'ai juste Jean Leloup dans les oreilles en trame sonore de ma vie là, Ainsi va la vie qui va!

Malgré tous ces tumultes, malgré les hauts, très hauts, et les bas, très bas, je reste calme. J'ai une paix tranquille que j'aime beaucoup. Je prends mes bonheurs et mes peines comme ils vont et viennent. Je suis toujours aussi idéaliste. Toujours aussi pragamatique. Encore et toujours romantique et cartésien. Maintenant confortable entre Baudelaire et Descartes, entre mon côté gauche et le droit, entre mon coeur et ma tête, entre mon corps et mon âme. Entre mon passé et mon futur. Je crois que le bonheur pourrait ressembler à une série de maintenants heureux...

2005/10/16

 

Il faut savoir quitter sa muse

Un poème lucide de Rubyjam pour celle qui lui a offert son âme à nue

Il faut savoir quitter sa muse, vais-je prétendre,
dans l'esprit même que celui qui fût élan de s'éprendre.

Il faut savoir comprendre sa muse, déclarais-je,
l'intimité entre le poète et sa source le nécessite, souffrais-je.

Il faut, oui, savoir souffrir sa muse, évidence obligée,
pour que la beauté romantique ne se meure, point d'absolus mitigés.

Il fait savoir tout lui donner, comme un imbécile, vulnérable,
parce qu'on voudra tout lui prendre, dédicace d'émotion véritable.

Il faut savoir quitter sa muse, en paix, impassible,
reconnaître ainsi l'exaltation des amours impossibles.

Il faut savoir aimer sa muse, de passion vénérable.

Lui déclarer solennellement : je t'ai aimé, d'un amour indicible.

Il faut savoir quitter sa muse, sans remords ni amertume,
afin d'une fois dernière l'élever déesse par cette passion posthume.

2005/10/13

 

Devoirs, héritage et idéaux

Auparavant, les devoirs de la vie étaient mes ennemis. Devoir. Être obligé. Ne pas avoir le choix. C'était le contraire de la liberté que je désirais, mais c'était pourtant le mode courant de ma vie. Les parce que je suis obligé. Les j'ai pas le choix. Je ne comprenais pas pourquoi je devais me battre avec ça. C'était un domaine de ma vie trouble, une bataille constante, perdue d'avance en plus. La raison première de la difficulté de ma séparation était sur ça. J'étais (faussement, aujourd'hui c'est facile à dire) convaincu que le bonheur de mes enfants résidait sur un idéal de famille que j'avais tenté de construire avec leur mère. Un jour, un ami à moi, quelqu'un d'une sagesse que je reconaissait plus grande que la mienne, m'a déclaré que ma relation était toxique.

Cet homme, il pesait ses mots. C'était celui qui accompagnait la potentielle reconstruction de mon couple, comme thérapeute. C'était un homme pragmatique, intellectuel mais à l'écoute du sens émotionnel, à qui je devais beaucoup de respect pour sa perspective neutre mais tout de même affirmée. J'avais confiance en lui et la mère de mes enfants aussi. Pas une confiance aveugle. Une confiance basée sur ses actions concrètes des deux dernières années. Cet homme, dans son rôle officiel était pasteur d'une église évangélique à Rosemère. Ce n'est pas un pan de ma vie que j'expose beaucoup, mais c'est un héritage culturel, intellectuel et moral qui est important pour moi.

Je dois vous partager ça ici, ne serait-ce que parce qu'aujourd'hui, l'évangile et le christiannisme, c'est vachement under-rated. Je n'étais pas un dévot ou une brebis idiote. J'étais (et je demeure) complexe. Mais dans toutes les options philosophiques auxquelles j'étais confronté, j'ai su apprécier le pragmatisme du christiannisme évangélique. Pas celui du catholiscisme Québecois. Pas celui de la droite américaine (eurk!). Celui des hommes et des femmes qui portaient, au quotidien, des valeurs d'amour, d'entraide, de charité et de solidarité. Un grand pan de culture jetée avec l'eau du bain dans la révolution tranquille. J'ai même étudié en théologie, c'est dire. Des philosophes peu connus mais pertinents. Schaeffer. Bonhoeffer. Frutenbaum. Et Laurin et Houde (désolé pas de bons liens, mais ce sont des penseurs chrétiens québécois modernes). Pas des noms glamour, mais des hommes qui ont poussé la réflexion (et des femmes, mais de mémoire ça ne me vient pas, zut!).

Je dois dire qu'aujourd'hui, mon défi quotidien c'est d'intégrer cette pensée au courant global, mondial et moderne de la vie. Je dois dire que je ne m'appuie pas sur ce que j'ai appris d'eux de manière absolue. Je dois dire que certains des idéaux que ces hommes ont porté ne se sont pas réalisés dans ma vie. Je garde un esprit critique. Je me pose encore beaucoup, beaucoup de questions. Je sais que la vérité, c'est un concept très dangeureux. Je sais que les absolus ça construit *et* ça détruit. Je dois dire que parfois, des fois, j'ai été déçu. Mais en toute intégrité, je dois reconnaître que mon héritage judéo-chrétien est beaucoup plus riche que ce que la société qui m'entoure voudrait me faire croire. Ceci n'est pas une confession de foi, je demeure homme de peu de foi, malgré moi peut-être. Je demeure un intellectuel sans repos, un philosophe qui refuse la facilité. Un curieux insatiable. C'est pour ça que je sais reconnaître cet héritage sans le prendre pour acquis ou futile. Pas un sujet facile, j'avoue.

Mais de la facilité, j'ai pas envie. Et puis, j'ai soif. J'ai toujours eu soif. Je cherche les sources. Pas d'un idéalisme vide. Ma quête du bonheur n'est pas théorique. J'ai trois enfants à qui je veux transmettre la joie de vivre, le plaisir d'être et la douce incertitude du quotidien. C'est lourd parfois. Comme les devoirs d'école hein? Vous savez pas ça, mais en même temps que je fais toutes les choses qu'un gars comme moi doit/peut faire, je fais aussi ma 3ème, ma 4ème année et mon secondaire 1! Super enrichissant. Je retourne aux bases de la grammaire. À la mathématique des fractions. À l'espagnol (ma fille est au programme international, quelle plaisir!).

Et tout ça ce n'est pas théorique. C'est d'apprendre à mon fils que marcher sous la pluie cet après-midi, c'est notre choix de savoir si c'est pénible ou c'est joyeux (ce fut joyeux, on a même essayé de souffler sur le parapluie pour s'envoler!). C'est d'apprendre à mon autre garçon que de faire ce qui est responsable, c'est agréable, aussi. C'est d'entendre ma fille me déclarer que ça va mal dans le monde mais que une chance que sa génération est en train d'être formée pour sauver le monde! Ça me fait sourire. Ça me fait réaliser que je suis très privilégié d'avoir du temps avec mes enfants, même si c'est difficile parfois de tout faire ce qu'il y a à faire. Mais aussi d'avoir du temps sans eux, ce que plusieurs parents monoparentals n'ont pas (je devrais écrire mères monoparentales ici, mais ma rage envers les pères absent, c'est pour un autre billet).

Je vis des choses diffiles et troublantes. Je vis des choses merveilleuses et enivrantes. Je vis la vraie vie. Je dois garder ça en perspective. Et j'ai beaucoup de respect pour les hommes et les femmes qui font face à la musique, avec les moyens qu'ils ont, et qui prennent leurs responsabilités. C'est d'une gloire humaine touchante. Pas du sentimentalisme à la gomme là. Les héros d'aujourd'hui, il ne sauvent pas des villes des vilains interplanétaires. Ils se sauvent d'eux-même. Ils ont appris que la vie est imparfaite. Et ils/elles refusent avec obstination démesurée de baisser les bras et d'abondonner. Hey, c'est facile pour personne. Non, sérieux, c'est faux toute cette facilité. Manifeste de la complexité assumée ce soir. Manifeste de la difficultée réalisée. Manifeste des idéaux déchus. Manifeste de la vraie vie, dans le gris.

Le vrai devoir, c'est celui de répondre à ses propres convictions, tout en sachant reconnaître ses imperfections.

2005/10/12

 

5 ans... passé

Ça fait plus de 5 ans que je blogue. Je ne sais pas trop ce que ça veut dire. J'ai par contre une bonne idée de ce que j'ai appris. Entre autre, que de partager tout ce qu'on a appris, ça prends pas mal plus de temps que ce que j'ai à consacrer à mes mots projetés sur internet... C'est pas ironique du tout là, c'est tout pragmatique comme réflexion! Je suppose que 5 ans ça fait de moi un dinosaure du blog. Ou un hasbeen. C'est selon. Bon ma première idée c'était pionnier mais malgré tout mon égo je n'y arrive pas. Pas grave. Je ne suis pas encore blasé, c'est déjà ça, non?

2005/10/11

 

Talon d'Achille, Cheville de Sylvain

En passant ma cheville tordue et flumoxée est maintenant presque de retour à la normale, c'est à peine si je boite un peu. Je présume que mes années de planche à roulette (heu, 20? Aye!!) et le fait que je marche beaucoup ces derniers temps me font des chevilles solides. Merci aussi à Isabelle-la-mère-de-mes-enfants qui m'a fait un bandage de soutien hier (et mon épicerie aussi, merci!) quand elle est venu me porter les enfants.

Comme quoi avec un peu de presévérance, tout s'arrange, les chevilles comme les relations avec les ex. Dans les deux cas, l'absence de douleur est un plus appréciable, et la neutralité qui fait qu'on n'a pas besoin d'y penser tout autant. JF, je veux juste te dire publiquement que "moi je suis jamais sorti du moshpit en traînant de la patte de même" c'est une cheap shot, je te le confirme maintenant que je suis à jeun et moins souffant! ;-)

 

Espoir de solitude temporaire, chapitre 2

Beaucoup trop occupé pour écrire de nouvelles aventures (ou simplement vous raconter celles qui piquantent mon vécu) je vous partage la moitié de mon second chapitre work-in-progress de mon roman. C'est cru et pas retravaillé du tout, mais c'est l'élan qui compte dans l'exercice ici, ok? Et puis, on s'entends pour dire que ça va me mettre de la pression pour le terminer rapidement ce chapitre? Y'a rien comme la pression sociale pour avancer dans la vie, surtout celle qu'on se met soit même, surtout quand le texte en question parle du secondaire 5. Et Hop!

MAJ : ajouté la deuxième partie pour terminer le chapitre. Je viens de l'écire, elle était dans ma tête, prisonnière. J'ai deux milles autres affaires à faire, mais j'ai volé un peu de temps pour écrire, pour me changer les idées, ça fait tellement du bien!!



Chapitre 2.
Ou l'auteur raconte ses déboires amoureux et idiots d'adolescent idiot, comme si c'était intéressant.

With the Lights out it's less dangerous
Here we are now entertain us
I feel stupid and contagious
Here we are now entertain us
A mullato an albino
A mosquito my libido
yay

Smells like teen spirit - Nirvana

Yay. C'est de circonstance. Un Yay énergique, cynique et festif à la fois. Un Yay désabusé, abusé, amusé. Le grunge. Enfin. Après la pop adolescente des années 80, qui fait fureur aujourd'hui auprès de la demi-génération suivante qui n'a connu de l'époque que les macarons carrés de Madonna et les posters des Back Street Boys dans leur chambre de pré-ado de onze ans, ahem, raclement de gorge sarcastique, ce grunge venu du fond de Seattle (probablement pas mais c'est ce que les média en ont dit), ce grunge était enfin ce qu'on attendait. On ne l'attendait pas vraiment, on ne savait pas qu'on en avait besoin, mais on était en train de commencer à se faire des trips sur des vieux groupes des années soixante et soixante-dix, à se faire croire que Led Zeppelin c'était encore cool et à se refaire the lizard king parce qu'on avait vu le film de Oliver Stone. En 1991 bordel. Une chance que Nirvana est arrivé à temps. Mais bon. Je ne voulais pas retourner en 1991 moi, je voulais retourner en 1989. Attendez une seconde. Search "1989". Results 1 - 100 of about 68,400,000 for 1989. (0.16 seconds). 1989 - Wikipedia, the free encyclopedia. http://en.wikipedia.org/wiki/1989. Ha voilà. Merci internet. M. Bush premier est élu. Les Soviétiques en Afghanistan. Salman Rushdie. La place Tiananmen. La chute du mur de Berlin. Ok j'arrête, je commence à sonner comme Billy Joel dans we didn't start the fire. Et c'est un des représentants des boomers dans la pop des années 80-90. Et je les détestes les baby boomers. Ça doit être parce que je sens la génération suivante qui commence à détester la mienne. Jalousie d'auto-défense. Alors hein. Et puis en 1989, je terminais mon secondaire 5. Je m'en foutais ben de toutes ces affaires là.

Sauf la Polytechnique. Ça m'avais vraiment scié en deux ça. Mais c'est beaucoup trop sérieux pour le deuxième chapitre. On garde ça au congélateur et on ressort vers le 20ème pour que ce soit décongelé et prêt à servir autour du 25ème. Là j'aurais un ton sérieux et pas du tout sarcastique pour aborder ce sujet là. Non, non, faut prendre les chose dans le bon ordre, faut doser l'intensité il me semble. Donc, en secondaire cinq, j'étais pas mal dépressif, j'avais un peu envie de me suicider et j'ai failli mourir quatre fois, sans intervention de ma part je veux dire. On va parler des vraies affaires là. Pas des trucs qui se retrouvent dans des encyclopédies sur internet. Le genre d'événement qu'on peux deviner à la lecture entre les lignes (et les photos, wouach!) d'un album de finissants de secondaire cinq. Des affaires toutes simples d'adolescence là, la mort, l'amour, les amis, les filles, la fille t'aime mais qui sort avec ton ami que et que t'as envie de mourir. Ce genre d'affaires là. Dramatiques à l'échelle locale et personnelle. La fille en question elle s'appelait Isabelle. Ou Julie. Ou Geneviève. Ou Nancy. Mourir quatre fois j'ai écrit plus haut hein? C'est ça. Le compte est bon. Remarquez, j'aurais pu changer les noms parce que sérieusement, vu que je n'ai pas trouvé de pseudonyme génial il semble que j'écris sous mon vrai nom et ça ne se fait pas conter des affaires de même avec le vrai nom des protagonistes. Dans en blogue en 2005 oui, mais pas dans un livre et pas en 1989. Mais entre vous et moi, qui n'a pas connu des Isabelles, des Julies, des Genevièves et des Nancys? Non mais. Quand même. Donc c'est pas trop grave. Et en plus, on ne sait jamais, peut-être qu'elles vont lire ce livre et désirer que je leur signe une dédicace. Sur le sein gauche. Un gars peux bien rêver non? Quoi, ça se peux qu'elles soient encore très... intelligentes et sensibles, non? Même 15 ans plus tard. Zut. 15 ans. Y'a quand même mon email à la fin du livre, au cas ou, ok?

Non mais je dis ça comme si j'étais un macho, parce que ça fait plus cool, mais en 1989 j'était vraiment très nerd. En 2005 aussi mais ça paraît moins, je porte des verres de contacts et je suis un peu moins gêné. Un peu moins. Alors, dans cette polyvalente rebaptisée école secondaire, j'étais enfin en secondaire cinq. J'avais 16 ans en 1989 (au printemps) la première fois que j'ai embrassée une fille sérieusement. Sérieusement ça veux dire plus qu'une fois. En fait plus qu'une soirée disons. En fait, c'était ma première vraie blonde. Geneviève. Un nom parfait pour une première blonde d'un gars qui sortait à peine de sa passe donjons et dragons et de beaucoup trop trop de livres de fantastique médiéval pour que ça ne laisse pas de séquelle. Des cheveux noirs de jais (jamais vue de jais de ma vie mais c'est toujours ça qu'on dit des cheveux si noirs). Longs, ça va de soit. Bouclés. La peau d'une blancheur immaculée. Une vraie reine. Et ce l'était. Dans l'autobus du voyage à Toronto, pour la fin du secondaire 4, elle avait été votée la plus belle par moi et mes amis. D'où le défi. C'était le voyage de récompense pour les meilleures performances scolaires de l'années. Ça assurait au moins deux choses. Premièrement, peu de compétition des mecs de l'équipe de football et d'autres idiots beaucoup trop carrés pour que je sois crédible sur le terrain physique. Deux, elle devait être quelque part sensible et intelligente cette fille pour s'y retrouver. J'avais peut-être des chances de la séduire avec mon humour sarcastique (déjà), mon sens de la répartie et mon intelligence supérieure (et mon ego, déjà aussi). 5 jours. J'avais 5 jours dans ce petit microcosme à température pas trop variable pour enflammer la douce demoiselle à mes charmes. J'estimais mes chances à 25%. Il y avait quand même Hugo le tombeur au chandail Vuarnet rose (mais c'était un de mes bons amis, peut-être qu'ils serait de mon bord). Et Denis qui la connaissais bien, alors que moi pas du tout. Et Pierre. Le beau Pierre, cheveux blonds, yeux bleu acier, mâchoire carré, mais heureusement pour moi encore sur un frame de chat à cette époque. 25%. Ça valait le risque non? Et puis, elle était dans ma liste ci-haut, là, c'est pas comme si vous saviez pas comment c'était pour finir non?

Effectivement. Ce fût le triomphe du nerd chrysalide. De la chenille à lunette que j'étais, il suffit d'une paire de verre de contact, un ou deux chandail polo à manches longues achetés dans un outlet aux states quelques mois auparavant et d'une bonne dose de guts pour me refaire une réputation. Disons que ça aidait malgré tout le fait que je n'ai jamais attiré son attention avant. Avec dame Guenevièvre, j'ai mis au point une tactique qui me sert encore aujourd'hui. Je n'en suis pas peu fier. Tactique et stratégique, elle va comme suit:

1. Inventaire des actifs du conquérant (faut savoir d'où ou part!)
2. Observation attentive de la demoiselle (psychologie doublée d'anthropologie, comprendre elle et son milieu)
3. Cueillettes d'informations complémentaires (auprès de ses amies, des déductions logiques à la Colombo)
4. Mise en place d'une stratégie d'approche (par étapes si nécessaire)
5. Évaluation des chances de succès (mise en place d'un plan B si chances faibles)
6. Calcul savant des mots à prononcer et études des scénarios possibles
7. Oublier tout ce qui est ressorti des étapes 1-6 dès qu'elle vous regarde droit dans les yeux.
(j'ai une version alternative du #7 pour plus tard, mais c'est pas avant ma trentaine, désolé, j'en reparle dans plusieurs chapitres!)
8. Avec un peu de chance, avec des mousses d'audaces retrouvées dans le fond de votre poche de jeans et avec quelques mots balbutiés avec sincérité, peut-être que ça va marcher. Dépendant du degré de chance multiplié par la sincérité.

Alors, cette fois là, je ne sais pas si c'est le facteur chance ou le facteur sincérité, mais toujours est-il qu'après des journées pathétiquement plates pour n'importe qui d'autre, à faire des affaires trop ordinaires pour vraiment être un voyage éducatif, j'étais assis dans le siège 6B à côte de Geneviève qui était dans le 6C. Seul obstacle, Simon la tronche assis dans le 6D à côté d'elle que je devais convaincre de changer de place avec moi de l'autre côté de l'allée du bus (schéma explicatif: 6A 6B Allée 6C 6D, vous voyez le portrait?) pour aller converser avec Marjorie qui avait une prose à faire friser les oreilles d'un sourd tellement les mots dévalaient hors de sa bouche comme le Lone Ranger sur son cheval (ah merde, mauvais image, pas la bonne époque). Tellement les mots dévalaient hors de sa bouche comme un X-Wing dans l'hyperespace (c'est mieux un peu!). Mais pas Toutatis, le ciel ne me tombait point sur la tête quand j'eu vent par le grand Jack assis juste derrière moi que ledit Simon en question avait un oeil depuis tout le voyage sur la Marjorie en question et que seule sa gêne légendaire de génie scolaire (j'veux dire, la bol de la classe des bols, vous saisissez?) l'empêchait d'aller au bout de son fantasme (qui devait se limiter à effleurer le bras de la dite demoiselle, peut-être, peut-être, deviner la courbe de son sein sous son chandail de laine de printemps. Elle était jolie derrière sa barricade de mots et ses lunettes trop épaisse la demoiselle du 6A sommes toutes). Dans un deal digne des plus grands films de la mafia, j'ai réussi, suite à mon échec à convaincre Simon de changer de place avec moi, à convaincre Marjorie de changer de place avec Geneviève. Mon cerveau de nerd n'a eu qu'un mot roque (avouez, une joke d'échec pour clore un succès, c'est fort! Ensuite, quelques mois plus tard, ce mot serait remplacé par rock mais on était pas encore rendu là).

Pour faire une histoire courte (non mais, c'est juste un paragraphe là et c'est la première conquête de 4 dans cette année, faut doser un peu!) j'ai eu Geneviève à côté de moi. J'ai eu son avant-bras qui effleurait le mien. J'ai eu son sourire qui m'a assassiné (encore). J'ai eu ses yeux dans les miens. J'ai eu la frousse. J'ai eu la certitude que elle, elle savait ce qu'elle faisait. J'ai eu ses paupières fermées à quelques centimètres de mon visage. J'ai eu ses lèvre sur les miennes. J'ai eu sa langue dans ma bouche. Dans mon cou. Dans mes oreilles. J'ai eu chaud. J'ai eu rouge. J'ai eu sa main sur ma cuisse. J'ai eu une érection de l'enfer. J'ai eu mes yeux sur son t-shirt blanc avec brassière noire pas vraiment subtile une fois que sa petite laine de printemps eu pris le bord sous ses soupirs. J'ai du avoir de la chance de savoir quoi faire avec cette boule de feu entre les mains. J'ai suivi mon instinct. Merci instinct! J'ai mis mes lèvres sur les siennes à nouveau. J'ai savouré le miel de sa bouche. J'ai entendu mes chums sur les bancs derrière moi dire des "fuck you, ça se peut pas, checkez ça dans la rangée six!". J'ai eu sa main sous mon chandail. J'ai même eu l'élan de mettre la mienne aussi sous le sien. J'ai eu un petit papier avec dessus écrit à l'encre rouge "t'es trop mignon, téléphone moi demain, 699-1234, Gen XXX".

Ça aura duré un gros deux semaines de mémoire. Foxé mes cours pour necker dans la cour d'école immense qui se perdait dans le bois derrière l'école. Appris plein plein de chose de la vie et des femmes en peu de temps, pas vraiment assez pour dire que j'avais fait un court-circuit mais on s'était certainement rendu au troisième but... De toute évidence, ce fut le beau Pierre qui remporta la palme après ces quelques semaines, moins fébrile que moi et plus patient, il savait bien jouer ses cartes. Mais ça m'importait peu. La peine d'amour dura au gros maximum un jour et demi. C'était la fin de l'année du secondaire 4. L'été commençait. J'étais un jeune homme avec un élan de succès récents. Tout était changé. I was the Lizard King. Enfin pas encore, mais ça s'en venait. L'été. Des affaires toutes simples d'adolescence devant moi, l'amour, les amis, les filles, les partys, la bière, les rires, les feux de camps les espoirs. Entrecoupé de tristesse, de trahison, de filles, de partys, de bière, de pleurs et de matins gris de désespoirs. La vrai vie quoi. Elle était devant moi. J'en avais si faim!

2005/10/10

 

Vivre au présent

Décidé cette fin de semaine de vivre au présent. Quétainement là, ça veut dire un jour à la fois. Pas empêtré dans le passé lointain ou récent. Ni dans le futur proche ou lointain... Sorti jeudi pour aller discuter et boire bière et whisky. Sur un coup de tête, comme ça, dans un des divers débit de boisson de Mont-Royal. Très cool. Comme ça. Ensuite vendredi souper avec Patricia et Alain après une super grosse journée de travail. Resto grec sur Duluth, vin Argentin ramené par Patricia et Bordeaux choisi par Alain (il a quand même des racines de français, ça parait dans ses excellents choix de vin!)... suivi de bière micro au Réservoir et d'une fin tranquille au Syndrome, ben ce soir là j'étais au bar et je tentais d'impressionner la barmaid avec de la poésie. Nah, je ne tentais pas de l'impressionner, je l'impressionnais. Mais juste avec les mots. Juste ça, c'est juste ça que je voulais faire.

Hier très jolie journée de montréalitude. Cinéma en plus, Poupées Russes. À l'Ex-Centris. Savoureux. Surprenant, surtout à la fin... Soirée en filigrane de la journée, au relax Motel sur Rachel, à redécouvrir comme bar tranquille. Pas trop dormi mais très bien dormi. Réveil avec soleil artificiel (le vrai n'était pas au rendez-vous), déjeuner aux Folies et pélerinage au Rio (parce que je me cherche des Docs 8 trous, j'hésite entre deux modèles). Plaisir de convoitise culturelle (assouvie) au Renaud-Bray, le dernier Garcia-Marquez et les Dale Hawerchucks. Oh yeah. Après midi des plus zen incluant parc Lafontaine et multimédia interactif (ouais, je suis nerd, j'assume)... J'ai mangé une des meilleures pommes de ma vie, c'est con hein? Pas du tout...

Ensuite déli avec JF pour souper, arcades parce qu'on s'assume comme ado attardés des fois et spectacle de Alcoolica au Syndrome, cover de Metallica. Réussi. Fucké ma cheville dans le moshpit, une première, j'ai de la glace dessus au moment ou j'écris ces lignes, tordu moi-même ma cheville droite, sorti en boitant de la place, quel triomphe. J'étais pas là pour triompher anyway, j'avais déjà amplement reçu de mon week-end relax et remplis de surprises complexes (parce que j'aime pas les choses simples, simplement). C'est congé demain. Journée de maison et d'affaires plates mais nécessaires. Probablement avec encore de la glace à la cheville. Et la tête en paix. Ça fait des miracles ça, sérieux.

Super belle fin de semaine. À répéter pour sûr. Je pourrais y prendre goût à être vraiment pas stressé de la sorte. Je retiens la recette...

2005/10/08

 

Vendredi soir...
Semaine folle. Remplie de promesses. Satisfaction. Paix...

Et whisky. Encore. Et musique alternative dans ce lieu ou je suis presque trop vieux. Presque. Matthieu tu veux des suggestions d'endroits pour ta chronique? Je te fais rapidement intro de Julie et Marie et du moshpit tsé!

Et whisky et trop vieux et à l'aise quand même. Hey les flots, non mais Nirvana, moi j'avais déjà les cheveux longs pour cacher mes yeux gênés malgré tout... Il y a plus de 10 ans. Merde. Plus de.

Le DJ là il fait exprès pour tourner Isabelle de Jean Leloup en ce moment même? Non, je veux savoir là, c'est prémédité?!


2005/10/06

 

Procrastination et notices légales

Encore au bureau, j'ai des trucs plates à écrire ce soir, un contrat pour un programmeur (tu piques pas mon client et j'achète la sueur de ton cerveau, désolé pour ta créativité personnelle, elle est revendue à profit) et un autre pour le client (on s'engage à faire la job le mieux possible mais on s'assure de ne pas avoir trop de chances de se faire poursuivre)... Dans la vraie vie ça sert à rien les contrats, mais ça l'air qu'il faut faire ça pour être pris au sérieux. Les plus gros deals de ma vie en affaires ont tous été faits sur des poignées de main et les pires merdes sont toujours arrivées dans des situations ou c'était blindé de contrats... comme quoi, quand c'est trop légaleaze comme ambiance, c'est peut-être un indice du pire.

Cette minute de sagesse indigne d'un MBA des HEC vous est présentée par mon côté entrepreneur cowboy fier de ses cicatrices, qui combat en ce moment un élan de procrastination intense, ce soir là, en ce moment même.

PS. En passant si quelqu'un a envie d'aller prendre une bière quelque part peut-être que ça me motiverais à finir le 30 minutes de job qui me reste mais que je n'ai pas fini dans les 90 dernières minutes. Vous savez ou me rejoindre, sylvaincarle sur GMail pour le courriel ou Hotmail pour chatter...

 

Petits objets

Découvert petits objets il y a quelques jours, suite aux traces laissées par le photographe en question qui a fait une job pas pire de relation publique de blogosphère dans sa colonne de droite. Au début je pensais que c'était un photographe anonyme. De jolies images avec des petites vignettes d'accompagnement.

2005/10/05

 

Entendu

Dixit Alain, au sujet de la température d'été en octobre :
On est comme le 65 août!
Hehe. Espèce de geek...

 

Hier, j'étais juste crevé...

Juste crevé d'avoir fait tout ce que je devais faire à la maison : aller chercher les gars ou ils se font garder (en skate), ma fille au volley-ball (en autobus), le souper (rien de compliqué hier), les devoirs (dont deux dictés pour étudier les mots de la semaine, thème : l'halloween), les douches (plus gérer le trafic que les donner maintenant, mais manque du savon, une débarbouillette, l'eau est trop froide...), la vaisselle (en écoutant le podcast de bandeapart.fm), le lavage, le pliage (en écoutant l'épisode trois des invincibles sur mon laptop, vive bitTorrent!) , muffins (au bleuets! mais c'est de la préparation toute faite, juste à ajouter des oeufs et de l'eau, quand même!), recoudre un bouton de blouse (oh yeah, y'a rien à mon épreuve, sauf les bords de pantalons, anyway la mode ces temps ci c'est de retourner les bords, ça fait ben mon affaire), sortir les vidanges (vous pouvez pas imaginer la quantité de déchets que ça génère un troupeau comme le mien, et on fait attention là!), border mes petits (aller porter 4 verres d'eau, deux pour Jacob qui s'endormait pas), j'ai même trouvé le temps de passer la balai et d'aller acheter des trucs pour faire les lunchs (miam, poitrine de dinde) et pour sentir meilleur au Jean Coutu (parce que hein, ça fait un peu transpirer tout ça, faut que j'Axe mon corps un peu)!

Juste crevé d'avoir pas terminé la moitié de ce que je voulais faire au boulot aujourd'hui : négocier un nouveau programmeur (pas facile à trouver les bons!) terminer la rédaction de deux nouveaux contrats (une fois vendu en handshake faut officialiser) déposé/révisé deux appels d'offres (j'suis pas pire dans ça, j'avais de bon collègues en plus sur ces deux là), fait un brainstorming/transfert de connaissance pour un projet avec des gens que je respecte énormément (ils se reconnaissent!), réviser les facturables (j'haïs ça mais c'est comme essentiel), rassuré trois clients (parce que rien n'est jamais parfait, malgré tout), rushé sur des détails de livraison d'un projet en retard (c'est toujours compliqué les transfert, pourtant, c'est pas comme si on savait pas prévoir l'imprévisible!), et tout un autre paquet d'affaires que j'oublie (et qu'il me reste donc à faire).

Juste crevé d'avoir plusieurs boucles pas fermées dans me tête : processus de médiation/divorce trop slow à mon goût (même si les parties s'entendent relativement bien, ça reste tendu), Le plus gros deal que j'ai négocié dans les deux dernières années avec ma compagnie (si ça n'est pas en valeur monétaire en importance stratégique), personnellement aussi j'ai un déficit de vacances que j'aurais dû prendre depuis cet été mais j'ai pas eu un jour de congé à moi depuis les deux jours que j'avais pris en extra à la St-Jean Baptiste (mon corps et ma tête commencent à m'envoyer des signaux d'alarmes, je pense que je vais devoir écouter un peu).

Juste crevé d'avoir fermé des boucles majeures dans les derniers jours : savoir que malgré toutes ses péripéties médicales mon père est super en forme (opération majeure au coeur cet été), que malgré toutes les instabilités familiales mes enfants vont super bien à l'école (même que ça score pas à peu près à ce que leurs profs me disent), savoir qu'émotionnellement aussi ils sont en paix (ça se lit dans leur sourire, autant quand ils sont avec leur mère qu'avec leur père, gros accomplissement), avoir enfin réussi à composer au passé une émotion intense (je suis sans demi-mesure, conséquence directe de la manière dont j'assume la totalité de mes engagement avec une lucidité de coeur et d'esprit)...

Juste crevé d'avoir trop de choses à écrire et pas assez de temps pour le faire... heu, ben ça j'en règle disons quoi, 1% en ce moment, c'est toujours ça!

Juste crevé d'avoir des emails à répondre, désolé pour ceux qui attendent (ceux qui pensent que ce commentaire s'adressait personnellement à eux, euh, oui, mais aussi à 67 autres destinataires!), écrit juste deux courriels hier soir avant de me coucher, si vous en avez reçu un ça en dit beaucoup malgré tout sur l'importance des courriels en question (par contre je rassure les 68 autres, ce n'est nullement une remise en question de la valeur de mes communication avec vous, c'est quelque chose que je ne prends jamais à la légère, même si le délai de réponse pourrait faussement faire présager le contraire).

Juste crevé de ma solitude qui parfois me fait trop de bien (non mais sérieux avec tout ça, quand est-ce que je trouverais du temps pour m'occuper d'Elle?)

Juste crevé de ma solitude qui parfois me pèse si lourd (non mais sérieux, avec tout ça, j'aurais bien besoin de quelqu'un qui s'occupe de moi aussi!)

Juste crevé de vous écrire, je pense que je vais m'en passer pour ce soir (ça c'était hier, je suis beaucoup trop addicté à mon blog pour faire ça très longtemps, pas écrire).

Aujourd'hui, malgré que rien de tout ce que j'ai énuméré ci-haut ne soit mystérieusement disparu de ce qui m'accapare, aujourd'hui, malgré une journée d'une intensité peut-être encore bien plus forte (et elle n'est pas encore terminée!), aujourd'hui, rien de tout ça ne m'inquiète. Rien de tout ça n'est si grave. Ainsi donc je peux m'occuper de tout ça encore mieux... Hehe. Ironique avec moi-même. Je m'aime comme ça! :p

2005/10/04

 

Juste crevé

Juste crevé d'avoir fait tout ce que je devais faire à la maison.
Juste crevé d'avoir pas terminé la moitié de ce que je voulais faire au boulot aujourd'hui.
Juste crevé d'avoir plusieurs boucles pas fermées dans me tête.
Juste crevé d'avoir fermé des boucles majeures dans les derniers jours.
Juste crevé d'avoir trop de choses à écrire et pas assez de temps pour le faire.
Juste crevé d'avoir des emails à répondre, désolé pour ceux qui attendent.

Juste crevé de ma solitude qui parfois me fait trop de bien.
Juste crevé de ma solitude qui parfois me pèse si lourd.

Juste crevé de vous écrire, je pense que je vais m'en passer pour ce soir...

2005/10/03

 

Quand les "P" prennent place de l'histoire de vélo prévue...

Histoire de vélo pour une autre fois... ce soir, recette toute en P.

Papillotes de porc aux pommes pour papa pressé

Au préalable, pousser la pression paternelle au plus pressé par une journée pas possible.
Poursuivre la pression par de petites poussées plurielles sur le processus de reprise de patience.
Permettre au papa de pouvoir penser reprendre passion pour peaufiner plat principal, malgré impatience.
Pourvoir antidépresseur pour prévenir explosion impromptue provoquée par perfection impossible...

Percer l'imperceptible panacée de plat paternels pourvue de porc décongelé au préalable, encore.
Penser au potentiel porteur de panses repues dudit plat en partageant penaud le décrépitude petite.
Parce que, par toutatis, c'est pas parfait un papa pressé de pouvoir planer du plateau à la banlieue perdue.

Par trains et par plans pertinents de dérapages par delà les prés printanniers pleins de petits porcs...
Peupler ces plats pour petites panses appauvries d'avoir pensé trop au pactole pédagogique par si vite.
Parce que, par Pénélope, se pavoiser comme pourvoyeur demande peut-être un peu d'âme éperdue.

Paqueter les P comme des papillotes garnies de pommes pelées et d'oignons repris en poêle pétante,
parvenir à percoler le parfait presto d'échappé pour prétendre parfaire les pastas penne rapiéciées.

Reprendre et happer les papillons syncopés qui peuvent promouvoir pertinante passion parlante,
panser, pustules et pestiférentes peurs par pénombre partiel d'estomacs pactés d'un peu apprécié.

Papa. Imparfait. Parfois perdu. Possiblement passioné. Présent sans peut-êtres. Imparfait et impénitent.

Pressé. Imparfait. Pas vraiment perdu. Pour sûr passioné. Encore plus patient . Présent et pertinent.

Possiblement. Espoir.
Passablement. Espoir.

Espoir de pertience permanente. Après peu de prestance parfaite,
repos du perdu, précis de sa perte potentielle, pas surfaite,
repos du pas possible, mais prévu pareil, parce que, petits,
pauvre part puis-je partager, mais pareil, inpensable appétit...

L'impossible perfection je ne peux parvenir à partager à ma postérité.
Pourtant, pas peur, l'apprentissage prévu pour prémices de possible prospérité,
prendra pied dans l'apport de la pauvreté prise en apport à l'humilité apprivoisée.

Et puis. Parlé. Pensé. Repensé. Pansé. Interprété.
Trop. Happé. Rappé. Décampé. Recampé. Papaternité.

Papillottes de porc pour papa pressé.
Parce que pouvoir paraître parfait dépends juste d'un peu de pommes pelées...

Pas pire. Pas trop pire. Pas peur. Pas trop peur. Sourire. Pas trop pire!

 

Deux histoires de bécique

J'ai tellement d'histoires à raconter, mais c'est celles là que je vais raconter maintenant... Parce que j'ai mal à deux morceaux de mon anatomie, qui ont trois lettres et qui commencent par "c". Dont mon cou, mais c'est le moins pire. Voilà. Je résume ma fin de semaine à deux morceaux d'anatomie. Pourtant, c'était pas une fin de semaine de "c". Mais on va commencer comme ça. Ça sent le billet-fleuve là, vous êtes prévenus. Mais bon, ça fait longtemps (longtemps, longtemps, quelques jours, pffft!).

J'ai eu envie de vous raconter ces histoires là, suite à la constatation de mon innocence intense, à subir les conséquences d'une idée pas si bonne mais finalement pas si pire. C'est un peu l'histoire de ma vie, je suis le genre de gars idéaliste et de principe mais qui arrive en retard pareil. Souvent. Et puis je ne fais même pas semblant d'avoir une bonne excuse.

Alors, après ma soirée de samedi pour la fête de Seb (très sympa, Martin et Annelise y étaient aussi), petite soirée de banlieue remplie de discussions allant du l'autorité cognitive des blogs à la discipline constructive pour les enfants (d'où l'analogie du balcon, au troisième étage, qui n'a pas de barricade, comme exemple de comment la discipline aide à explorer les possibilité de croissance), je suis allé coucher au bureau, encore. Je commence à m'y faire là, d'avoir un pied à terre montréalais. Même chose vendredi, après avoir été prendre un verre impromptu avec Yannick en fin de soirée (discussions intéressante, dont le rapport des hommes et des femmes, que je doit commenter un moment donné).

J'y dors très bien au bureau, sinon je n'irais pas, installation de fortune oui, mais confortable (faut que je fasse attention à ce que j'en dis, j'ai une coloc de bureau qui lit mon blogue, hello Stéphanie!). Dimanche matin brunch de geeks avec la gang de Ile-Sans-Fil parce que technologiquement aussi je suis un idéaliste. Ensuite je me dis que je devrais bien retourner dans ma banlieue un peu. Alors sous le soleil radieux du dimanche, je retourne en transport en commun. Mais je manque mon autobus. Et là le prochain est dans une heure. Merde. Je ne vais certainement pas passer une heure à attendre l'autobus. Je vais marcher. De Montréal à Laval. Et à Laval, je vais me trouver un magasin de vélo et faire le trajet sur roues. Ouais, bon projet. En théorie.

Parce que le magasin de vélo en question est fermé le dimanche. Pas possible d'investir mes billets verts (avec la face de la reine, eurk) dans leur boutique. Et encore 45 minutes avant l'autobus. Mais puisque c'est dans Pont-Viau (je sais c'est plein de préjugés là) il y a un genre de pawn shop semi-legit avec un grand rack de vélos de l'autre côté de la rue. Ok, tant pis. Je déteste ce genre de commerce, mais je craque, j'ai très envie de faire du vélo depuis de semaines, et j'ai jamais eu l'occasion. Bon il y a un Minelli pas pire, 100$? Les cables sont solides, dérailleur en ordre... ok, ok. Ajustement du guidon un peu croche. Juste le siège qui devra être changé pour un plus confortable, deal pas pire que j'me dis...

Ça sera un bon trajet, mais je ne m'inquiète pas trop, je suis relativement en forme, j'ai fait du roller et du skate pas mal tout l'été, côté cardio et endurance, pas de poblème. J'étais pas trop habillé en conséquence, mais pas si pire non plus, jeans et t-shirt à manche longue, sac à dos avec mon laptop, lunettes soleil et souliers confortables et solides. Alors go. Pédale. Apprivoise la bête à corne. Elle se comporte bien. Le siège n'est pas parfait et le frein arrière accroche juste un peu, ajustement à faire rendu à la maison, rien de bien grave, je pense que j'ai fait un bon deal. C'était même écrit "nous collaborons avec les policiers" dans le magasin, pour faire accroire aux naïfs comme moi que c'est pas du stock volé. Non, peut-être pas. Peut-être aussi...

Je décide de piquer tout de suite vers l'est par le boulevard Concorde pour aller rejoindre la 335 qui monte directement vers Bois-des-Filion, c'est Papineau qui devient la 19 qui devient la 335 pour vous donner une idée. Mais voilà qu'à la hauteur de concorde, c'est encore la 19, et c'est pas mal trop autoroute pour y faire du vélo (j'm'imagine coincé entre le muret de béton et un vanne de 50 pieds, non merci, je suis téméraire mais pas si con)... Alors je longe le tout par des petites rues, ça me rallonge considérablement mais après la 440, je vais pouvoir rejoindre le tronçon principal et faire de la route, je déambule bucoliquement parce que hein, il fait vraiment beau! Et c'est parfait parce que je pense à deux milles affaires en même temps, mon cerveau étant plusieurs engrenages de plus fébrile que mes jambes, particulièrement en cet après-midi.

Après moult zigzags de petites rues à éviter les culs de sacs (et à me sortir de quelques-uns en me disant que mon vélo de montagne serait content de faire un peu de trail, même une toute petite de rien!) je réussis à rejoindre la jonction de la 440, enfin faire de la grande route. J'ai déjà mal au derrière. J'avais pas encore remarqué, ma tête étant trop occupé ailleurs, c'est très rare que je me soucie de mon postérieur (la dernière fois c'était parce qu'un gars arrêtais vraiment pas de me le regarder dans un bar, ça m'énervait un peu, j'aurais ben mieux aimé qu'il me regarde dans les yeux et m'apprécie pour mon intelligence et mon charisme, pas pour mes mollets d'adonis ou mon cul de dieu grec déchu... hey là je niaise hein, j'ai vraiment pas un derrière si remarquable du tout, mon ex arrêtais pas de dire que j'avais pas de fesses, en tout cas pas assez à son goût, mais bon elle avait une fixation sur les siennes, quand même, et là en ce moment je suis tellement conscient de la longueur de cette parenthèse, c'est du délire d'aparté et ça me fait un plaisir immense de parler des fesses de mon ex et c'est bien parce que je sais qu'elle ne lit pas ce blog régulièrement, je pourrais feindre avoir oublié si jamais elle m'en reparle, non mais sommes toutes, n'étant plus ensemble depuis maintenant pas mal longtemps, cette histoire probable de postérieur posthume me perdra presto quand elle pestiférera probablement plus tard propos piquant parce que publication non appropriée. Voilà, prose de fin de parenthèse, prochain paragraphe de palabre à partir).

Bon donc, toute ma matière grise maintenant fixée sur ma matière basse, ma situation de siège semble empirer. Par surcroît, j'avais oublié, je demeure dans les basses laurentides. Ce qui veut dire que c'est plus bas que les hautes, mais ça monte pareil. Tout le temps, doucement, du genre qu'en voiture on s'en rends même pas compte du tout, en voiture, que ça file comme si de rien, en voiture, on dépasse les cyclistes qui peinent et qui ont mal au derrière comme ça, en voiture. Bon. Inventaire physique, parce que ça fait un bon 45 minutes que je pédale là, ça devrait être comme si de rien n'était, je suis bien capable de faire 2-3 heures intenses d'habitude. Mollets de roc. Genoux flexibles à souhait. Cuisses solides et tendues. Postérieur en compote. Bas du dos solide, c'est ce soir qu'il va se plaindre si jamais il décide. Dos mouillé, j'ai un sac à dos pas mal trop rempli qui l'étouffe, mais ça va. Épaules solides, le cou est un peu dérangé de se placer ainsi, mais puisque j'ai la tête dure, il en a vu d'autres, et puis du vélo c'est moins pire que le moshpit sur le cou. Et ma tête. Dans ma tête une vieille histoire de vélo, qui date de, heu, des années de cégep, et là ça commence à être un peu difficile là, ces années là. Parce que chaque fois que je rencontre des étudiants du cégep, je me dis que je suis rendu vieux, parce que je les trouve si jeunes... Mais je vais quand même vous raconter cette autre histoire de bécique, enchâssée dans celle-ci, parce que ça me tente.

Mais pas tout de suite, je suis rendu au bureau là, et je dois travailler, hein? Alors la suite plus tard! Désolé, ce n'est pas un processus volontaire, c'est juste une question d'horaire...

Archives

2003-01   2003-10   2004-03   2004-07   2004-08   2004-11   2004-12   2005-01   2005-03   2005-04   2005-05   2005-06   2005-07   2005-08   2005-09   2005-10   2005-11   2005-12   2006-01   2006-02   2006-03   2006-04   2006-05   2006-06   2006-09   2006-12   2007-02   2007-06   2007-07   2007-12  

This page is powered by Blogger. Isn't yours?