Le pragmatique romantique

Ou l'inverse.

2005/08/24

 

Après la pluie, le beau temps.

La suite. La suite de hier. Parce qu'il y a toujours une suite. Même après la fin. M'enfin.

Depuis hier donc, ou j'ai gravé sur électrons mes émotions et états d'âmes après une matinée tourmentée, il y a eu suites. Plusieurs même. Entre autre de voir qu'un blogueur bien suivi qui vous hyperlie ça amène pas mal de trafic (sur ce petit blog encore tout discret), et la perspective d'une discussion sur ses propres situations ailleurs. Très intéressant. Mais c'est vraiment un détail. Ce qui n'est pas un détail, ce sont deux événement distinct, l'un qui s'est passé en dedans de moi, l'autre autour de moi.

Commençons par le second. J'ai eu un appel de mon ex, hier soir, pas trop tard. Elle voulait m'offrir ses excuses. Elle est humble comme ça. J'ai fait de même, parce que sérieusement, c'était un bûcher qu'on avait arrosé d'huile de manière pas mal égale. On se connaît depuis presque 14 ans, disons qu'on sait reconnaître nos propres travers et ne pas porter ceux qui ne nous appartiennent pas. Les enfants étaient tous sereins, j'ai parlé avec chacun d'eux pour les border au lit via le téléphone, même quand je ne suis pas avec eux je le fais souvent. Pour eux, ce n'était pas la fin de monde. Les orages, ça arrive. Même violents. Mais après la pluie le beau temps. Ce qui dans le cas d'une relation de séparation comme celle que j'ai avec leur mère, ça veux dire "neutralité calme".

Et j'ai été touché, l'événement intérieur cette fois, par ce qui se passe réellement dans la vie, c'est-à-dire, la différence entre un événement distinct, relaté dans mon billet d'hier, et la continuité de la vie. En soi, c'est une scène tragique et triste. Mais c'était prévisible, on avait pas fait attention à certains terrains vaseux entre nous ou nous savions ne pas devoir nous aventurer. Normal, on ne s'est pas quittés pour des broutilles, c'était profond comme déchirure. Mais ça m'a aussi fait revenir à la mémoire son humilité, sa grandeur d'âme, son courage, sa détermination, sa fougue. Je l'admire pour ça. Le vie a fait que nous ne nous aimons plus, nous ne nous aimerons plus, trop de choses nous ont séparés avec les années. C'était clair il y a plus de deux ans quand on a su que c'était fini entre nous. Mais c'est sans amertume que je peux me remémorer les belles années que nous avons eu ensemble, et surtout, considérer les enfants magnifiques que nous avons aujourd'hui.

Ça m'a donné envie d'écrire un poème pour elle, en fait pour toutes les mères comme elle. Mes enfants sont fiers de leur mère, avec raison. Je suis fier d'elle aussi, d'une manière particulière, d'une affection de l'avoir connue intimement et de savoir les tempêtes et les rêves qui l'habitent. À partir du moment ou j'ai pu me détacher de son présent et de notre futur que ne serait pas, il y a de ça un peu plus d'un an, j'ai réussi à pouvoir recommencer à la trouver belle, intelligente, douce, courageuse. D'une manière que je n'aurais jamais pour une autre, personne ne sera "la femme de ma jeunesse" et la mère de mes enfants. Je lui en suis reconnaissant. Encore mieux, je peux l'apprécier sans avoir besoin de l'aimer, ou qu'elle m'aime. Apprécier avec un "A" majuscule et sans sous-entendus autres. Je pense que c'est précieux. J'espère qu'elle lira ce texte et celui qui suit. C'est après avoir réaliser tout ça, il y a un an, que j'ai pu recommencer à aimer pour de vrai. Mais ça c'est un autre sujet. J'ai un poème à écrire là...

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