Le pragmatique romantique

Ou l'inverse.

2005/07/29

 

Des petites choses

Des petits rien. Des petits malheurs d'autobus retardé à 10h le soir qui fait manquer la correspondace avec le suivant, qui malheureusement ne passe qu'à toutes les heures, banlieue éloignée oblige. Des petits bonheurs de lire pendant une heure au terminus de Ste-Thérèse en attendant l'autobus ci-haut mentionné. Des plaisir à entendre cette voix dans mon téléphone qui rit de mes déconneries et me partage ses plaisirs gastronomiques par msn en fin de soirée. Du plaisir d'avoir eu une grosse journée de travail productive et d'avoir plusieurs projets importants qui s'enlignent sur les rails.

D'avoir acheté deux t-shirts à mon goût chez Neon, dont un de Obey qui reprend une iconographie classique du design skateboard/californie des années 80, avec biographie du designer dans l'étiquette. De mes cheveux qui caressent mes épaules nues pendant que mes doigts sont sur mon clavier à vous écrire. D'une tartinade au beurre d'arachide désirée mais fuck plus de margarine ni de lait (pourtant je l'avais remarqué hier!). D'un chat qui miaule trop fort trop tard et qui va passer la nuit sur la corde à linge. D'enfants absents, partis chez leur mère, ce qui me laisse une maison tranquille mais trop vide. J'en profite quand même. Voilà. J'ai un lit qui me semonce de m'y échouer, je pense que je vais obtempérer...

2005/07/28

 

Savoir attendre

Ce billet c'est celui dans lequel je veux verser beaucoup de sens. Ça me fait peur. Je pense que je vais l'écrire en plusieurs passes, histoire de le raffiner et d'en faire un exercice du sujet en titre.

Cette réflexion est née par un bel après-midi gris de fin de mois de juillet, alors que je conversais encore avec moi-même dans ma tête. En fait je bloguais d'avance, comme tous ces billets que vous n'avez jamais lu, parce que dans ma tête c'est si facile.

Je suis à lire La maison étrangère, d'Élise Turcotte, suite à la recommandation de cette auteure par Martine (mais j'ai choisi ce titre au lieu de l'autre à cause du résumé à l'arrière du livre, vive le marketing, non?) En plus juste là, je viens de créer la page d'encyclopédie francophone pour d'Élise Turcotte sur Wikipédia. C'est pas beau ça, une encyclopédie participative? Mais bon, je m'éloigne beaucoup de mon sujet. Trop.

Donc, étais-je en train d'écrire, j'ai entamé la lecture de ce livre il y a presque deux semaines, mais c'est un livre avec un débit lent. Pas plate du tout, mais ça se lit lentement. On sent une belle progression, on a envie de suivre l'auteure là ou elle nous amène, mais c'est une balade tranquille. Et on a très envie de cette balade. Mais il faut abandonner l'idée de deviner où on s'en va. Il faut observer le paysage des mots et se laisser conduire. J'aimerais vous en partager un extrait, mais la force de l'écriture de la deuxième partie vient du fait qu'on a lu la première. Lentement. Je ne peux pas gâcher ça. Désolé. Allez acheter le livre au Renaud-Bray sous mon bureau. Vous direz que c'est moi qui vous envoie.

Moi, mon petit moi tout recroquevillé sur lui-même, je n'ai pas appris ça très tôt, attendre. Voyez-vous, je suis de la génération de la télécommande et du micro-onde. Du guichet automatique et des tonnes de copies. Du crédit facile et du remords peu lourd. Mais en même temps je sais que je suis un peu sur la clôture, je ne suis pas de la génération de la petite vite trop vite et des relations jetables, ni de celle du tout de suite tout de suite et du langage ki tape tro vit pasq j bcp de choz a fR. Non. Pas ça quand même, j'aime trop les mots pour les atrophier de la sorte. Mais je tape pas mal vite par exemple, j'ai les doigts sur un clavier depuis environ 25 ans. Ayoye.

Mais heureusement, peut-être, j'ai appris. J'apprends encore. Oh que oui. C'est pas terminé, du tout. Ça s'applique à tellement de domaines de ma vie cet apprentissage que c'est épeurant. La suite de ce billet sera là dessus. Mais pas tout de suite. C'est concept pas à peu près hein? Parfois je m'étonne moi même. Hehe. Pantoute. Ça fait des années que je ne m'étonne plus, je suis vieux. Pas vraiment mais j'aime ça écrire ça.

Pour me faire à croire que j'ai appris des choses, que j'ai compris beaucoup de choses, que de mes cicatrices je tire des leçons, que je commence à bien me connaître, que je sais qui je suis, que j'arrête de prétendre qui j'aimerais être. Mais non. Parfois je me sens tout petit. Tout naïf. Ça contrebalance les fois ou je me prétentionne et je me ses comme le roi-lézard. Mais ça va, je ne me crois pas moi-même. Et Nietzsche il me tape sur les nerfs. Ce n'est pas parce que je pose des questions sur le transhumanisme et les cyborgs que je renie ma culture judéo-chrétienne (en fait ce qu'elle a de bon, je ne suis pas du genre à jetter le bébé avec l'eau du bain).

Mais je m'éloigne encore. Je divague par défaut, faut pas m'en vouloir. La suite, la suite, un moment donné. Tout vient à point à qui sait attendre. Pas certain que j'y crois à 100%, mais bon. À plus que 50% en tout cas. C'est ça. Espèce de faux passionnel, tu termines le tout par un pourcentage. Ouain. C'est écrit là juste en haut de la page. Coincé entre Descartes et Baudelaire. Me semble que c'est clair!

2005/07/27

 

Les choses profondes et complexes

Le problèmes avec les billets réfléchis et complexes et tout plein de pépites savoureuses c'est que c'est long à mûrir et à écrire. Alors pour l'instant, je peux juste vous dire qu'il fait froid et que j'ai dû fermer les fenêtres.

Désolé de ce contretemps. Vous pouvez retourner à l'autre page web ou vous étiez avant de venir ici, y'a pas vraiment grand chose d'intéressant à lire pour l'instant du moins.

15 degrés à 23h59 ça dit. Parler de météo c'est déjà pas mal superficiel, mais écrire à propos de la météo? Nous atteignons des bas-fonds insoupçonnés chers lecteurs!

 

Ma pire épicerie à vie!

Je pense sérieusement que je viens de faire mon pire arrêt au puit à vie. Voici le contenu des mes deux sacs d'épicerie ce soir:
  • Deux boîtes de Kraft Dinner (extra crémeux)
  • Une canette de V8 (pour mettre dans le Kraft Dinner)
  • Une boîte de Hamburger Helper (fausses patates au fromage, j'ai du steak haché de congelé)
  • Un sac de bouffe à chat (cheap, la marque maison, j'hais ça acheter de la bouffe à chat)
  • Un souper congelé (Michelina's steak salisbury et petites patates)
  • Un six pack de bière
  • Du poivre en grain (pour moudre, la seule affaire qui avait de l'allure dans mon panier)
  • Pis j'ai oublié d'acheter du lait
Sérieusement. J'avais comme une grosse lumière rouge de pompier au dessus de la tête quand j'étais en ligne à la caisse gars célibataire, gars célibataire! J'en était gêné. C'était trop pathétique, je devais le partager! Après ça je vais tenter de vous faire croire que je cuisine bien et que j'aime bien manger! Pffft. Fini. Plus aucune chance. Je vais devoir faire du rattrapage à tout jamais. Je dois quand même dire pour ma défense qu'aucun enfant ne sera soumis à de telles conditions, c'est pour passer au travers mes prochains jours de solitude. Quand même. Tsé!

 

Dans mes oreilles ce matin

Ce matin j'écoute Mal de blog. C'est rare que je peux, d'habitude je suis en meeting. Mais pas ce matin. Alors j'ai beaucoup de plaisir dans mes oreilles, en texte et en musique. De la très bonne musique. Toujours intéressant d'entendre les voix de ceux qu'on lit. Faudrait que je fasse des podcasts Rubyjam aussi, j'ai déjà de la difficulté à tenir mon rhytme mensuel avec ceux d'afroginthevalley, mais ça me chicote pas mal de rubyjammer oralement!

2005/07/26

 

C'est ça qui est ça

21h00. Je vais me coucher. Non, je ne suis pas malade, malgré les apparences. Juste fatigué. Et j'ai trop de choses à écrire pour écrire ce soir. Ce n'est pas un paradoxe. J'ai quand même perdu 15 minutes après ce lien!

Donc 21h15. Allez hop au lit. Je sais, je sais, ce n'est pas très passionnant comme billet, moi qui a su composer de longs églogues durant ma tâche banlieusarde du sud de tonte de gazon ce soir. Mais ça sera pour une autre fois, faut vraiment que je dorme un peu. Je sais très bien que je ne réussirais pas, que je vais me lever et que demain matin j'aurais écrit tout plein. Mais non je tiens ferme. Me semble. On verra bien. Zut.

2005/07/24

 

Alice

Alice au pays des miroirs, écrit dans le cadre du Coïtus de la semaine.

Alice au pays des miroirs, ceux de 14, 15, 17 ou 21 pouces,
plats de préférence de manière moderne,
Alice qui se reflète dans l'espace cyber.

Alice au pays des écrans qui vous aspirent en douce,
comme ça sans référence à d'anciennes lanternes,
Alice prise dans une toile qui ne la libère.

Alice, Alice, Alice, point merveilles, point comme.

Alice au pays des humains en tant que personnages virtuels,
plus fous que ceux imaginés par le Lewis original,
Alice rencontre cette faune bigarrée, branchée.

Alice au pays de chaque soir en ligne c'est le rituel,
perdue, toute seule, elle même image vestiginale,
Alice espère s'extirper un jour de ses tranchées.

Alice, Alice, Alice, point miroir, point nette.

Alice au pays du copier-collé pseudo-intello-créatif,
remixe les mythes et les contes à son avantage,
Alice s'imagine, se projète et se redéfinit.

Alice au pays de la pastiche et des mash-ups réactifs,
échantillonne la culture et se retrouve davantage,
Alice s'invente, s'autofictionne et c'est presque fini.

Alice, Alice, Alice, point musique, point orgue.

Alice au pays des merveilles. Voilà, Quelque émoi?
C'est ainsi que la toile la dessine, c'est pas moi!

2005/07/22

 

Il ne faut pas croire tout ce que j'écris

Dans l'autobus, avec ma ribambelle d'enfants,
ainsi je transporte mon bonheur en troupeau,
aucun pécune, alcool, vice, travers, ou peau,
n'a su autant comment mon malheur se pourfend.

Sur mon clavier, avec mes semptentriels incessants,
ainsi je partage mon bonheur tout personnel,
aucun discours, éclat, prétention, solonnel,
ne saurait exprimer ce qu'au fond je ressens.

Je n'ai que ces pauvres mots, simple, fragiles,
pour dépeindre des complexités parfois profondes,
pour illustrer des questions qui en moi abondent,
pour partager avec vous mes sentiments peu agiles.

Parfois alors je dois sembler si sombre, terrible,
autrefois pathétiquement romantique ou incirconscrit,
la vrai vie est sûrement plus tempérée que mes écrit,
mais le dramatique s'échafaude toujours, l'enfant horrible!

N'en croyez rien, ou alors si peu, lecteurs avides,
lisez entre les lignes, dans mes points de suspension,
découvrez les malignes, au travers mes intentions,
malgré soupçons de désespoirs, ma vie est loin d'être vide!

 

Mish-mash de mélo-mélo remixé

Gros paquet de tout plein d'affaires aujourd'hui pour vous. C'est comme la soupe du vendredi jadis à la cafétéria de l'école, on pouvait y voir flotter des morceaux d'auparavants repas.

Mardi soir j'ai eu la surprise de voir mon ex dans la maison ou elle ne devait pas être. Surprise mixte, parce qu'on a une relation post-relationnelle compliquée. On est bipolaires dans notre séparation. Parfois on se tape tellement sur les nerfs qu'on se racrroche au nez comme des enfants d'écoles frustrés et qu'on se reparle pas du tout pour plusieurs jours. C'est arrivé encore ce matin. On va se croiser, parce que je dois prendre les enfants ce soir, mais froidement, comme une truite congelée. D'autres fois, je suis même capable de lui dire que je la trouve jolie habillée comme ça et ça ne trouble personne, ni elle, ni moi, ça nous fait simplement sourire. D'autres fois, on peux même être nostalgique l'un de l'autre. Mais pas mardi passé. Ni aujourd'hui. On est plutôt dans un bas-fond. J'aimerais juste ça avoir une neutralité tranquille...

Mercredi je suis allé prendre un verre avec Catherine. Vous l'aurez deviné si vous lisez ses écrits, probablement. Ceux qui lisent mon blog de nerd internet savent depuis longtemps que le jeu du "j'te gage que si on tape ça dans Google sur mon cell c'est toi qui sort en premier" est un de mes préféré, ça épate toujours la galerie, surtout quand on cherche "pute névrosée laval", ça a un sens du dramatique pas possible! Alors assis au boudoir à se raconter des n'importes quois enrobés de boréale rousse, nous vîmes arriver deux comparses. Tiens elle les connaissait. Normal il paraît que c'est son salon ici. C'était Daniel et Guillaume. D'intéressantes conversations avec ces messieurs qui avait l'esprit aiguisé et la répartie aisée. Il y avait un troisième larron de l'autre côté de la table dont je n'ai pas saisi le nom, j'étais déjà trop boréaleroussé. Toujours intéressant de compléter le portrait de ceux qu'on connaît que de mots par leur présence physique et vocale. Et j'ai envoyé un sms mignon à celle qui sait les recevoir.

Jeudi c'était pas mal une journée de fou, j'étais poqué, je devais régler des faits divers sur paperasserie avec mon ex le matin, j'ai déjeuné après en mangeant une poutine peperroni au Fameux parce que j'avais l'impression que c'est la seule chose qui me ferait passer mon trop plein de houblon de la veille et mon trop plein d'émotions du matin. Euh... ce ne fut pas un succès. Mais j'avais ensuite tout plein de rendez-vous et de trucs à faire au bureau, presque un rendez-vous impromptu avec celle que j'aime en début d'après-midi, vraiment presque. Passé à ça. Imaginez bien l'expression que vous voulez pour définir un "ça" qui veux dire très proche. Très proche, ça décrit bien notre situation je pense. Ensuite table ronde au CRIM que je modérais, sur le palpitant thème du développement de logiciels libre. Ah non! j'me trompe encore de blog, ici c'est pas un thème palpitant. C'est même plutôt extra-terrestre. Pas grave, j'suis habitué. J'ai lu avec intérêt la question de Pacale et j'avais beaucoup d'idées pour constituer une réponse sensée, mais Dipat les a toutes utilisées dans sa réponse de 11h04 (les liens direct vers les commentaires ne semblent pas fonctionner, trouver vous-même!). Il ne me reste plus qu'a dire bis. Voilà.

Grosse fin de semaine avec mes flots, cinéma demain après-midi (Star Wars), ensuite BBQ avec JF et ses flots à lui (et sa blonde, dis donc, ça dure son affaire!), ensuite feu d'artifices ensuite camping dans son appart à Longueil (j'sais jamais ou va le "u" de cette ville là) ensuite grande bibliothèque dimanche matin ensuite cométition de skate juste à côté... pas pire intéressant comme planif. De retour bientôt, j'ai plein d'autres affaires à raconter, mais juste pas le temps.

2005/07/21

 

Autres citations...

Est-ce que ton identité est dans ton souper?

J'ai rien mangé, je suis le vide?

La vie c'est comme un triangle.

Un flash d'enfer, ça me manque!

Une fille qui est bête comme ses pieds, c'est parce qu'elle veux se faire dire... Qu'est-ce qu'y'a? Un gars ça veux dire... On en parlera une autre fois!


 

Au Boudoir... Citations!

Je me suis moi même perdu... Pour aller fair la file!

Eh! Fais moi pas porter tes si!

Pute névrosée laval...

et autres, à suivre!


2005/07/19

 

L'escalier

C'est ça que j'ai dans la tête cette nuit, à cette heure tardive...
(...)

J'étais tout à l'envers
Parce que c' qui manquait
C'était par en-dedans
J' me sentais seul comme une rivière
Abandonnée par des enfants

(...)

Alors voilà que je me décris
Dans une drôle de position
Les yeux pochés et le bedon
La bière sera pas la solution
J'aimerais plutôt que cette chanson
Puisque c'est de ma vie qu'il est question
Finisse un soir dans ma maison
Sur un bel air d'accordéon

(...)

Mais une belle fin à cette chanson
M'impose de dire c' que j'aurais dit
Si j'avais pas changé d'avis
Sur le pourquoi de mes ennuis
Ben oui, j'allais pour me sauver
Vous dire comment faut être indépendant
Des sentiments ce ceux qu'on aime
Pour sauver l' monde de ses problèmes
Qu'y fallait surtout pas pleurer
Qu'à l'autre chanson j' m'étais trompé
Comme si l'amour pouvait m'empêcher
D' donner mon temps aux pauvres gens
Mais les héros c'est pas gratis
Ça s' trompe jamais, c't'indépendant

(...)

Quand j'ai compris que j' faisais
Un très très grand détour
Pour aboutir seul dans un escalier
J' vous apprends rien quand j' dis
Qu'on est rien sans amour
Pour aider l' monde faut savoir être aimé
Paroles et musique, Paul Piché.

2005/07/18

 

Comme découpées au couteau

Creux d'éternité.
Parfois emplis de larmes.
Autres fois rempli de charme.
Désirs sculpté.

Supports à la moue.
Amplificateurs de sourires.
Encanteurs de désirs.
Dansent avec son cou.

Creux d'éternité.
Porteurs de sueur.
Après dure labeur,
ou de plaisirs délectés.

Ornements des joues.
Provocateurs de soupirs.
Enchanteurs de délires.
Doucement, déjouent.

Pomettes qui enchassent tes yeux qui brillent.
Fosettes qui découpent le feu de cette fille.

 

Matin pas cool

Y'a des matins comme ça. Réveil difficile. Maison en désordre. Journée toute déplanifiée à cause de soucis de dernière minute avec l'ex. Elle devait venir prendre les enfants à midi mais ça sera demain. Je devais travailler de la maison ce matin et meetings cet après-midi mais là ça bousille tout. Mon routeur sans-fil qui fait des freegames pour rien. Le frigo est vide. Mes enfants s'agacent les uns les autres ce matin, pas une bonne ambiance! J'ai des fourmis sur le comptoir de cuisine, ça vient de où ça des fourmis de même? Fait chaud. J'ai mal aux jambes, je suis raqué d'avoir trop fait de skate et marché beaucoup, beaucoup avec les enfants cette fin de semaine.

Ce fut un très beau week-end, d'intéressantes conversations, des idées, des rencontres, beaucoup de transport en commun et d'endroits visité. Mes enfants étaient radieux hier au coucher, moi aussi. Mais qu'est-ce qui c'est passé cette nuit? C'est ce pseudo-orage de la nuit qui a amené ce lot de tracas? J'ai tout plein de choses à écrire et des bonnes inspirations pour des poèmes. Ça va mieux cet après-midi, je peux reprendre un certain rhytme, terminer ce qui doit être fait pour mon travail (c'est pas drôle quand tu as des clientes qui lisent ton blog, hein Patricia?) et faire un peu de ménage dans ma maison. Après la pluie, le beau temps. C'est foutrement quétaine pour conclure un billet, mais ça va devoir faire l'affaire pour l'instant, j'ai quelques livrables cet après-midi...

2005/07/17

 

Semer à tout hasard

Ça, c'est inspiré par ce texte là. Peut-être une antithèse, mais je n'en suis pas certain. Un exercice intéressant à tout le moins. Ça aide d'avoir l'autre texte en parallèle ça suit la forme du premier en grande partie. Je sais, la métaphore du chasseur nomade vs le sédentaire qui sème, c'est pas trop fort, mais bon, c'est fait en 20-30 minutes maximum comme exercice!

Mon ventre creux de pas rassasié,
me fait douleur énervante,
mes yeux allumés,
de rêve points consommés,
ne sont ourdis d'aucune trêve méchante.

Le temps en continu,
entre solitude et candeur,
peu rapace et sans émeute,
bien peu pour moi le tordeur.

En mes trippes de fou,
je ne suis que doux,
sain malgré tout,
lucides et voyant tous les soirs.

Errant à tous les vents,
sans savoir y'est quelle heure,
incapable de poursuivre mes élans,
aveuglés de ceux m'entourant,
et naïf de ce qui semble si important.

Se défaire, calvaire,
déplaire, mal faire.
Pour mieux refaire.
Pour arrêter de s'en faire.
Pour être plus faible.
Comme ça, comme plèbe.
De mes plans imprévus
de mon improvisation déjà vue,
j'me suis moi-même vaincu,
ébloui et tant convaincu.

Et celles que je devrais,
celles que je voudrais,
célébrez mes victoires
déclarer mes déboires.
Rien de tout ça, non rien.
J'ai pas compris, j'ai pas su.
Rien de tout ça, non rien.
J'ai rien vu, j'ai pas voulu.
Moi qui voulait semer à tout hasard,
au p'tit bonheur, sans étendard.

 

Dimanche soir en banlieue

J'étais pour vous écrire un texte bucolique sur le plaisir d'être assis sur ma grande terrasse arrière, de 20'x15' avec mon gigantesque conifère qui me fait plafonds au dessus de ma tête empêchant la bruine de venir toucher mon écran et mon clavier de laptop. Mais après 28 morsures de marigouins en 5 minutes, je n'en ai plus très envie!!

 

Papa, last call? Heu, pas vraiment.

Bon, hier j'avais envie d'écrire mais au lieu de faire des conversations (ou monologues) asynchrones (ce qui quand même fait un nerd juste assez), j'ai eu l'occasion de discuter en temps réel, vive la messagerie instantanée et les répliques en direct.

Mais bon. Ce soir, après une journée de paternité intense et plaisante, je suis réflexif dans ma cuisine. Pas très dramatique comme mise en scène j'avoue. Mais paternité oblige, je fais du pliage. J'haïs ça! Le lavage pas de problème. La vaisselle, rien là. La salle de bain, faire les lits, l'époussetage, le balai, pas de problème. Avant le pliage, c'était la job de mon ex. Un deal entre nous, un équilibre de paix. Depuis que nous avons décidés de nous séparer et de mettre une crois sur la paix, mais de partager la maison pour les enfants, ben, euh. C'est ça. Chacun sa moitié. Mais l'été, because pas d'école, ils vont à son appart. Pis moi je fait le lavage, et le pliage de tous les vêtement. Me suit fait avoir. Pas en cash, en lavage! Les bas, c'est le pire. Avec trois enfants et moi même, c'est hallucinant la quantité de bas!

Le pire c'est que malgré qu'elle est partie, j'sais pas pourquoi, parfois il reste des ses sous-vêtements à elle dans le lavage. Juste pour m'écoeurer. Plier les sous-vêtements de son ex, c'est presque comme manger sa soupe. Et là, dans le background de mon ordi, il joue Maman last call. Ouais. Ma fille est rendue bien assez grande pour être celle qui loue des films de fille. 12 ans quand même. Pis c'est intéressant un peu, bien raconté, mais très poche pour moi. Le film de la femme à l'aube de la quarantaine qui ne sait pas si elle veux un enfant... moi le père au début de la trentaine avec trois. Faits depuis longtemps. Me semble que ça marche pas. Pantoute. Pas du tout. Niet. De késsé?

Quelques bonnes questions quand même. Mais pas trop. J'aime mieux celles de la Souris. Vraiment. J'ai vécu ça très chère. Toute là. Parler d'Almodovar, la sueur, le déjeuner, toute! C'était avec Sophie. C'était pour quelques mois. C'était très agréable. Trop. Mais elle est partie. Parce que ma vie était tellement compliquée. Les fantômes de mon ex dans le décor. C'est ça qu'elle m'a déclaré. J'aurais aimé être ta troisième blonde après ton ex, pas ta première! Elle avait raison.

Alors quoi? Quoi? Il y a une place pour une elle dans ma vie? J'aimerais beaucoup. Mais sérieusement, je ne le sais pas. J'aimerais. Vraiment. Mais c'est tellement compliqué. Tant que ça? J'sais pas. Parfois je me dis que je suis condamné à l'éphémère. Parfois j'ai tellement envie de celle qui saura être avec moi quand je suis faible. Ça arrive, oui. Mais l'éphémère, il ne me satisfait pas. Ces douceurs, là, j'peux bien m'en vanter, elle font plus de mal que de bien. Me semble.

Autant que Carl peut m'énerver des fois, il pose quand même de bons constats. Hey dude, c'est pas personnel, fais-toi en pas. C'est circonstanciel pis c'est pas mal plus tordu et compliqué que tu peux penser. Oui, ça fait partie des questions fondamentales que je me pose ces jours-ci... Parce que à part l'éphèmère, n'importe quoi d'autre, ça inclut mes enfants. Probablement les siens aussi, parce que je ne pense pas qu'une fille qui espère un prince charmant géniteur de sa progéniture, ben, euh, j'ai déjà donné. C'est pas 100% exclus, disons, mais c'est pas vraiment dans mes projets. Donc en plus d'apprivoiser une elle, j'aurais à savoir prendre une place qui n'est pas celle d'un père et elle devra ne pas remplacer la mère de mes enfants mais devenir quelqu'un pour eux...

Ouais. C'est ça. Compliqué un peu. Mais pas impossible. Mais je suis lucide. De celles que j'ai pressenti les atomes crochus, j'ai été très clair sur ma lucidité et mes attentes, et celles que je n'avais pas. Pas de très très grandes attentes. Mais quand même, mon absolu il écorche parfois. Je me lui suis fait dire. Désolé. Vraiment désolé. Je ne fais plus de promesses. J'aimerais en faire. J'aimerais vraiment. Mais je suis si conscient que c'est compliqué...

Alors je suis condamné à cet état de peut-être. À cette instabilité constante. À cet espoir de fuckin solitude temporaire. À cet espoir de solitude fuckin temporaire. Me semble. Ouais, me semble. Mais vous savez quoi? J'suis pas déprimé pantoute. Même pas. Mes petits dorment. J'ai le plaisir d'écrire. J'ai l'espoir même d'être lu. Et pourquoi je vous raconterais tout ça? Hein, pourquoi? Je n'en ai aucune idée. Hehe. J'suis tellement menteur... Pour un gars qui en mets si épais sur l'intégrité, c'est pas fort. Mais ne croyez pas tout mes mots, ils sont thérapie à peu de frais.

Demain ça ira mieux. Sans raison. Sans elle. Ça ira mieux quand même. Espoir de solitude temporaire. C'est vraiment un bon titre de roman. Est-ce que dans la vraie vie ça peux finir mieux que dans les livres? J'sais pas. J'sais pas. J'aimerais croire que oui. J'aimerais croire que j'suis dans un film américain, pas dans un film français. Mais j'haïs tellement ça les films américains! Condamné à cet espoir. Cette solitude. Avec tout juste une filigrane de peut-être que c'est temporaire. Hehe. Temporaire. C'est ça. J'espère. Grimace. :-P

2005/07/15

 

Oiseau de nuit

23h10. Ça commence à être l'heure ou j"ai envie d'écrire et d'enfiler mon costume de Rubyjam ça. Je dépose mes doigts sur mon Rubyclavier, sort mon dictionnaire des néolojamismes et je plisse les yeux un peu. Hehe. Feels good!

 

De la séduction, prise deux.

Donc. Où en étions nous avant de tomber sur la dérision de l'homme moyen tel que démontrée dans mon précédant billet... Ah oui, justement, la dérision de l'homme moyen. Y'a vraiment pas de hasard dans la vie, parfois c'est un peu plate à constater.

Au préalable j'aimerais clarifier que je ne tente pas de prouver quoi que ce soit ou d'établir des grandes théories, d'avoir une meilleure opinion qu'un autre ou de réussir à complètement circonscrire la question. Pantoute, j'ai zéro prétention. En fait c'est faux, mais j'ai zéro prétention dans le cadre de cette réflexion à clavier haut. Ailleurs j'en ai tout plein. Mais pas là.

Alors s'il-vous-plaît, les "même Sylvain est" blablabla et "tel que chose lui disait dans ses commentaires" et "blablabla", pleeease! On est pas des enfants d'école. Il n'y a pas de score de l'argumentation. On tisse une réflexion en public, soit. Que chacun y apporte sa couleur et son contraste, tant mieux. Bon maintenant que ça c'est réglé, en tout cas, c'est relatif, mais maintenant je pense que je peux élaborer un peu sur ledit sujet en titre.

Donc, pour débuter un peu de méthode. Évitons les généralisations. Je pense que c'est ça qui m'a fait réagir de manière si virulente. Je déteste viscéralement les grosses généralisations faciles. C'est probablement pour ça que le festival juste pourrir je le déteste tant. Mais restons concentrés sur notre sujet. Sujet qui je le rappelle à l'auditoire qui serait tenté de s'endormir là, oui vous mademoiselle dans la deuxième rangée je vous vois très bien bâiller, la séduction. Vous savez que vous êtes mignonne comme ça avec le maxillaire si détendu? Allez coquine, je butine et cabotine et Pépino et Capucine.

Donc, disais-je. Écrivais-je mais je parle en même temps à voix haute dans ma tête, vous faites ça vous? Ah oui, ah oui. Bon citons donc un passage afin d'avoir un peu de viande (maigre) à se mettre sous la dent d'anthropologue improvisé :
C'est ce qui se passe quand on est sous le charme. Nous perdons notre intelligence, notre esprit de synthèse et on se laisse guider par nos désirs et nos passions.
Ben non. Ben pas moi. Ben pas en général. Ben c'est pas mon objectif et en général je suis pas mal pas pire quand j'ai des objectifs. C'est pas toujours vrai, parce que vous savez, les choses toujours vraies, il n'y en a pas tant que ça. Mais c'est pas mal vrai. Pourquoi? Parce que je suis plusse meilleur? Pantoute. Parce que je me laisse beaucoup guider par mes désirs et mes passions avant, pas après! Ce qui permet d'avoir l'intelligence et l'esprit de synthèse disponible sur le fait! J'ai découvert ça il y a un bout de temps.

Moi, c'est cette séduction qui me plaît. Celle qui est assumée mais en sourdine. Celle de l'assurance, celle qui ne fait pas tapage, celle d'une certaine réserve. Celle qui n'a pas besoin de mettre le volume à 10. Le subtil parfum des agrumes, pas du channel numéro 5 de chez La Baie. Les yeux pétillants. Les siens et les miens. Les demis-mots. Les sourires en coin. La confiance. Pas celle de la supériorité, parce que la séduction demande un peu de vulnérabilité pour être crédible et sensible. La confiance de celui qui sait qui il est. De celle qui sait ce qu'elle veut et surtout ce qu'elle ne veux pas. C'est une question de charisme.

Est-ce que ça veux dire que c'est toujours en sourdine? Non du tout. Parfois c'est fanfare. Mais comme toute pièce musicale bien exécutée, ça ne commence pas par le solo de la fin. Parfois c'est le boléro de Ravel, c'est long, lent, langoureux. Merde quand même le boléro de Ravel, c'est pas fort. Je recommence. Parfois c'est comme le blues de Stevy Ray Vaughn, qui étire les notes en complaintes et la basse qui pompe le sang et les percussions qui éclatent à temps. Un peu mieux je pense. Parfois c'est un punk/ska sans détour, trompettes et 3/4 de temps et trois accords et deux patterns de basse à répétition, fini en trois minutes tout le monde essoufflé et en sueur.

Mais si t'es gaga en partant, peut-être que la demoiselle ça va lui faire un peu plaisir, mais sérieux, ça fait pas long feu. C'est incroyable quand même les douceurs que j'ai reçues parce que je savais lire le pacing et suivre le tempo. Oui, ça s'apprends. Oui, parfois ça s'apprends en se cassant la gueule complètement et en ayant l'air fou. Oui, ça s'apprends et ça progresse la confiance qu'on développe en soi quand on est observateur et sensible un tant soit peu. Faut d'abord apprendre à se la fermer un peu et écouter. Ça je suis poche là dedans (un peu, ok, juste un peu!). Faut apprendre à lire entre les lignes. Ça je suis pas mal pas pire. Faut apprendre à rire de soi-même aussi.

Faut apprendre à être relax. Faut apprendre qui on est pour de vrai. C'est pour ça que les hommes plus matures ont ce je ne sais quoi qui les avantages tant. Hehe, faut que je prêche pour ma paroisse un peu, je n'ai plus la prime vingtaine! Hum là j'aurais quelques anecdotes à raconter pour illustrer mon propos, mais je pense qu'on va garder ça pour plus tard. Quand même.

C'est une thématique qui mérite d'être explorée à fond. Parce que non, ça me rends quand même un peu séduisant tout ça? Je fais des efforts là mesdames pour vous aligner mes jolis mots et avoir l'air de savoir pour de vrai ce que j'avance. Pfffft. Pas du tout. Mais il paraît que ça fait partie de mon charme...

Autofiction Matthieu tu disais? Moi j'appellerais ça de la construction par projection, c'est tu comme l'inverse? Tu deviens ce que tu veux être, ce que tu prétends être. Faut juste pas prétendre trop fort et suivre le beat. Et accepter de se tromper. Me semble que c'est sexy l'humilité, non?

Allez, faites moi l'honneur de vos commentaires, j'suis full curieux comme diraient mes jeunes pousses.

2005/07/14

 

De la séduction

J'avais un texte tout intelligent et sensible à écrire là dessus, j'étais même pour écrire que moi, Annie Pelletier, pffft, ça m'énerve pas pantoute. Elle n'est même pas si cute que ça (un peu cute mais pas vraiment beaucoup de charisme). Mais j'ai voulu me documenter un peu, pour ne pas écrire de conneries. Alors, j'ai demandé à Google.

Niais, j'ai suivi le premier lien sans trop réfléchir... Ben là, ça m'a coupé toute l'inspiration que j'avais, des insipidités du genre! Je vais tenter de retrouver mon insipiration dans les craques entre les coussins du divan du salon, je vous reviens là dessus si j'la trouve


2005/07/13

 

Accoudé à mes fenêtres

Ainsi installé, les mains sur le clavier,
j'ai voisiné hier soir sur le porche de mon blog,
j'ai versé cette identité de rubyjam, pas en afrog,
ainsi accoudé sur le bord de l'internet, voie lactée.

Dès lors mes propos répandus, vitrioliques parfois, un peu,
sont allés mettre le feu aux poudres imaginaires d'un autre,
faire rigoler ma muse qui n'est pas ma blonde, entre autre,
et causer quelques commentaires instantanés, vive le feu!

Accoudé à mes fenêtres sur le virtuel avec des vrais personnes,
entre les sourires et rires provoqués chez celle qui était spleen,
les questions difficiles et confuses de celle qui ne pas devine,
missive éclair à l'une dont j'aime la répartie et la donne.

Existence réelle par électrons allumés de mots et d'idées,
construction futile de soi et réflexion utile du quelque surmoi,
réactions débiles parfois et incompréhension, que d'émoi,
intimité intrigante d'une inconnue reconnue à son clavier.

Clavier, encore le clavier. Les doigts sur les touches,
C'est moins sensible que sur la peau, tant mieux.
Enfermé devant mes fenêtres ouvertes, tant de lieux.
Déferlantes de mes mains, pas un son de ma bouche.

Clavier, encore le clavier, la tête en éclats d'artifices,
plaisirs de conversations à distance sans dissonances,
sourire de pas de sous-entendu et pas de date non plus,
loisir de décider d'incarner celui qu'on aurait dû,
délire de proclamer et de suivre ses propres transes,
sortir de chez soi sans bouger, sans but, sans maléfices.

Être ou ne pas être n'est plus la question.
Être là ou ailleurs ou partout ou nulle part, sinon!
Saisir l'opportunité de se faire projection.

2005/07/12

 

De fantasmes et de feu

Parce que si on est pas pour sortir pour de vrai, on est aussi bien de sortir encore plus non?

L'heure qui avance et mes idées de déambulations n'étant pas encore fixées, celles de ma tête font naturellement surface et mes mots sur mon clavier sont comme autant de pas que je n'ai pas marché (hehe, ça sonne pas mal ça!)

(Quand même. Le gars il se tape lui même dans le dos en temps réel, avant même d'avoir publié. Parlez moi d'un contorsionniste qui a l'idée haut et l'égo maniaque).

Donc je lisais avec plaisir les écrits de Pascale sur les fantasmes (et me croyant un tout petit peu quelque part racine du texte, j'suis d'même!) et j'aimais ce que je pouvais y lire. L'idée d'inacessibilité, juste assez, le défi, la difficulté, le momentum. Le besoin d'attention. La passage du fantasme (à réaliser) et du facile (déjà vécu).

Et elle se met à décortiquer le fantasme du pompier et de l'uniforme (commun!) qui ne saurait être fantasme si le porteur d'uniforme était laideron. Les commentaires permettent de creuser un petit peu plus, Catherine pour qui l'uniforme est un turn-off me fait sourire.

Je ne peux m'empêcher de constater que l'uniforme est un raccourci de fantasme, un shortcut pratique, qu'il se proclame du soulier ou d'autre attribut physique facile à catégoriser. Des beaux gars, il y en a chez les pompiers comme chez les pyromanes. C'est excellent comme réplique. Ça me fait sourire (encore) tout plein. Ça me fait me poser beaucoup de question sur ce qui m'allume. Et sur comment j'allume.

Je sais que je revêt souvent l'uniforme de mes mots pour m'enrober du charisme de celui qui aime dire, qui aime écrire, qui aime entendre, qui aime lire. Je le sais et c'est conscient, je sais que je fabrique une construction de qui je suis mêlée à qui j'aimerais être. Je sais que je projette mon essence sur laquelle je souffle mes étincelles, pour faire un feu de joie. Ouais. Pyromane. Merci Pascale, c'est en plein ça. Pas d'uniforme. Vive le feu!

 

Manifeste d'un trop plein de complaisance masculine...

Il y a Carl qui déconne sur son blog, et j'ai pondu une réponse trop longue dans ses commentaires que je reposte ici, lire son billet original et les commentaires pour saisir le sens et ma montée de lait...
Bullshit. Ok? Bullshit! Tant pis pour les gars qui deviennent gaga devant les filles intéressantes (ce qui reste encore à qualifier).

Tant pis pour eux, non? Si un gars n'est pas capable de porter 50 ans de féminisme, si un gars ne sait pas bâtir des relations avec les femmes en 2005 basées sur autre chose que son inconfort devant la jolie demoiselle, il n'a que ce qu'il mérite, le whippet!

Si les femmes connaissent notre faiblesse (en théorie), c'est parce qu'on a pas su les prendre ou elles sont rendues. Fuck it. La femme qui feint, en général elle ne feint pas très bien.

Moi j'aime celle qui assume. Celle qui sait qui elle est et qui se confronte avec qui je suis. Sans compromis de miel ou de fiel. La soumission, c'est aussi poche dans un sens que dans l'autre.

Et puis les minois si jolis, ça fait un temps. Pas que ça ne soit pas une partie intégrale de l'ensemble, mais on ne serait pas rendu juste un peu plus loin me semble?

Des envies et des désirs, moi je les combuste et combines avec les passions, les étincelles dans les yeux et le sens de la répartie, ce qui inclut les pointes acérées que je peux recevoir quand je m'avance dans un territoire intime. J'assume bordel.

Et ça m'allume aussi. Mais pas en minus. D'égal à égal. Avec tous les deux des armes tranchantes et à ne pas utiliser sans la supervision d'adultes matures. Et à se savoir à fleur de peau. Et à se savoir fort. Et à se savoir fragile. Et à se savoir plus que ce qu'on aurait aimé faire de nous mais qu'on a pas réussi encore (on est idéaliste un peu).

C'est un manifeste là, hein? Désolé de déposer ça ici, j'ai pas pu me retenir. J'en porterais moi-même les éclats sur mon espace personnel, quand même...
Donc voilà. Je suis un peu tanné là, ça paraît?

 

Intelligence collective appliquée

Dites donc, oh multitudes de lecteurs, ça sort où un gars comme moi un mardi soir de ville quand ça n'a pas envie d'aller se coucher? (de demander le gars qui vient de balancer son horaire de sortie de mardi à jeudi après une longue période de jeudi à samedi)...

Réponses rapides apréciées pour ce soir, mais toutes suggestion applicable auxdites soirées sera retenue pour la postérité (ou autre chose, j'me laisse des options).

2005/07/11

 

Conciliation travail/famille

Travail de la maison aujourd'hui, c'est agréable. Je concentre mes journée de meetings en milieu de semaine avec mes clients et je me garde le lundi pour de l'organisation, de la rédaction et mes appels conférences.

Ce qui donne des scènes assez savoureuses. En bruit (cacaphonie) de fond, DJ JacoWaco qui scratche, rappe et fait de l'électro-expérimental-house-grafigne sur son clavier. Benjamin, qui à ma réplique "pas de télé, pas de vidéo, pas de dvd, pas de gamecube, rien de ce qui ne te fait pas bouger!" réponds "hey, au gamecube on bouge les pouces!!". Raphie qui bricole au frais dans sa chambre d'ado au sous-sol, la musique pas trop fort (enterrée par le bruit de son frère ci-haut mentionné).

Appel d'une cliente... "heu t'es dans un resto?" (presque je préparais le dîner, sandwiches au tomates et limonade rose). Appel suivant, "ton dîner est terminé? Tu m'avais dis de te téléphoner après le dîner". "Non pas encore", fut la réponse au téléphone. Ce que les mots ne disaient pas (mais ça devait se deviner dans le ton), c'est que je venais juste de me cogner l'orteil sur une patte de banc de cuisine qui reculait trop vite sans prévenir, tout en me projetant vers le verre de limonade qui se renversait sur le comptoir et Benjamin qui regarde le tout avec de la mayonnaise presque jusque dans le front. "Heu, j'te rapelle tantôt, ok?"

Travail de la maison aujourd'hui, c'est agréable, malgré tout.

2005/07/09

 

Réponse parce que gna!

Elle me déclare:
Et ta plainte ne sera pas retenue. Parce que ce texte là, comme tu n’avais pas de puce reliant ton cerveau à ton blogue, il n’est nul part autre que dans ta tête. Gna.

Voici ma réponse : Tu as certainement raison ce sont des sujets que je n'ai jamais abordé.

C'est vrai qu'on s'énerve pas pire entre nous dois-je ajouter...


 

Une critique critique de Cousine de Personne

J'ai consommé un peu de culture encore cette semaine, acheté cousine de personne d'Isabelle Gaumont dans un café underground (convergence Québécorienne jusque dans le deuxième sous-sol du métro Lionel-Groulx, publié chez Stanké évidemment). Cynique quand même, ladite convergence est un des thèmes abordés par l'auteure.

J'avais bon espoir, ayant lu de bonnes critiques sur le bouquin, mais je doit avouer que je fût déçu. Le style d'écriture est contemporain, le rythme est bon et la manière d'écrire plaisante. Ça se lit bien donc, c'est de bonne forme. Ce qui m'a déplut c'est le ton.

Pourtant, ce n'est pas de l'autofiction qui semble en être un peu trop. C'est pourtant écrit en notice à l'arrière du bouquin, avis désintéressé aux intéressés: cousine de personne n'a rien à voir, de près ou de loin, avec de l'autofiction. Et ça fonctionne pour une bonne partie du roman. L'auteur/personnage porte ses idéaux de manière affirmé (et un peu prêchi-précha parfois) et le conflit entre le père et la fille est porteur de plusieurs savoureux moment d'écriture (j'me prends tu pour un critique littéraire de la presse moi là?).

Le mise en opposition entre la cousine téléréalité et la femme actrice de métier était aussi une belle piste, mais c'est exploré superficiellement, parce que l'antagoniste est trop caricaturale. Je n'ai pas aimé le ton récriminateur. Je n'ai pas aimé non plus le dénouement (que je ne dévoilerais pas pour ceux qui n'auraient pas lu encore). Le tout commence très bien dans ce roman mais s'est dégradé tout au long des pages qui s'amoncelaient sous mon pouce gauche (j'me prends tu pour un critique littéraire du devoir moi là?).

Ma principale déception donc, c'est que ça ne lève pas autant que ça pourrait, c'est très dommage. Si je ne m'abuse (ce que je fait souvent!) c'est un premier roman, j'aurais envie d'en lire un peu plus, j'ai senti que ça manquait un peu de fini (pas dans le style, dans la trame). C'était intéressant de lire un roman d'auteure québécoise contemporaine, après avoir entamé le cercle des auteurs masculins de ma génération, je suis heureux de découvrir les femmes de l'écriture d'aujourd'hui.

J'en ai donc tiré un plaisir certain, même si j'aurais aimé voir évoluer le récit autrement. La question intéressante du livre, lors d'un parallèle entre le métier sérieux d'acteur de théâtre qui travaille d'arrache pied et les pitres mis en scène dans les émissions de téléréalité m'a bien fait sourire. Ladite question, qui est une semi-affirmation dans le livre, c'est qu'au moins les auteurs ont la chance d'être préservés de ce cirque de médiocrité, ce que les acteurs n'ont plus.

Oh que non. Oh que non. Elle ne lisait pas les blogues la dame quand elle a écrit ça, c'est abominable tout ce qu'on peux y lire comme bêtise humaine concentrée, comme vacuité de rien ou d'absence de talent si manifeste. Par contre dans les blogues, vu que c'est plus facile et pas nécessaire de vendre le concept et rentabiliser l'investissement tout en profitant de la synergie de la convergence on trouve des joyaux. Ce qui ne se fait pas encore en images télé/ciné. Et ce cycle de rentabilité gruge aussi l'industrie du livre.

L'industrie du livre. Les usines à livres. Les présentoirs de livres. Le marché du livre. Moi j'aime lire, j'aime les auteur(e)s et j'aime écrire. Pas besoin d'industrie. J'ai payé ce livre 19.95$... dont probablement 1-2$ iront à l'auteure. Je préfèrerais payer 10$ à l'auteur directement... mais bon c'est pour un autre billet cette tirade (dans mon boulot de jour, je travaille de près avec l'industrie du livre sur un projet, ce n'est pas souvent rose!).

Mais ça s'en vient la publication directe des auteurs et la compétition amateure mais passioné en audio-vidéo aussi (les audioblog et videoblogs de tout acabits arrivent dans les cercles plus technos). C'est plus difficile à réaliser techniquement que simplement écrire, mais de toute façon qui a dit que de bien écrire était simple?

Y'a pas un proverbe là que je pourrais citer en conclusion, qui dit quelque chose comme distiller la l'art et la beauté est un processus long et pénible, ça rejoindrait un autre thème de l'auteure: l'effort sera inévitablement récompensé (donc il y aurait justice dans ce bas monde, en théorie, j'suis loin d'être sur de ça).

2005/07/08

 

Progression et agression de disgressions

Fatigué. Encore trop sorti, mardi, mercredi, jeudi, crevé.
Brûlé. Encore trop cherché à me trouver sans me retrouver.
Pourtant je ne suis pas vraiment perdu. J'sais pas ce qui me prends.
Pourtant j'ai tant de jolies certitudes. J'sais pas ce qui me prends.

J'ai autant d'incertitudes, pourtant, pourtant. Je peine à croire.
J'ai peur pour rien, j'suis paranoïaque, j'suis insécure.
J'ai peur de rien, j'suis egomaniaque, j'suis pas cinécure.
Je cherche tout je ne trouve rien, j'ai tant d'espoirs.

J'ai des mots marteaux, des angoisses tenailles et des vices cachés.
J'ai des maux mentaux, des poisses canailles et des faces cachées.
J'ai d'émo-mélo, je me froisse les entrailles et des farces arrachées.
J'ai tout ça, sans raison, n'est sans raisonner, s'oraisonner, s'enraciner.

Démence du bien du pourquoi du comment du peut-être féroce.
Clémence du rien que pour moi et comment éviter cet atroce.
Pris dans ma tête avec mes voix qui en choeur s'amoncellent,
Surpris s'arrête et louvoie dans cette voie mon coeur s'ensorcelle.

Crainte d'absolu qui me gratte et me grogne et me gruge.
Feinte de résolu qui me rate et me rogne et me juge.

Sombre tourmente exposée et écrite en bien pire!
Sentiments qui lamentent explosés et décrits en soupirs...

Dramatiser son état pour émouvoir la gallerie?
Externaliser ses états pour promouvoir l'ironie?

Creuser, imager, prétendre.
Croiser, imaginer, attendre.
Crier. L'image est née. Surprendre!

J'aimerais bien vous faire croire tant de choses.
J'aimerais bien me faire croire tant de choses.

Dans ces vers, par contre, il ne faut pas voir trop de choses.
Danser vers un quelconque, simplement recevoir autrechose.

Je vous laisse mes émotions brutes dans mes phrases trop travaillées.
J'ai tué le sens au profit du style. Assassin, meurtrier!

J'aurais voulu vous faire comprendre mes tempêtes qui n'en sont pas.
Misère dévolue et faire entendre ce qui m'embête, ça sera une autre fois.
Après tout, comment vous y prendre, je n'y arrive pas plus, moi!

2005/07/06

 

Échos de blogues en chair et en os

Diantre, sont-ce les yulblogs qui aboieront aux portes du début de cette soirée d'été? Ce soir même? J'y serais! Et vous? J'aimerais bien rencontrer quelques-un(e)s de ceux qui viennent flâner ici et à qui je rends la pareille à l'occasion...

 

2h28

Et je viens de terminer la lecture du livre que je me suis procuré à environ 23h12. Pas long pareil, j'aimerais ça lire moins vite des fois. Juste des fois.

 

Grosse soirée de rien pantoute

Je voulais aller voir/écouter le show de ce soir au festival de Jazz. Ça allait être un événement à ne pas manquer même s'il va pleuvoir pas mal fort une fois rendu sur place et que finalement je me rends tout seul et que oublie ça de trouver quelqu'un à la dernière minute quand y'a tant de monde juste pas SMS voyons donc si ça se peut. Donc il pleuvait. Et j'ai pas rejoint personne. Mais pas quand je suis parti. J'avais écris publiquement que j'étais pour y être. Comme si ça changeait quelque chose. Donc j'y suis allé.

Ça a commencé en retard. Mais ça promettait. Il pleuvait tant que ma bière goûtait l'eau. Ah non il ne pleuvait pas encore, ma bière goûtait l'eau drette en partant, avant la pluie. Une bière trop chère dans un verre en plastique. C'est la saison. Alors c'était pas pire, mais il pleuvait et l'énergie sur le stage ne se rendait pas jusqu'au premier pallier des marches de la place des arts. C'était un show de techno avec des guitares électriques au festival de jazz. Eclectique me semble. Pis j'aime pas ça le techno anyway.

Qu'est-ce que je faisais là déjà? Aucune idée. Je pense que c'est parce que Sophie m'avait dit que j'aurais trippé si j'avais été au concert de Mars que Champion a donné dans une salle que je vais trouver laquelle dans Google. Un site avec de la musique. Je sais, je sais. Pour un artiste sonore ça devrait avoir de l'allure. Mais pas les dates de ses anciens shows?! Mais je déteste quand mon ordi part la musique tout seul à une heure du matin. J'suis d'même. Au club soda ça l'air, c'est ça que Google répond en tout cas quand on lui demande "dj champion spectacle mars". Pas vraiment important.

Alors vers 23h, après avoir reçu un regard langoureux pas possible et m'être fait fixé par une paire d'yeux d'un gris hallucinant (mais c'était un gars, donc ça m'a pas mal moins allumé) je suis retourné m'enterrer dans le métro. Et le archambault était ouvert (lettre minuscule volontaire). Quand même, ça va me prendre de quoi à lire pour retourner en banlieue sud, c'est un petit peu long comme trajet. Ça sent le livre. Une coupe de livre. Un livre de coupe. Celui là même en effet. Et je me suis engouffré (deux f, me semble que non) dans le métro en lisant en marchant le dos du livre ou j'ai appris que l'auteur aimait les parenthèses (autant que moi). Qu'il aimait les col roulés (moi pas du tout). C'est vrai.

Et j'ai eu beaucoup de plaisir à lire dans le métro, de place des arts jusqu'à angrignon. Ça m'a presque fait aimer le hockey (presque, ok, presque!). Ça m'énerve les points d'exclamations dans mes parenthèses avec le point après, je sais c'est pas supposé mais je fais ça pas mal depuis longtemps. On dirait presque que j'essaie de me donner un style (presque, ok, presque!). Chanceux comme je suis j'ai attrapé la 31 en direction banlieue sud et je me suis replongé dans ma lecture. Vraiment satisfaisant. Un 22.95$ bien investi. C'était le dernier exemplaire. L'auteur devrait être content. Faudrait leur téléphoner demain pour dire de restocker hein?

Rendu l'autre côté du pont mercier suivi de la réserve de kahnawake je me suis dit que si il y avait plein de gouttes dans les vitres ça devait être parce qu'il pleuvait à boire debout comme en ville alors que je serais mieux de débarquer au premier arrêt celui qui a un tim horton et probablement des taxis aussi au pire j'm'en call un et j'attends à l'intérieur, non? Rendu dehors je me rends compte qu'il ne pleuvait plus. Épais. Pas grave, je vais aller me commander un gros beigne sucré. Un vrai. Comme je ne me permet pas de manger mais là j'en veux un! Deux! Non quand même, juste un. Mais tout un.

Dans la file de deux personnes (minuit presque en banlieue le mardi, c'est pas mal tranquille) je me délecte à l'idée même de pouvoir choisir quel beigne trop sucré je vais commander. Et paf. Deux jolies filles entrent et font la file derrière moi. Merde. J'peux pas me commander un gros beigne trop sucré, si mettons j'avais des chances d'en impressionner une (me semble, j'ai l'air d'une vadrouille mes longs cheveux pas encore secs) c'est pas avec un beigne que je vais faire ça. Un cappucino glacé s'il vous plaît mademoiselle. Fif. Je suis vraiment fif, même pas capable d'aller au bout de mes convictions de sucre à cause de deux filles beaucoup trop jeunes finalement avec tout plein de "genre" dans leurs phrases. Le gars pouvait ben me regarder tantôt.

Il ne pleut plus. Je vais marcher. Oui, ça va me prendre 30 minutes, mais c'est quoi 30 minutes. C'est 3600 secondes, j'ai appris ça très jeune. Merde je suis vieux. 3600 c'est pour une heure. Donc la moitié, je laisse l'exercice au lecteur. C'est tranquille la banlieue à cette heure là. Je vais pouvoir lire en marchant! Yes! Bon au début ça va bien, c'est le trottoir sur le boulevard et les lampadaires sont rapprochés, ce n'est pas trop difficile de rester avec pas mal de lumière et un chemin dégagé. La deuxième moitié sera plus difficile, parce que les lumières sont plus distancées, faut que j'incline mon livre vers l'arrière et ensuite vers l'avant pour me faire un max de lumière. Ensuite on se demande pourquoi je suis si myope...

Au chapitre du 23 décembre (vraiment drôle de date, j'vous raconte une autre fois) l'auteur se demande pourquoi il écrit. L'épais. Sa conclusion est pas si pire. Parce que ça fait du bien. Lire aussi. On continue? Oui, on continue. Ensuite un de mes passages préféré à date. "Des histoires, de la fiction, comme des mini-nouvelles toutes différentes, mais qui seraient toutes racontées par le même personnage. Pis le personnage, y aurait ton nom. Ça serait cool non?" (...) "Mais les gens vont se demander si ça m'est vraiment arrivé..." Hehe. Excellent.

Alors là je suis pris à vous raconter tout ça parce que lire ça me donne toujours envie d'écrire et de me prendre pour un auteur. J'oserais jamais dire que je veux en être un, mais je peux l'écrire par exemple. Au début je vais faire semblant que c'est pas important pis que c'est juste pour niaiser, dire que anyway je me trouve assez poche, juste pour voir si je fais sourciller quelqu'un. Ensuite je vais m'ambitionner et me faire dire que c'est pas pire ce que j'écris et là je vais me prendre au sérieux et commencer à écrire des trucs la nuit et m'autopublier sur internet parce que blogger contrairement à un éditeur, il ne refuse personne.

Après ça je vais trouver des parallèles entre un poème de Rimbaud et les niaiseries que j'écris (ça m'est arrivé pour de vrai cet après-midi) et penser que peut-être que ça se peut. Je vais m'encenser moi-même, me gonfler le torse et le cheveux au vent comme Jim Morrisson (ben l'acteur là, me souviens plus de son nom mais un smatte va me le dire dans mes commentaires, c'est sûr) et me prendre pour le lizard king I can do anything.

Et je vais me croire. J'espère juste que je vais me rendre compte que j'écris ça tout seul dans ma vieille chambre d'ado chez mes parents, tout seul, tout seul, tout seul dans la foule de l'internet avec personnes sauf des statistiques de fréquentations et des commentaires des fois et me dire que finalement ça sert à rien. Pourquoi on écrit? Non, sérieux, pourquoi on écrit? Ma réponse à moi, c'est que c'est pour se donner l'impression d'exister un peu plus. De figer des parcelles d'éternité et d'ultime dans des mots, ça permet de les rendre accessibles. Non? Me semble. Et de se faire accroire qu'on aurait pu être Morrisson ou Rimbaud. Méchant ego pareil le gars.

2005/07/05

 

Au show de Champion

Beaucoup de monde. La pluie vient de s'arrêter... Ça commence bientôt. Ambiance électrique.


 

Champion et ses G-Strings... sous la pluie?

J'avais vraiment envie d'aller voir ce show là ce soir, mais là il pleut comme ça se peut pas... zut! C'est quand même à 21h30, possiblement que l'atmosphère se déshumidifiera d'ici là!

À 18h, l'image de la webcam est pleine de gouttes d'eau...



 

Je suis foutu

J'allais me coucher, et soudainement ma dichotomie du monde féminin s'écroule! C'était si simple, talons haut, out, docs, in. Pis là tout est foutu. Merci quand même Mélanie de détruire une de mes seules certitudes de la vie!! Moi qui s'était résolu à ce que ça soit compliqué la plupart du temps, il ne me restait que si peu de repères...

 

Deux bateaux

J'ai commencé à mixer le bateau de Mara Tremblay et Bateau des Trois Accords parce que c'est deux chansons tristes avec des sons similaires et potentiellement mixables (me disais-je). Leçon de la soirée : on ne s'improvise pas DJ aussi facilement! Mais j'ai tout appris comme ça ou presque dans la vie, en me disant je pourrais bien faire quelque chose avec ça...

Donc oui. Je pourrais bien. Mais pas tout de suite, il me manque un peu de temps et de talent... pour l'instant!

Mais le potentiel est là. Surtout avec la fin un peu space de la chanson de Mara et les langoureuses guitares des Trois Accords. Un mashup québécois pure laine, de la relève. Ça prendrait un terme local pour ça. J'ai pâté-chinois en tête, j'sais pas pourquoi. Avec Ketchup. Laissez-faire. Je vais me coucher.

2005/07/04

 

Vacances (presque) et papa à la maison (presque)

Parce qu'on est trop occupé au bureau, je n'ai pas vraiment de vacances cet été. Pas de 2 semaines débranché ni de camping sauvage (en passant, c'est Sophie qui avait fait le direction costume, elle a même été en nomination au Génies pour ça).

Mais par contre, étant mon propre boss (j'ai un associé et on s'entends très bien, comme un vieux couple qui fonctionne) ça permet de travailler sur un horaire d'été. C'est quoi un horaire d'été? C'est on travaille de la maison quand c'est possible et on ne finit pas trop tard quand il fait soleil.

En plus j'ai une super nounou à la maison pour mes enfants, je file le parfait bonheur familial (et c'est assez au beau fixe - lire neutralité calme - avec mon ex, alors c'est très agréable). Donc aujourd'hui j'ai réglé plusieurs petits trucs loin du bureau mais en ville quand même et j'ai pu revenir assez tôt en banlieue nord pour l'ouverture du skatepark de la ville.

On a eu beaucoup de plaisir et mes enfants téméraires m'ont encore impressioné (la bonne chose que la mère ne soit pas là, parce que des kids dans un skatepark ça tombe, mais à cet âge là c'est fait en rubber).

Ma fille Raphaëlle (la seule du skatepark, génération féministe au secours!) était tout contente et heureuse de rider, demain je vais aller lui acheter une nouvelle planche qu'on va partager ensemble (elle n'en fait pas si souvent, mais elle kick le cul de la moitié des gars de son âge, yeah!). J'ai concédé à une planche blanche/noire et avec du rose, anyway c'est tendance le rose pour les hommes aussi (pis je l'aime ma fille, elle aurait dit vert fluo que j'aurais dit oui aussi).

Vieux croutons à roulette que je suis, j'étais assez content de montrer aux kids de la place que je savais encore faire des railslides et des pop-shove-it, mais encore plus heureux d'être le seul du park à faire des moves old-school très cool comme des power-slides (une main par terre sur les banks) et des boneless. On assume sa trentaine ou pas. Ça fait quand même plus de 20 ans que je skate, j'ai connu les bonnes années du punk-skate dans les 80! J'avoue avoir eu le double de l'âge du plus vieux skater après moi, mais bon.

Pas mal fier de mes garçons aussi qui ne s'en laissent pas imposer par les plus grands et qui font leur place sans que je n'ai rien à dire (à 8 et 10 ans, ils étaient quand mêmes quelques années de plus jeunes que la moyenne de 12-15 ans).

Après trois heures au park (souper hot-dogs inclus, c'est pas super nourissant mais c'est pas souvent qu'on mange si junk) mes tâches ménagères (lavage, vaisselle, balai, bains des flots, ménage du sous-sol tellement à l'envers) me paraissent si anodines et agréables. Avec tout le soleil qu'a ingurgité ma peau aujourd'hui, les sourires multiples, la plaisir de mes enfants, j'ai presque le goût d'en faire notre horaire régulier pour quand je suis avec eux (nouvel horaire - du vendredi soir au mardi matin, garde partagée à 50/50 et études de l'ex obligent).

Si je pouvais me trouver une blonde qui me laisse aller faire du skate en été, du snowboard en hiver et qui aimerait aller dans les vagues avec moi surfer quelques fois par année, je pense que ça serait le bonheur parfait. En échange je fait la cuisine, le ménage, je m'occupe des enfants la plupart du temps et je lui fait l'amour quand ça lui tente. Je travaille aussi un peu, de la maison, je continue de faire le nerd branché, mais moins souvent. Pas mal moins souvent. Ça se peut ça?

Ah oui. Et écrire. Et lire. Lu Isabelle Gaumont aujourd'hui. Mais c'est un autre billet au complet pour ça. Et pas ce soir. En tout cas, pas tout de suite, me reste un peu de vaisselle à faire pour considérer ma journée terminée.

2005/07/03

 

Dans un univers toujours connecté... Samantha Fox!

J'ai du Samantha Fox qui a leaké dans ma playlist publique... ma réputation est foutue! Comment est-ce que je vais pouvoir avoir des recommandations musicales dignes de ce nom maintenant? Ou prétendre à quelque goût musical alternatif!

Les Abdigradationnistes, Les Colocs, Arseniq33, Beatallica, Misfits, Samantha Fox. L'algorithme de classement va planter avec un mix du genre, c'est certain. En tout cas j'espère que personne ne va s'en rendre compte...

PS. Je vais tellement me retrouver numéro 1 sur Google pour "I want to touch your Body" ou "lesbienne tardive jadis lascive" ou "vieux poster trip d'ado des années 80"... Déjà que j'étais numéro 1 sur Alta Vista et Yahoo la semaine passé pour histoire érotique (mais ça ne va pas durer, c'est un mot clef trop en demande)...

PPS. J'ai trouvé! J'ai juste à dire que je prépare un mashup avec samantha fox, un vieux band métal et une track de drum and bass... ouais, c'est ça! Avec du Black Sabbath, me semble qu'il y a quelques chose à faire avec ça. Balck Fox. Samatha's Sabbath! Yes!!

Perte de temps total, mais là j'ai envie de la faire pour de vrai. Maudit internet à la marde, me semble qui fait beau dehors (mais pas dans ma tête, c'est pour ça que je suis en dedans).

 

Armelle fixa le coin du drap

Armelle fixa le coin du drap.
Elle était morte depuis quelques heures.
Ses yeux glauques étaient encore ouverts.

C'est ainsi que je l'ai trouvée.
Elle était morte depuis quelques minutes.
Mais sa porte était entre-ouverte.

Son dernier souffle de douleur est sorti,
elle était morte depuis quelques secondes.
Ses veines au poignet, grandes ouvertes.

Sur ses joues de creux sillons de larmes.
Elle était déjà morte depuis plusieurs années.
Personne, jamais, ne lui avait ouvert son coeur.

Écrit pour le Coïtus de la semaine.

 

Lu

J'avais manqué cette nouvelle dans le ICI, donc je l'ai lue . Stéphane Dompierre qui s'abîme. J'oserais sourciller que c'est très très bon. Nous boirons de l'orangeade.

2005/07/02

 

Ingénue et souliers

Parlant d'ingénue, je pense encore à la fille dans C.R.A.Z.Y., Michèle, la voisine. J'sais pas, mais moi la fille new wave en amour avec le gars qui est pas sûr qu'il est gai, ça m'allume au max. Une fille punk pas de sein tel que commentais Toine ailleurs. J'aime les suicide girls, pas les pin-ups.

Ce qui ne veux pas dire qu'une fille doit être trash pour me plaire. Mais de toute manière les femmes platines, je suis certainement un turn-off pour elles.

Moi en général les jolies filles je les regarde dans les yeux (en premier). Si elle peut soutenir un peu l'intensité de mon regard, je vais me permettre de regarder son cou, ses épaules, sa poitrine, ses bras, ses mains, son ventre, ses hanches, son cul, ses cuisses, ses mollets, ses chevilles, ses souliers. Si ils sont poitus et a talons hauts, rien à faire, c'est foutu.

Ou alors faut les enlever très rapidement les souliers et le reste et consommer l'instant physique et regretter le lendemain matin quand on se retrouve tout seul avec ses idéaux frippés comme les draps.

Parfois je suis paresseux et je commence pas regarder les souliers, ça évite beacoup de problèmes.

Si vous ne comprenez-pas ce que je veux dire quand j'écris ça, peut-être que c'est ma faute. Peut-être pas. Ça dépends de vos souliers.

2005/07/01

 

Un-geek et romantique pathétique

Un comme dans le contraire de. Comme dans unbelievable, unknown et unpredictable. Geek comme dans nerd, tronche, whizkid. J'étais en congé aujourd'hui, ça fait du bien. Allé porter mes flots ce matin à leur mère, ensuite, du temps juste pour moi. J'avais comme projet de faire plusieurs choses. Maudite belle phrase vide ça.

Je voulais aller me faire couper les cheveux. J'suis pas allé, ça ira à samedi (couper juste un peu, ok?). Je voulais aussi répondre à la question de Matthieu sur l'autofiction, ça m'interpellais tout plein. Pas fait encore. Peut-être demain. Ou samedi. Ou pas.

Je voulais tester les nouvelles fonctionnalité de l'API des Google Maps, parce que hier j'ai pitché un super gros projet trippant de geek qui dépends de ça et j'ai su ce matin que ce service de Google était offert. Je sais, ce paragraphe va sur mon autre carnet, mais je vous raconte ma journée là et ça en fait partie. Je ne l'ai pas fait vraiment (5 minutes ça compte pas), ça ne me tentais même pas. D'où le titre, entre autre. Avant ça aurait été ma priorité numéro un.

Je n'avais pas prévu parler à cette fille là mais elle m'a téléphoné ce matin, pendant que j'étais dans le bus avec mes enfants. Elle m'a fait tout sourire. Ma fille me disait c'est long ton appel!... Mon interlocutrice s'excuse. Ma fille rajoute, ça va, ça va, c'est sa faute à lui, pas à toi, on sait ça...

J'avais prévu acheter des nouveaux souliers. Ça c'est fait. J'avais prévu acheter le cadeau de fête pour les 30 ans de mon frère, c'est fait aussi, mais je ne dirais pas quoi ici au cas ou il lise mon blogue (j'en doute fort, mais c'est pas parce qu'il n'est pas ordinateur, c'est parce qu'il l'est trop, j'expliquerais ça une autre fois!).

J'avais prévu faire plein de lecture sur internet et écrire des billets que j'ai en tête depuis longtemps. Pas fait. L'internet dans ma banlieue sud était kaput, Sympatigros était down à un tel point que la ligne de support technique sonnait tout le temps engagé. Ça ne m'a pas dérangé du tout. Avant ça aurait été une crise, une journée sans internet. J'ai pris le temps de marcher beaucoup à la place. D'où le titre, entre autre, deuxième prise.

Je voulais relaxer et souper avec mes parents. Très réussi. Pas très gastronomique (pizza croûte mince au four, choix du président) mais ce n'était pas ce qui comptais. Mon père est d'une forme surprenante. Ma mère aussi. Ça m'a fait tout joyeux.

Une de mes marche avait pour but d'aller me louer un film de fin de soirée au club vidéo, j'avais pas du tout envie d'aller seul dans une froide salle de cinéma. Pas aujourd'hui. Au club vidéo, je suis tombé sur deux films que j'avais vraiment voulu voir à leur sortie mais que j'avais totalement manqués. Matrix Revolution et Les Aimants. Avant j'aurais (...) Troisième prise de ungeek. J'ai choisi les Aimants.

Ça a fait très mal! Quel beau film! Moi qui tente de faire taire mon romantique intérieur, paf! Dans les dents du pragmatique... Même mon pessimiste, pourtant en recrudescence n'a pu souffler mot. Un beau film. De superbes images, de la musique qui colle à ce que l'on voit et qui coule à ce que l'on ressent. Une ingénue naïve et vraie toute charmante. Des chassés-entre-croisés et des clins d'oeils constants. Rien pour apaiser mon mielleux moi de saison.

Quand je me traitais de pathétique récemment, j'aurais peut-être dû utiliser la métaphore du malade chronique. De l'inévitable destin. Des choses plus grandes que soit. Du fait qu'un tout petit morceau de plastique et de pellicule puisse me faire rêvasser à de grands nuages. Pathétiques je vous dis.

Le hasard de la rencontre. L'idéal de celle qu'on croise sans l'avoir cherchée. La beauté simple, incarnée dans des yeux profonds. La complicité. Avoir de convictions et se faire remettre en question. Arrêtez-moi quelqu'un! Bon pour faire un peu différent moi je vais chercher celle que je retrouve dans les paroles de chansons plutôt que dans les toiles d'un peintre, pour faire plus moderne.

Les carottes du bonheur, ne sont pas loin sous la terre. Nous seront deux pour les récolter. Je la trouve où la fille qui corresponds à ça hein? Où?!

Ou alors celle qui a la lumière du soleil, le frisson de la fougère, la rudesse de l'hiver, la douceur du miel, la folie manifeste et la tristesse éphémère, la foi, mais de celles qui ne posent pas de barrières? C'est facile à trouver par hasard une femme du genre? Penses-pas moi!

Celle à qui je pourrais balancer en pleine figure, oh ma belle aventurière au coeur si téméraire, je suis brisé, moulu, sur les rochers pointus, des amitiés déçues, des amours sans issus, l'ange déchu, oh ma belle aventurière, ma tendre naufragère, mon navire a coulé, veux tu m'accompagner? Qui me répondra mon navire a coulé, c'est encore du Nelligantisme ton affaire! T'es fou, assume!.

Je me baladais, sur l'avenue, le coeur ouvert à l'inconnu, j'avais envie de dire bonjour à n'importe qui. N'importe qui, c'était toi, je t'ai dis n'importe quoi. Il suffisait de te parler pour en profiter. Mais la version punk ok? pas l'originale, svp. Avec les trompettes de la mort et les cymbales cinglantes. Et la finale en accéléré dans le moshpit. Pour me faire plaisir.

C'est ça! Celle qui aura aussi envie de me faire plaisir que moi j'aurais envie de lui rendre la pareille de la réciproque de la même affaire que elle. Ou quelque chose du genre. Me semble. Ça devrait pas être trop compliqué non? Faut que je fasse attention, je suis dangereusement crinqué là.

Je pense que je vais aller rêver un peu dans mon lit. Et publier ça demain, mais pour vous ça va être aujourd'hui et le aujourd'hui de mon texte ça va être hier, c'est compris? Parce que j'ai pas d'internet là. Ça me dérange juste un peu, ok?

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