Le pragmatique romantique

Ou l'inverse.

2005/05/31

 

22h00, heure du crime.

J'étais pourtant tellement motivé. Je voulais avoir fait fondre mon restant de bedaine de début de trentaine pour être tout beau pas de t-shirt quand j'irais faire le hippie trash à woodstock en beauce au début juillet.

Je pensais même avoir réussi à maintenir le tonus de mes épaules assez pour me motiver à y aposer un tatou quelconque (je ne suis toujours pas certain, y'a beaucoup plus de chance pour un anneau dans le sourcil, et même encore).

Moi donc qui avait tant de résolutions. Mais l'assassin m'avait à l'oeil. Du haut de la première tablette du frigo, il me guettait. Ce morceau de pizza avait déterminé qu'il terminerait sa soirée au fond de mon estomac! J'eu beau résister, intellectuellement, émotivement, n'importe comment.

Je fut eu. Avec du bacon en plus. Merde. Je pense que je vais devoir débarquer à deux stations de métro plus loin du bureau demain pour brûler ça (rosemont au lieu de mont-royal)! C'était tellement bon!

 

Néologisme, internet et langue

Ce qui est bien quand on invente un nouveau mot pour s'amuser, (une intempestive intemporelle, une intempestielle) c'est qu'on peut vérifier tout de suite de notre originalité... ou alors c'est tellement mauvais que personne d'autre avant n'avait osé utiliser cette combinaison à escient. À escient, ça je ne l'ai pas inventé, Montaigne l'utilisais il y a des siècles lumières... Oui je sais, je sais, des requêtes Google en hyperliens derrière les mots, c'est plutôt un truc de mon blog de geek, mais bon, je déborde un peu parfois, ma tête n'est pas compartimentée de manière étanche, au contraire, c'est plutôt osmosique.

 

Intempestielle

J'avais encore ton odeur dans les oreilles,
tes soupirs imprimés dans mes paupières fermées,
et le goût de ta peau qui flottait dans ma tête.

J'ai encore tes mots qui me chantent merveilles,
tes sourires qui caressent mon éternité,
et le son de ton âme qui fredonne la fête.

J'aurais encore de toi des envies de soleil,
tes souvenirs comme autant de possibles à germer,
et le pouls de ton coeur qui jamais ne s'arrête.

Pour des longtemps je t'invite,
en dehors du temps tu m'habites.

Pour des jamais alors si subite,
je te berce toujours pour tout de suite.

2005/05/30

 

Voir rouge dans la verdure...

Ton coeur au galop qui bat la chamande,
tes muscles souffrants qui en redemandent,
les nerfs sur ta peau, tels fleurs de lavande,
éclos le désir qui ne pouvaient plus attendre.

Mes mains jadinières de passions végétales,
cueillent sur tes courbes ton désir botanique,
tressent tes frémissements, du foin en balles,
l'odeur fraîche de ma récolte frénétique.

Arômes du printemps qui produit de son fruit,
tôt en saison malgré le froid qui s'étire,
je ne laisserais flétrir tes soupirs a s'enfuir,
la fourche de mes jambes te capture et tu jouis.

Encore, encore, de clamer tes muguets enivrants,
encore, encore, de répondre mon lys te prenant.

Sourires en plates-bandes et clin d'oeils fleuris,
ta rosée me transperce et m'abreuve ainsi.

Je vois écarlate dans cette verdure de luxure!
En cascade sur mon visage ta rouge chevelure...

2005/05/29

 

Un résumé un peu long finalement

Après avoir publié naguère, des étoiles, mon billet de déception cinématographique, j'ai envie de raconter l'histoire de ma journée/soirée d'hier. Mais j'ai de la vaisselle à faire et trois flots à enligner vers le dodo. Alors ça va attendre. En résumé, j'ai réussis à passer toute une journée avec Isabex sans prises de bec majeures (Isabex, vous l'aurez compris, c'est mon ex-femme Isabelle, la mère de mes enfants). Ce qui rendit lesdits enfants très heureux, surtout qu'on était à la Ronde et qu'il faisait un temps superbe malgré la météo qui s'annonçait moche.

Ensuite je suis passé au bureau pour fermer la place, parce qu'une de mes équipes avait travaillé sur un gros projet toute la journée (je pense que je fais du progrès en affaires, ne serait-ce que parce qu'il y a quelques années, c'est moi qui passait mes fins de semaines au bureaux sur les projets). J'ai eu une longue mais pas assez longue conversation téléphonique avec Isabelle et par la suite je suis allé au Syndrome, qui a le meilleur moshpit de Montréal sous la supervision du Colosse Dany (c'est important pour que ça reste clean un bouncer de moshpit). J'ai fait de l'anthropologie de barmaid encore une fois, j'ai trop bu, c'était correct mais sans plus comme fin de soirée/nuit.

J'me suis couché à 5h. Le réveil à 8h30 fût pas mal difficile, mais je devais prendre les enfants pour aller diner chez mes parents pour la fête de ma fille Raphaëlle. Ben voilà, c'est presque tout sorti finalment. C'est certain que je pourrais écrire un livre complet avec la journée d'hier, deux chapîtres juste pour la marche du bureau au Syndrome, il s'en passe des choses en 14 coins de rues de St-Denis/Mont-Royal à St-Laurent/Bernard... Mais bon, je n'ai plus trop d'énergie là, genre.

Le pire dans tout ça c'est que je le ferais certainement un moment donné. Écrire un livre je veux dire. Je pense même que je vais me publier moi-même, sur internet. Je pourrais même mettre mes chapîtres en-ligne au fur et à mesure et dater le tout à chaque jour. Permettre les commentaires. Archiver le tout. C'est tout un concept porteur me semble, le genre de trucs que les français pourrait adopter et surnommer bloc-note. Mais bon, il ne me reste pas vraiment de temps avant qu'un autre éditeur fasse un livre d'un blogue. Faut que je me dégrouille comme dirait l'autre.

 

Après ou avant les oiseaux...

Dis papa, t'es sorti danser hier?
Oui, en effet, pourquoi tu me demandes ça Raphaëlle?
C'est parce que t'as des bleus sur les avants-bras comme quand tu va danser.
Ah oui t'as raison j'avais même pas remarqué.
Tu sais mamie papa il va dans des place ou tout le monde danse collé en se rentrant dedans.
Tu t'es couché tard aussi p'pa?
Pas tard, très tôt. Les oiseaux avaient commencés à chanter. Ce soir je vais me coucher avant qu'ils aient arrêtés je pense...
Bonne idée, t'as l'air un peu fatigué.

2005/05/28

 

Corps et âme, intimité et distance

Mamathilde écrit:
Je n’ai plus envie de ces épistolaires relations qui m’accrochent le cœur et laissent mon corps errer dans les nuits de Montréal.
C'est touchant à plusieurs niveaux. Parce que c'est vrai que ça fait mal un corps qui erre dans la nuit, quand on se rends compte que c'est le sien. Aussi parce qu'au contraire moi j'apprécie les relation épistolaires (que j'étends ici pour inclure "à distance sans se voir pour de vrai en personne'). En fait j'apprécie beaucoup la relation épistolaire que je vis en ce moment, elle m'amène vraiment ailleurs, dans des terrains inexplorés, dans des sentiers remplis de vérité et de profondeurs. Elle se reconnaîtra ma douce passionnelle.

Malgré ça, malgré cette intimité forte, cette relation qui me prends au trippes, je pense que je vais laisser mon corps errer dans les nuits de Montréal ce soir. Je ne sais pas pourquoi. Comme hier. Hier ou je n'ai rencontré personne. Hier ou j'ai osé lancer l'appel de l'inconnu quand même. Je n'en suis pas peu fier, j'ai besoin de prendre ces risques là, de me lancer comme ça sans trop réfléchir, de tenter des choses. J'ai besoin du choc des idées, des coeurs, des corps. Ce n'est pas parce que j'en ai besoin que je le fais par contre. Mais je commence à bien me connaître, ça me plait.

J'ai deux autres trucs à vous raconter, un à postériori, ma soirée d'hier, qui sera postée comme par magie hier après ce billet et ma journée d'aujourd'hui, sortie à la ronde avec Isabex et les enfants. Je devrais prendre de l'avance ce soir et écrire toute de suite ma journée de demain, ça serait fait...

2005/05/27

 

Naguère, des étoiles

Je suis allé au cinéma finalement ce soir. Allé voir revenge of the Sith, le dernier Star Wars. Je n'avais pas beaucoup d'attentes, une chance. J'ai été pas mal déçu, j'ai trouvé ça très peu intéressant. Pour un nerd comme moi, c'est surprenant non? Tout le monde dit que c'est un bon film (en tout cas c'était les échos que j'avais eu, pas médiatiques mais personnels). C'est un meilleur film que les deux précédent, mais c'est loin d'en faire un bon film.

C'est beacoup trop noir et blanc comme film. Ça manque tellement de nuances. La construction narrative est faible (y'a peu d'histoire) et pas d'intensité du tout des acteurs, surtout pas entre Anakin et Padmé. Je pense que c'est ça qui m'a le plus déçu. Les visuels de villes sont réussis, la batailles de sabres laser et de combats spatiaux sont des ballets intéressants, mais la relation entre Anakin et Padmé, qui est l'élément central du scénario est tellement mal jouée! Zéro intensité pour un gars qui l'aime à mourrir. Presque pas de dialogues. Une diplomate qui est comme un bibelot. Des sentiments primaires et peu complexes. Des déchirures sans raisons. Pas de passion. C'est con de se fâcher de même et de virer du côté sombre pour si peu de raisons!

En plus l'histoire de palpatine, de la force, du côté sombre, toute cette scène est tellement un ripoff du chapître 3 de la genèse, c'est pathétique. Je n'ai pas vraiment envie d'en écrire plus que ça, autre que je suis conscient que mes premières émotions et souvenirs de ces films cultes sont teintés de mon filtre de jeune nerd des années 80. Que je sais que si je n'apprécie plus cette vision manichéenne et bichromatique c'est parce que j'ai compris et appris à apprécier que la vraie vie se vit dans le gris. Mais il me semble que Léa était pas mal plus une femme moderne que Padmé. Que la passion de Lucas était le moteur des premiers Star Wars, sa jeunesse et son énergie palpables. Voilà, c'est ça. Il est rendu vieux et blasé. Moi, pas encore, du moins je l'espère.

 

Sortir à tous vents

J'ai envie de sortir ce soir. J'ai envie d'imprévu. J'ai envie de refaire le monde, tranquillement. J'ai envie de rencontrer de nouvelles personnes. Je n'ai pas envie de grands discours. Je n'ai pas envie d'aventures. J'ai juste envie d'aller prendre une bière ou deux dans un endroit sympa avec quelqu'un de nouveau. Alors c'est une invitation semée à tous vents. Si vous lisez et que ce que j'écris vous donne envie d'accepter cette invitation, vous pouvez m'écrire par courriel (adresse effacée pour ne pas trop me faire spammer). Je ne sais pas du tout ce que ça peux donner comme soirée, mais c'est là l'intérêt.

Offre d'une durée limitée (vendredi). Sans discrimination de sexe, d'âge ou d'orientation religieuse. Peux s'appliquer à des gens avec qui j'ai déjà été prendre une bière ou deux, mais j'ai un biais pour des inconnu(e)s de qui je pourrais lire les mots couchés sur carnets au préalable.

Je sais, c'est une drôle d'idée, mais je suis comme ça...

2005/05/26

 

Quel con!

Texte écrit dans le cadre du Coïtus Impromptus de la semaine, qui devait s'inspirer de cette photo...

Quel Con (photo - rubyjam).



De: Jude
À: Charles
BCC: Iliana
Sujet: Tu sais quoi...

Hey Charles, je dois vraiment te dire un truc. C'est très moche, mais un moment donnée il faut que ça sorte. Je ne suis plus capable. Tu sais cette photo de con, avec ta machine à coudre et le camion en arrière-plan? Tu sais comment je t'ai dis que c'était pour rire, que Iliana n'en aurait que le gros plan de ton sourire et que les potes pourraient se cramper en masse de l'ensemble? Ben c'est le contraire. C'est le contraire depuis 10 ans même. Je ne suis plus capable de retenir ça. Ça fait 10 ans que je te mens. Que je te niaise. Que je baise ta blonde. Et l'autre avant. Et l'autre aussi. Que je t'exploite. Que je profite de toi. Que je te laisse payer l'addition. La tournée. La facture. Que je te niaise. Et toi, niais par excellence, comme sur cette photo. Tu souris comme un cave. Je n'en peux plus. Je ne te demande pas pardon. Même pas. Je veux juste fermer tout ça. Changer de chapitre. Clore le tout. Même pas rembourser ma dette. Rien de tout ça. Juste me vider le coeur. Épais. Je le pense depuis si longtemps. Ça devait sortir un jour ou l'autre. Et Iliana, oublie ça. Tu ne l'impressionne pas du tout. Pantoute. Elle est à moi.
--
Jude, le traître.


De: Jude
À: Iliana
Sujet: Bon, je lui ai enfin tout avoué.

Comme tu as pu le lire dans mon message précédent, nous sommes libres! Le chat est sorti du sac. J'ai tout avoué à cet imbécile. Chérie, tu es mienne totalement. Tu n'as plus besoin de faire semblant avec cet idiot. Nous sommes de nouveau entre nous, exclusivement. Tu es à moi. Je suis à toi. Et l'idiot est dans le pâturage! Souper de sushis en tête-à-tête vendredi pour fêter ça?
--
Jude, qui t'aime.


De: Iliana
À: Jude
BCC: Charles
Sujet: Mon amour!

Jude, Jude. Je t'aimais. Mais je crois que tu es allé trop loin. Pourquoi faire souffrir Charles quand ce n'était pas nécessaire. J'aurais pu le quitter en silence, sans remords, facilement. Mais non. Tu avais encore besoin de prouver je ne sais quoi. De faire un coup d'éclat. Comme cette mise en scène photo. Tu sais quoi? Tu me fais chier. Tu es un insensible, et en plus, tu baises comme un pied. Alors tel est pris qui croyait prendre. Ce n'est pas lui que je quittes, c'est toi. Le con dans cette histoire, c'est toi.
--
Iliana, coeur en peine mais très lucide!


De: Charles
À: Jude
Sujet: Hehehe

Jude, Jude. Mon ami. Si tu crois que tu es allé trop loin. Tu crois me faire souffrir? Ce n'est pas nécessaire. Tu crois que je ne savais pas que tu baisais avec elle? Mais non. Je ne sais pas ce que tu avais besoin de prouver. Quel faible éclat tu cherchais pour te faire briller. Tu baises comme un pied. LOL! Alors tel est pris qui croyait prendre. Ce n'est pas moi qu'elle quitte, c'est toi. Le con dans cette histoire, c'est toi. En passant, tu iras voir ton médecin. Je pense que je t'ai refilé une saloperie de maladie terminale violente. Par le sexe de ton amante. Même pas désolé. Même pas.
--
Charles, rira bien qui rira le dernier!


De: Jude
À: Iliana
Sujet: Mais quel con!

Tu savais qu'il t'avait infecté de la mort par le sexe cet idiot? Tu savais que tu me tuais à petit feu chaque fois que notre désir se consumait? Et tu as le culot de me dire que tu le préfères à moi?
--
Jude, perdu et qui ne comprends rien.


De: Charles
À: Iliana
CC: Jude
Sujet: Nous sommes libres! Hehehe.

Alors je lui ai écrit. Tu lui as répondu à ce salaud? Il est en copie conforme, on termine son assassinat, autant moral que physique? Va chier Jude! :-P
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Charles, pas si naïf après tout!


À: Charles
De: Iliana
Sujet: Réponses.

J'ai lu ton message à Jude. Oui je vais lui répondre. Mais tu sais, c'est plus compliqué que ça. A+
--
Iliana, mélangée, à toi jusqu'à la mort!


À: Jude
De: Iliana
Sujet: Réponses.

> Tu savais qu'il t'avait infecté de la mort par le sexe cet idiot?
> Tu savais que tu me tuais à petit feu chaque fois que notre désir se consumait?
> Et tu as le culot de me dire que tu le préfères à moi?

Oui. Oui. Non.
--
Iliana xxx, kiss of death qui libère?


De: Iliana
À: James
Sujet: vendredi soir

Salut James! Je suis libre finalement vendredi soir, on va souper ensemble? Ta proposition de sushis me paraît toujours aussi séduisante, je dois dire que je ne suis pas restée insensible à tes charmes. Je pleure encore ma précédente relation complexe, mais que mes sombres sanglots de veuve ne te laissent pas froid, tu me plais énormément. Et si tu me traites encore de veuve noire, je te préviens, je te traîne dans mon lit et je te tue!

;-)

--
Iliana, à toi pour toute ta vie!

2005/05/25

 

Musique karmique et questionnaire d'hier...

Un autre foutu questionnaire. Une chance que je ne crois pas au karma, Alex m'avait passé le relais pour un truc de bouquin du genre que j'ai complètement assassiné au fond de mon baril de trucs à faire, noyé raide mort kaput je vous dis. Alors cette fois-ci parce que j'ai mangé en 5 minutes et été super productif-kick-des-culs-hallucinants dans les deux derniers jours, je me permet de répondre! Je ne peux pas vraiment faire semblant de rien, il a contribué à 25% des visiteurs du jours sur cet humble carnet perso (mon autre est tellement plus populaire, mais j'aime beaucoup plus celui-ci ces jours-ci).

L'espace disque utilisé par les fichiers musicaux sur mon ordinateur: 4.5 Gb. Mais c'est de la triche parce que mon laptop a planté il y a quelques mois et que je n'ai pas transféré tout du serveur, disons 40gb à peu près, en général compressé à 128kbps ou plus (160 ou 192 si je me sens audiofreak, mais c'est rare). Note: oui, la plupart (plus de 70%) je les ai achetés. Les autres qui jouent souvent, c'est prévu de les acheter...

Les derniers CDs que j'ai acheté: Jeux de Main de Vilain Pingouin (après un show live), Sévices Rendus de Groovy Aardvark et Viva Béru une compilation de covers (des liens plus tard, ou jamais, c'est pas trop important). Juste avant ça c'était Dobacaracol et les Cowboys Fringants (celui là acheté à mon fils Jacob). Les prochains? Probablement Arseniq33 et le nouveau System of a Down. Parce que j'ai besoin de musique qui bûche ces temps-ci. Probabablement un retour plus mélodique/tranquille ensuite, vous avez des suggestions? Et pas Arcade Fire svp, je ne trippe pas trop là dessus, j'sais pas pourquoi.

Ce qui joue en ce moment: What is and what should never be, de Led Zeppelin. Je suis en train d'écrire un contrat (ouais ça fait aussi partie de ma job) j'avais besoin de musique mellow.

Trois chansons que j'écoute souvent ces temps-ci: Hum, difficile, j'en écoute beaucoup... Les Champs Élysés reprise par NOFX, Pas mal tout l'album de Viva Béru et pas mal tout l'album Aimer le Mal des Vulgaires Machins. Sinon des mash-ups.

Deux chansons qui ont de l'importance pour moi. Hey Jude, parce que mon père c'est un presqu'hippie, qu'il a l'air de John Lennon sur sa photo d'université et que mon nom complet c'est Jude Sylvain Carle (c'était mon nom de plume à une époque). Smells like teen spirit, parce que c'est la chanson qui définit ma génération, la fin de la X. With the lights out, it's lesss dangerous. Here we are now, entertain us. Parce que c'est là dessus que j'ai vécu le paroxysme de ma fin d'adolescence. Parce que ça tourne encore et ça me fait encore le même effet. Et tous les covers qui reprennent à la sauce modernes des classiques du genre. Parce que c'est l'ère du remix et de la réappropriation de la culture. Et Charlebois pour l'ensemble de ses jeunes années, parce que c'est l'ancêtre de l'alternatif Québécois.

Je passe le flambeau à cinq autres personnes: Pas envie d'être spécifique là. En tout cas pas ce soir. Ce billet, commencé ce matin, continué cet après-midi et fini trop tard ce soir, prenez-le si vous en avez envie. Allez ouste, c'est un flambeau open-source...

2005/05/24

 

Écrire en public

Merci aux commentaires sur ce carnet, entre autre celui de mamathilde sur mon texte pour le coïtus.

Je suis à ré-apprivoiser l'écriture. C'est encore beaucoup trop autobiographique pour que je m'y plaise vraiment, mais ça fait du bien. Et la distance, et le recul, et les mots qui coulent tout seuls dans mon clavier commencent à produire quelque chose de nouveau. C'est curieux, un peu mystérieux et aussi libérateur.

C'est peut-être pas mal moins compliqué que ce que je voudrais me faire croire. S'inventer soi-même, faire rencontrer son mythe et sa réalité, ça produit certainement quelque chose de valable. Reste à découvrir quoi...

Mais certainement, cette idée d'écrire dans la sphère publique, avec les peurs et les joies que ça engendre, il y a quelque chose là dessous. Ça fait bientôt 5 ans que je me soumet à cette idée, je dois dire que ce qui en ressort est hallucinant. Mais ça c'est pour un autre billet, hein? Il est un peu trop tard là. Sérieux. Faut que je me lance dans mon lit, j'ai des tonnes des rêves qui n'attendent que ça.

 

Hyper

Super productif dans tout pleins de domaines de ma vie ces deux derniers jours. Hyperactif presque. Réglé vraiment beaucoup de choses au travail. Descendu ma boîte de courriel "à répondre" de 114 à 8 items (c'est assez récurrent comme thème dans ma job, dixit un de mes autre blog). Je pense que je suis à veille d'abondonner le terme carnet, même si je le préfère de beaucoup à blog ou pire blogue... Martin nous mentionne bloc-note, c'est encore pire que blogue!

Sensation grisante d'être bien dans sa peau donc, à cause de vélocité. Vécu tantôt cette sensation physique aussi. Après souper, les devoirs terminés, les douches de tout le monde finies (ouais, plus des bains, des douches maintenant, ça vous donne une idée que ça viellit ces flots), les deux garçons couchés, commission au dépanneur à faire. Pas de problème, ma grande pré-ado va garder 15 minutes. Merde. J'ai tu écris ça moi, "ma grande pré-ado". Dis donc, ça ne te rajeunit pas vieux pseudo-punk-rockeur-au-coeur-tendre. C'est pas les rides au coin de tes yeux qui vont dire le contraire! Mais bon, le jeune-vieux que je suis est de plus en plus en forme, et il a enfourché son skateboard assez souvent déjà cette année, ce qui aide à la vélocité et au bonheur.

Donc sensation grisante de surfer l'asphalte. Vite. Très vite. Trop vite. Ça fait partie de la game. Et si tu tombait, hein? Ça fait pas mal plus mal qu'avant tu te souviens de ta chute l'année dernière? Oui, ta yeule conscience (style de conscience en italique emprunté à Isabelle). J'ai besoin de ça. Tu ferais quoi t'étaler dans la rue là? Ta yeule! Trottoir en vue. Vélocité vraiment maximum.Risque total. Ollie par dessus la chaîne de trottoir (vive wikipedia, sérieusement!). Tombe en pleine face! Ben non. Pantoute. Espèce de conscience de merde. Flawless. Perfecto. Snap, pop, whiz. Vélocité totale. Top chrono allez-achète-du-lait-retour, 12 minutes tapant. Pas du tout par hasard, mon vieux copains de toujours JF téléphone pas très longtemps après. Hey, qu'est-ce que tu dirais que pour ta fête dans quelques semaine on se tape le film lords of dogtown? Ah oui, et prends congé le lendemain, ça va brasser ensuite.
Oh yeah. Oh fucking yeah. Ok d'abord. Harmonie avec sa conscience. Plaisant, non?

2005/05/21

 

Gate J10. Maudite porte J10.

Ce texte est écrit dans le cadre des Coïtus Impromptus. Aucune idée s'il va être publié. Mais ce fût intéressant quand même. Le voici.

Gate number J10 (Rubyjam)

Encore ici. Pas grave. J'suis habitué. Valises, passeport, sourire à la p'tite madame au comptoir. Oui c'est ça. Voyage d'affaire. Yes Madam. No Madam. Merci. Direction les douanes, maintenant que mon billet est effectif. Encore. Ça use un peu ces trucs. Ça use beaucoup mais je ne le sais pas encore vraiment. Je pars de nouveau. Avec quelques collègues mais seul. Pour la gloire de la bulle internet mais seul. Merde. Quand même. 1999. Belle année. Année disparue en fumée. Année brûlée par les deux bouts. Consécration, fuite vers l'avant et déchéance. Tout en même temps. Et ce style télégraphique à la MSN qui me colle au clavier. C'est pathétique!

Je ne sais pas vraiment comment je me suis rendu là. Je ne sais pas vraiment quand est-ce qu'on s'est perdu. Je ne sais pas vraiment grand chose... Ce que je sais c'est que mon ego est nourri. Engraissé. Comme un animal qui sera abattu, bientôt, pour les boustifailles de la grande fête. Ego idiot qui s'empiffre en vue de se faire trancher la gorge. Quel con cet ego. Si ce n'était pas le mien je m'en débarrasserais subito presto. Douane. Yes sir. No sir. Rien à déclarer, mon ego ne vous intéresse point. Mes valises sont vides mais pleines de costumes de clown qui fait des affaires avec des américains. Des chemises. Pas de cravates quand même, je suis un geek de première moi Sir! Donc un laptop aussi. Cutting-edge. Slim et puissant. Avec Linux même. Si ma vie était aussi facile à gérer que mes patches de sécurité. apt-get install wifemanager. emerge sync mavie. urpmi le bonheur. Pourtant je le savais. C'est pas comme si j'avais eu le virus sans le savoir. C'est moi qui avait planté la seringue dans mon bras. Tout seul. Volontairement. J'ai bouffé la pilule rouge quoi. J'ai fraggé ma vie, tout seul. Je ne peux même pas écrire que c'est un accident. Le réseau m'a appelé. J'ai répondu. J'ai plongé. J'en ai perdu mon français, you know what I mean? J'en ai perdu ce qui était important, is that right? Quand t'aura fini d'écrire ton roman internet, je pourrais jouer sur ton ordi, de demander mon fils qui clash mon réel et mon irréel subitement?

C'était pourtant simple. Je l'aimais. Pour de vrai(tm). J'avais envie d'absolu. D'éternité. D'engagement. Alors je lui ai fait mon test ultime d'adolescent en phase terminale. "Je veux des enfants". "Plusieurs". D'habitude c'était suffisant pour les faire fuir après quelques jours. À 19 ans, c'est compréhensible non? Mais non. L'espèce. Je la voulais tellement que je me suis dis que j'étais pour la chasser avec la vérité des mes grandeurs. Elle a acquiéscé. Avec un sourire meurtrier. Elle me possédait. Et l'inverse. C'était un fair deal. Alors nous nous sommes projetés vers l'avenir, tout de suite. Amour. Sueurs. Baises. Intensité. Jouissances. Souvent. Longtemps. Encore. Soudain. Et le réel est venu renontrer l'idéal subitement. Je suis enceinte. Oui. C'est ça qu'on voulait non? Oui. C'est une bonne nouvelle non? Oui. C'est pas un peu bizarre à 21 ans? Non. C'est correct. On a toujours été marginal non? Oui.

Le quotidien à cette capacité de rattraper l'idéal si rapidement. Surnoisement. Et de l'assassiner silencieusement. Lentement mais sûrement. Schling. Zang. Bang. Mort. Mort. Mort de l'idéal. Budget et couches et épiceries et créanciers et salaire qui disparait comme dans un déchiqueteur de papiers trop importants. Années qui passent et qui coulent de l'eau sous les ponts. Amour pourtant. Et bonheur simple. Et joie réelle. Et simple plaisirs. Mais mon ego qui me guette et qui m'assaille. Et le sien. Diantre. Si au moins nous n'en avions qu'un à gérer. Et je l'aime. Et elle m'aime. Mais nous allons nous échoir sur le quotidien qui pèse tellement trop lourd. Et suite à ma fille mon premier fils. Et un autre. Trois. Trois. Trois. Magnifiques et pleins de promesses de bonheur. Présent. Futur. Ou suis-je? Ah oui, à la gate J10. La foutue porte vers le meilleur. Aéroport Dorval. Heureusement pas encore Trudeauisé. Ironie quand même, c'est le nom de fille de sa mère Trudeau. Le cousin de l'autre. Va savoir que mes visions séparatistes ne sont pas bienvenues au party du jour de l'an. Mais bon. C'est pas de ça qu'on parlait là. La foutue porte J10. L'estie de porte J10. Dieu m'en soit miséricordieux, mais esti que je l'haïs cette porte là.

Porte de mes départs vers un avenir meilleur pendant la bulle. Porte de notre départ vers la Californie pour y travailler un an, afin de "se retrouver". Hehe. Quel mensonge. Bien sûr. C'est trop évident que le nous-même que nous tentions de fuir nous a suivi. Alors échec. Encore cette maudite porte J10 quand elle est revenue avec les enfants en décembre après cette année en Californie sans promesses concrétisées. En hiver. Avec 30 centimètres de neige à l'arrivée. Les larmes. Le désespoir. Moi sur la route en camion avec mon frère à transporter nos avoirs qui seront séparés 50/50 à l'amiable tellement pas longtemps après. Elle a pleuré au retour. De rêves pas accomplis. D'espoirs déçus. De mon incapacité à faire de nos rêves des réalités. Et je pleure aussi. Encore. J'ai peur de faire des courts-circuits dans mon clavier. De bousiller mon texte que j'écris. Mon esti d'ego! Elle s'est rapidement retrouvée dans d'autres. Des pas comme moi. Des latinos. Des africains. Des étrangers ici. N'importe qui sauf des imbéciles de nerds québécois à l'ego trop enflé. Et j'ai un peu arrêté de partir par cette porte maudite. Éclatement de la bulle oblige. Je me suis concentré dans l'ici. Et bonheur parmi les malheurs, j'ai retrouvé mes enfants. Heureux qu'ils aient été trop jeunes pour haïr mon ego destructeur. Heureux qu'ils soient encore en paix sans savoir que ces mots font rendre flou mon écran sous les larmes. Heureux que la vie m'ait épargné leur amertume, à cause de leur jeune âge.

Alors j'écris ces mots. Mes garçons au salon et ma fille chez sa mamie. Parce que maintenant des grand-mère ça n'existe plus, boomers en transe oblige. Alors maintenant je me remémore des conneries et je ne regrette plus celle qui est la mère de mes enfants. Mon ego est bien risible. Je projette mes mots ici pour me faire croire que j'existe un peu plus. Je me souviens de toutes ces fois ou je suis parti.

Je me remémore toutes ces fois ou je ne l'ai pas trompée avec une autre femme, mais ou mon ego avait pour maîtresse l'ambition et la gloire.

J'aimerais vous faire croire que je ne la pleure plus. C'est vrai que maintenant je vis avec mes trois flots la moitié du temps, ce que j'espérais. Que le malheur de notre séparation à réussi miraculeusement à préserver le père qu'ils avaient besoin, que j'ai réussis à renaître pour eux. J'aimerais vous raconter l'histoire de mes gloires et de mes conquêtes, du business model qui réussit, du venture capital qui prospère, du nerd qui triomphe, mais non. Mais non. Pourtant. Pourtant. J'ai envie de vous raconter comment les échecs du passé peuvent porter les espoirs du futur. J'ai envie de vous raconter comment il ne faut pas se laisser assassiner par ces erreurs de la jeunesse. J'ai envie de vous écrire comment cette porte de la mort est devenue espoir de futur sans gloire mais rempli de bonheur. Estie de gate J10. Je la déteste. Je l'aime. Parce que je ne peux pas l'éviter. J'aurais aimé. Après plusieurs années de désise. Après tant d'amertume. Après tant de futur conditionnel.

Quand même. Voyage pour New-York jeudi prochain. Oui. Exactement. Porte J10. Ça veux rien dire. Hein? Ça veux rien dire!! Et cette douce qui me fais des SMS de son désir. Ça veux rien dire, hein!? Je peux partir sans tout gâcher, n'est-ce pas? Je peux poursuivre mes rêves sans me suicider, non!?

J10. Ça me fait chier.

Je pars quand même.

Mais j'ai peur.

Mais je pars. Parce que je n'ai pas le choix. Et je vous écris.

Pour la même raison.

 

Comme il doux, à travers les brumes, de retrouver le géant

Ce qui est épeurant un peu avec ça, c'est qu'en cherchant dans Google, je tombe rapidement sur moi-même (numéro trois ce soir)... Je ne sais pas si c'est un bonne chose ou non. Je considère le fait que je considère la toile comme une extension de moi-même depuis si longtemps. Je considère le fait que je m'étale tant sur cette toile qu'elle est un peu moi. Les deux mains au clavier, du haut de ma mansarde, je verrai les carnets qui chantent et qui bavardent, les billets, les commentaires, ces mâts de la cité, intereliée, interconnectée, hyperliée, insensée.

Flanqué devant mon écran, j'existe par mes mots. J'en ai des kilomètres d'accumulés dans la tête ce soir. Faites-moi grâce, je pense que ça va déraper un peu. Si peu. Un tant soit peux. Google me dit "Did you mean: Un tant soit peu". Oui, c'est ça que je voulais dire... Les gars sont devant le gamecube (moi aussi plus tard j'irais m'y échoir). J'ai un bon petit merlot qui m'accompagne, le little penguin, découvert cette semaine à Québec à ma conférence de geek, que j'ai blogué férocement. J'ai envie de poésie. J'ai envie d'envoyer mes mots en bouteille dans cette mer de monde. J'ai envie d'être en communion avec le réseau. Et ses habitants. Je pense que je ne vais pas dormir beaucoup.

La vaisselle, demain. Le silence, demain. Les regrets, demain. Les grands projets, demain. Les 114 courriels à répondre, demain et après-demain. Ce soir, c'est la fête des mots. Ce soir, ce sont les idées emprisonnées dans ma tête qui tiendront le haut du pavé. Ce soir, ça sera libérateur. Peut-être. En tout cas, on va esseyer. Le monde est fou. C'est c'qu'on en dit. Mon chum pis moé. On est pas fou. Moé pis mon chum. Le carnet, du géant en moé. Des fois, rarement, y a des gens qui viennent pour le voir. Y'en reviennent pas. Mais ça c'est rien, y devraient l'voir ben tard le soir. Y est plus grand qu'ça.

2005/05/19

 

Lune comme l'autre

Lu sur les marées lumières :
Non, je ne suis pas facile mais la lune est ascendante et mes désirs s'y accrochent. Elles sont montantes moi mes marées.
Ça m'a fait sourire tout craquant. C'est bien écrit et plein de sensibilité. Et en plus elle a une jolie fossette dans la joue sur dans la photo qui trône sa colonne de droite. Mais bon, ça veux rien dire ça.

J'ai tellement de travail cette semaine que mes trois-quatres billets en ébauche pour ici sont sur la glace (fondante qui plus est). J'en ai un savoureux (c'est ce que je souhaites) à propos de ma sortie de lundi soir dans un bar remplis d'hormones (pas les miennes) à Québec ou tout le monde était pareil presque (sauf moi de dire mon égo) et aussi un sur la tendresse d'une jolie voix toute fatiguée mais qui rit (quand même) et aussi un sur mes désespoirs (qui date un peu) et aussi un sur (quoi d'autre, quoi d'autre, je vais bien trouver quelque chose)...

2005/05/15

 

Espoir de solitude temporaire

Seul, dans un restaurant bruyant, au coin,
de St-Denis et Mont-Royal, trop tard pour,
commander un déjeuner dont j'ai besoin,
de manger légèrement, pas trop lourd.

Seul, dans ma tête à fouiller les racoins,
intersection du passé et du futur, en ce jour,
faire de l'ordre dans mes idées c'est bien,
parce que mon coeur est très lourd.

Seul, pourtant sans raison vraiment rien,
croisement de mélancolie et d'espoir d'amour,
attendre celle qui sait me faire du bien,
qui n'est pas là aujourd'hui, si lourd.

Seul, pourtant si entouré, actif et cabotin,
où se rejoignent l'intérieur et l'autour,
pas envie de sourire, j'me sens pas bien,
comment se trouver un présent moins lourd?

Solitude, soliloque, égocentrisme, désespoir.
Pourtant. J'attends. J'ai peur. Espoir.

Je n'ose pas trop, va savoir.
Ça fait mal, à boire!

Endormir la bête qui dévore ma tête,
la grise qui assaille mes flancs,
déchire mon coeur et stoppe mes élans,
ou qui permet aux faux réconforts d'être.

Quand même. Espoir.
Solitude temporaire, y croire.

2005/05/13

 

Index de mes textes poétiques

2005/05/09

 

À l'envers...

Lundi matin. 8h30. Boire du café. Écrire ce que j'ai envie d'écrire depuis hier. Boire du café. Contempler la maison complètement sans dessus-dessous et me dire que je vais devoir me taper tout un ménage. Contempler la belle journée dehors et me dire que je suis chanceux de pouvoir travailler de ma banlieu à l'occasion. Boire du café. Écrire. Soleil. Oiseaux. Bucolique à souhait, parfois ça me tape sur les nerfs mais ce matin c'est correct. Parfois j'ai besoin de béton et de grafitis, parfois de gazon et de gazouillis.

7h30. Go, go. C'est l'heure. Partir pour l'école. "Foutre" tout le monde dehors. Oublie pas ta collation. Attends t'as pas pris ton sirop. Raphaëlle pas de sandales ce matin! Je sais qu'il va faire 20, mais là il fait 8! Viens ici t'es tout dépeigné. Viens ici t'es plein de nutella jusqu'e dans le front. Tes bas sont même pas de la même couleurs! Fait ton lit. Brosse tes dents. Je vous aime. Bisous. C'est ça, à ce midi. Ouf!!

6h30. Le cadran sonne. Merde je suis fatigué. Faut se lever. Préparer les enfants pour l'école. Au moins ils vont dîner à la maison, pas de lunchs à faire! Benjamin m'a déjà rejoint dans le lit. Mon grand lit queen trop vide quand je me couche. Même si parfois elle est avec moi au téléphone, même si ça voix me dit des choses douces et son rire provoques mes sourires, ça fait longtemps qu'il est vide mon lit, pas d'étrangères qui passent trop vite mais de celle qui est belle même le matin, de celle qui fait que tout va bien quand tout va mal. Et Jacob qui arrive. Papa faut se lever. J'me sens comme le père au début du film "le golem de Montréal" (à voir si vous avez des enfants, aimez Montréal et n'êtes pas trop fana Walt Disney). Poqué, concerné mais qui aime ses enfants. Debout.

3h00. C'est la nuit. Ça bouge à côté de moi. Benjamin est pas mal tôt ce matin. Au moins il veut encore dormir. Mais il tousse sans cesse. Faut pas oublier de lui donner du sirop demain matin. Et de mettre son kangourou chaud, pas l'autre plus cool mais plus mince. Une chance que je n'ai plus mal à la tête. Dire que hier à cette heure là j'étais loin d'être couché. J'avais mon pouce sur la joue d'une jolie jeune fille. Je lui ai fait un compliment sur le petit creux dans sa pomette quand elle riait. Je pense que j'avais quelque rapport avec ses sourires. Mais c'est le seul contact que j'ai eu avec elle. Ça et ses doigts qui ont effleurés les miens quand elle m'a donné son numéro de téléphone. Je ne vais pas l'appeller. C'était juste du badinage de gars presque trop saoul. Pas trop parce que je n'avais pas envie de l'embrasser du tout et que je ne l'ai pas fait. Ça m'est arrivé parfois, c'est compliqué comme pas possible après.

En tout cas, ça marche pas mal mes études socio-anthropologiques de barmaids. J'me ramasse toujours avec une adresse email ou un numéro de téléphone. C'est peut-être parce qu'elles se rendent compte que je ne vais pas les achaler après qu'elle me font ce clin d'oeil de petite confiance. C'est quand même en demande. Surtout celles qui sont bonnes. Celles qui savent qu'être barmaid c'est de la psychologie et du théâtre en même temps. Celle qui jouent bien le jeu. Un gars qui pense qu'il va baiser la barmaid ça boit pas mal plus et ça tippe en masse, c'est pas mal de base. C'est problablement ça qu'elles lisent dans mes yeux. J'ai pas envie de les baiser, je suis un fucké ben raide, c'est dans leur tête que j'ai envie d'aller jouer pour une soirée... Je devrais dormir moi là au lieu de penser à tout ça à 3h du matin, demain c'est lundi.

22h47. Elle me téléphone. Elle s'était endormie sur le divan, elle n'avait pas trop dormi dans les deux derniers jours, parfois je me demande si ce n'est pas automatique dans son cas de des trucs qui l'empêchent de dormir arrivent. Je sais que non mais c'est quand même fréquent. Quelle jolie voix tout plein de sommeil encore. Je pensais à toi. Moi aussi. J'aime l'écouter. Elle aussi je pense. Elle m'a dit hier, bonne soirée, amuse-toi! Rencontre qui tu veux, tant que tu ne l'aimes pas. Sourire. Hehe. Non seulement je n'ai pas aimé personne d'autre que toi ma belle, mais la fille derrière le bar que tous les gars rêvaient de baiser ne m'a même pas fait d'effet. Ben juste un peu à cause du creux de fossette mais si peu. Toi t'es parfaite pour un gars qui veux faire de la spéléologie d'émotions et d'intellect, tes couches sédimentaires sont complexes et invitantes à souhait. xxx.

22h00. On arrive à la maison en taxi. Les kids sont endormis. Pleins de sacs à sortir. J'ai plus de char depuis plusieurs mois. Ça ne manque pas. Au moins les deux plus vieux se réveillent, j'en ai juste un à transférer direct de mes bras à son lit. Ah ben. Jacob est très réveillé, il pense même à brosser ses dents et me donner un bisou de bonne nuit. Ça fait plaisir, c'est mon petit timide qui internalise tout (comme son père!) alors quand il fait un geste vers l'extérieur je l'encourage. Gros gros calin. Raphaëlle dort déjà, les lumières toutes ouvertes dans sa chambre.

Après-midi et souper avec la famille. Fête des mères agréable avec ma mère que j'aime. Je me suis posé pleins de questions plus jeune sur mes parents. Je les trouvais trop ordinaires, trop prévisibles, plates. Aujourd'hui, avec recul j'apprécie ce qu'ils ont étés. Fiables. Présents, juste assez. Ils m'ont bien encadré mais jamais enfermé. M'ont donné le goût de la lecture, répondu à *toutes* mes questions (j'en avais 2 par minutes). M'ont regardé faire mon théâtre de salon et même encouragé. M'ont toujours supporté, surtout dans les années ou Raphaëlle est arrivée, quand j'étais même obligé de prendre des coupons du CLSC pour avoir des oeufs, du lait et du jus d'orange malgré mes deux jobines pendant que je terminais mes études. Je les aimes tellement. J'en ai les larmes aux yeux. J'suis un sentimentleux et romantallique au fond, derrière mes fortifications (que je démolis depuis plusieurs années maintenant).

Levé à deux heures de l'aprem. J'avais trop mal à la tête à 9h, 11h et 12h30. Super bon show de Vilain Pingouin hier. Chanson de circonstance dans mes oreilles en ce moment. Y'a pas d'hasard.
Sortir trop tard

J'ai le goût de me fendre la gueule
j'ai le goût de pas penser
à c'qui peut arriver
mais j'veux pas l'faire tout seul

y'a tu quelqu'un qui veut
prendre un verre ou deux
ou plus ça serait mieux
si tu payes là j'veux

Sortir trop tard fermer les bars
Chanter trop fort réveiller les morts
Sortir trop tard fermer les bars
À boire du fort, à m' traîner le corps

J'ai le goût de me fendre la gueule
J'ai le goût de dire des niaiseries
D'avoir toujours envie
mais ça j'peux l'faire tout seul
Toute petite salle. 200 personnes, à Ste-Martine. Rudy Caya est sorti dehors avec nous à l'entracte pour jaser de tout et de rien, de musique, de faire quelque chose pour le plaisir, de mp3 et d'internet (ouais, les bands vivent des ventes de t-shirts et de billets, pas avec les disques, j'ai acheté 2 t-shirts!) J'ai dansé pas mal, sauté, chanté crié.

20h00. On arrive à la salle pour le spectacle des pingouins. Tiens c'est au singulier. J'avais jamais remarqué. Téléphone de Maryline. Elle a envie d'aller voir un show avec moi. Désolé! Pas vraiment envie Marie ce soir. De toutes façon, je suis avec JF pour un show qui va commencer là, là. Ok, ok, tu me téléphone quand tu veux. Je racroche. Hey Marie, tu devrais lire mon blogue. Peut-être que ça te donnerais des idées sur mon état d'esprit. En tout cas.

15h00. On quitte la banlieu moi et JF pour aller prendre un pichet à la BO. La brasserie olympique de Valleyfield à côté du cégep, ou on allait prendre une bière à 8h du matin quand on foxait nos cours d'histoires. C'est là que j'ai sorti si souvent aussi avec la mère de mes enfants. Ça m'a quand même fait de quoi de revoircet endroit qui n'avait pas vraiment changé. Un peu de mélancolie. Et en plus, affiché sur le cégep, choc total. Ils présentent encore la pièces que nous avions monté il y a 15 ans! Memory. Création collective à laquelle j'avais participé, rédaction et jeu, pour Kevin. Qui est disparu pendant la session. Il s'est tué. devant un train. Fait un grand trou de vide. In Memoriam. Je crois que je vais aller voir la pièce. J'me souvenais plus de ce trou là dans mon coeur. C'était pas un grand ami, juste un gars un peu sombre dans quelques-uns de mes cours, en littérature québécoise et en théâtre. In Memoriam. Allez, on à un soirée à se fendre la gueule et à fermer les bars à entamer.

Je pense que je vais arrêter de reculer, c'est quand même douloureux. Je me remet à avancer, ça va aller mieux.

Fast-Forward. Lundi matin, 9h30. J'ai fini d'écrire. Pour ce matin. J'ai du ménage à faire dans ma maison maitenant que j'ai ai fait dans ma tête. Faut que je travaille aussi me semble. Pas mal. Merci lecteurs et lectrices, écrire et être lu, c'est exister un peu plus. Se remettre les idées à l'endroit quand on est à l'envers.

2005/05/05

 

Remix

Couper les cheveux en quatres, le temps en deux et remettre les compteurs à zéro. Genre de billet hybride entre afoginthevalley et rubyjam, un mashup de moi-même en quelque sorte...

Z'avez pas idée le nombres de trucs en parralèlles que je processe... Ma capacité de multi-tasking a toujours été pas mal prodigieuse mais des fois ces temps-ci je dois avouer que je grafigne un peu, beaucoup...

Comme tout bon geek le sait, dans l'optimisation du traitment des opérations d'un cpu d'ordi, c'est le task swiching qui fait le plus de mal au pipelining des opérations. En gros pour les gens un peu moins fous, ce que ca veux dire, c'est que de faire 4 tâches de 1h, si on change de tâche à toutes les 15min, ben ça prend 8 heures finalement! Donc, toutes ces nerderies pour expliquer (pas très clairement en plus!) que ce que je trouve le plus difficile de ma situation c'est de devoir découper ma vie en petits morceaux plus facile à gérer (en théorie)...

J'haïs ça!! Moi qui aime bien stimuler les *deux* moitiées de mon cerveau. Moi qui mets mon coeur dans ma business et la raison dans mes sentiments (ce qui produit entre autre de l'intégrité et de la responsabilité)... Je déteste la sur-organisation, mais j'apprécie l'efficacité.

Je vous écris tout ça pourquoi déjà? J'm'en souviens plus, mais ça fait du bien de se vider la ram du cerveau en le remplissant à ras-bord de mots et d'images. Et de se remixer un peu. Prochaine fois que quelqu'un vous dit qu'il est tout mélangé, faites-lui remarquer qu'avec une track de drum'n'base de plus et quelques scratch judicieusement saupoudré il serait vachement tendance.


2005/05/04

 

Titre et vaisselle

J'ai enfin trouvé le titre de mon livre (quoi je ne vous en avais pas encore parlé?)...

Ils eurent beaucoup d'enfants et il se séparèrent...

Ça fait bien entendu référence à la célèbre phrase. Le sous-titre pourrait ajouter:

Et il vécut heureux jusqu'à la fin de ses jours, enfin des jours écoulés entre le début de la fin et la rédaction de ce livre. Ce qui est quand même relativement long, tout est relatif après tout. Le bonheur aussi il me semble. Pour ce qui est d'elle faudra attendre la publication des son livre pour savoir si elle "vécure" heureuse.

Bon. Je vais retravailler le sous-titre en introduction. Ou en premier paragraphe. Ou en dernier. Me manque plus qu'un éditeur. Ah oui, et mettre le tout dans un manuscrit cohérent. Pas certain que je divague vraiment là... Je vais aller faire une bonne batch de vaisselle et plier un gros 3-4 paniers de linge propre (frais du jour, ça a ses avantages le télétravail quand même!) pour me donner un peu plus d'inspiration sur la partie nécessairement rattachée au segment beaucoup d'enfants de mon titre...

 

Quand l'association se fait d'elle même.

 

Mâter le matin matou...

Fracas, tornades et bruits : réveil.
Tracas, bravades et cris : enwèye!

Le matin m'assaille et mes enfants sont joyeux,
la fatigue me tiraille et mes enfants sont joyeux,
mon lit m'aspire, m'attire, mes enfants ouvrent mes yeux,
leurs sourires, pas pires, chassent le restant de paresseux.

Habillage, déjeunage, lunchage, lâche ton frèrage.

Le matin tranquille et mes enfants sont partis,
dernière qui sort ma fille, mes enfants sont partis,
la table m'attire, m'aspire, je suis grand appétit,
leurs sourires, s'étirent dans ma tête, je souris.

Café, manqué, absenté, disparé, introuvablé, j'ai paniqué.

Dépeignure totale, course à roulettes au dépôt de cafféine du coin.
Douleur animale, chair de poule pour un manque pourtant pas si loin.

Skate, flip, slide, ollie, manual, pas ce matin.
Roule, roule, roule, roule, roule, j'ai faim!

Boire substance noire, filtrée, chaude et réconfortante,
solitude, assumée, affirmée, goûtée, parfois inquiétante,
mais si peu, parce que leur présence, contraire d'envahissante,
fait la chaleur en mon coeur, jamais de tristesse déferlante.

Jamais, peut-être. Pas souvent. Sauf pour cette présence.
Celle de celle qui scelle le sel de mon existence. J'y pense.

Écrire, lire, dire, soupir, avenir, réinventir.

2005/05/03

 

Femme de tête

Une fille qui étudie ça m'allume totalement. J'aime les femmes intelligentes beaucoup plus que les belles femmes. J'apprécie bien entendu ces deux qualités, ainsi que plusieurs autres, c'est juste une question de rapport des proportions...

 

Il fait froid mais le ciel est bleu...

 

Sur les nerfs...

Ça me les tape un peu beaucoup les gens qui sous le couvert d'une fausse pudeur ou d'une fausse anonymité font référence à d'autres en ne les nommant qu'avec l'initiale de leur prénom. Dimanche, moi et C. avons... Ce fût une belle soirée et S. était d'une forme... Quand on écrit on assume. Moi c'est plutôt l'inverse. Si j'ai envie de vous dire que j'ai pensé à Isabelle hier soir après ma lecture, je vais vous l'écrire pour de vrai. Avec un hyperlien en plus. Me semble que c'est plus honnête et intègre intellectuellement. J'sais pas pourquoi je vous raconte ça ce matin, probablement parce que mes chats ne peuvent pas comprendre ces histoires de blogs...

2005/05/02

 

23h30

Terminé mon livre. J'ai le sourire fendu jusqu'aux oreilles. Délicieux. Extra. J'veux un appart avec un hublot. Mais bon, il n'est pas 4h du matin. Je n'ai bu qu'une Heineken bien froide. Je suis heureux quand même. Pas si compliqué après tout. Plein de trucs intéressants dans ce livre. J'aime bien ma trentaine amorcée...

 

Ambidextre du cerveau

Ça l'air de rien de même mais pendant que j'écrivais mon dernier billet j'ai aussi révisé 60 verbes irréguliers en anglais avec ma fille. Je dis ça comme ça...

 

Lire et abuser et vivre et se projeter et sourire...

Après ma visite à la grande bibilio hier, j'ai eu immensément envie de livres. Certains que j'avais déjà prévu me procurer, d'autres pour le plaisir de découvrir. D'autres parce que l'auteur me semble important. Je me suis donc procuré un petit pas pour l'homme de Stéphane Dompierre, Objectif Zéro de Mathieu Laliberté et dernier inventaire avant liquidation de Frederic Beigbeder.

Hier je me suis immersé de Laliberté. Un poète qui me ressemble, j'ai dévoré la première section à trois reprises. Lu rapidement, lentement, profondémment. Présentement, je me délecte de Dompierre, je déguste. J'aime ses phrases très longues remplies de virgules inlassables, ses courts clins d'oeils et ses descriptions craquantes. Le genre de livre que je vais lire toute la soirée et me coucher défoncé à 4h du matin parce que je l'ai lu d'une traite. Une brosse de mots. Un excès de phrases. Une démence de paragraphes. Une orgie de chapîtres. Je suis heureux dans mes excès. En tout cas les littéraires. Après douce moitié que j'ai englouti en quelques heures le week-end dernier, je récidive. Ah oui, les auteurs qui n'ont pas de blogue sont tellement désavantagés aujourd'hui, c'est presqu'impenssable. Quoi que Laliberté avec un CD/DVD avec son recueil. Ça compense un peu. Juste un peu.

Les univers "inventés/pas tant que ça" de Simard et de Dompierre me rejoignent de toute évidence. Le fait que leur réel en blogue intersecte avec leur imaginaire en vogue ne fait qu'accentuer ce fait. L'idée que c'est le genre de gars avec qui j'irais prendre une bière un vendredi est intéressante. Le fait que ça va probablement arriver un moment donné est amusante. Si ça continue je vais me mettre à lire des auteures de la même génération et m'imaginer les séduires. Hehehe. Si ça continue et m'imaginer. Ça paraît que vous ne me connaissez pas. Grin.

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