Bon,
hier j'avais envie d'écrire mais au lieu de faire des conversations (ou monologues) asynchrones (ce qui quand même fait un nerd juste assez), j'ai eu l'occasion de discuter en temps réel, vive la messagerie instantanée et les répliques en direct.
Mais bon. Ce soir, après une journée de paternité intense et plaisante, je suis réflexif dans ma cuisine. Pas très dramatique comme mise en scène j'avoue. Mais paternité oblige, je fais du pliage. J'haïs ça! Le lavage pas de problème. La vaisselle, rien là. La salle de bain, faire les lits, l'époussetage, le balai, pas de problème. Avant le pliage, c'était la job de mon ex. Un deal entre nous, un équilibre de paix. Depuis que nous avons décidés de nous séparer et de mettre une crois sur la paix, mais de partager la maison pour les enfants, ben, euh. C'est ça. Chacun sa moitié. Mais l'été, because pas d'école, ils vont à son appart. Pis moi je fait le lavage, et le pliage de tous les vêtement. Me suit fait avoir. Pas en cash, en lavage! Les bas, c'est le pire. Avec trois enfants et moi même, c'est hallucinant la quantité de bas!
Le pire c'est que malgré qu'elle est partie, j'sais pas pourquoi, parfois il reste des ses sous-vêtements à elle dans le lavage. Juste pour m'écoeurer. Plier les sous-vêtements de son ex, c'est presque comme
manger sa soupe. Et là, dans le background de mon ordi, il joue
Maman last call. Ouais. Ma fille est rendue bien assez grande pour être celle qui loue des
films de fille. 12 ans quand même. Pis c'est intéressant un peu, bien raconté, mais très poche pour moi. Le film de la femme à l'aube de la quarantaine qui ne sait pas si elle veux un enfant... moi le père au début de la trentaine avec trois. Faits depuis longtemps. Me semble que ça marche pas. Pantoute. Pas du tout. Niet. De késsé?
Quelques bonnes questions quand même. Mais pas trop. J'aime mieux
celles de la Souris. Vraiment. J'ai vécu ça très chère. Toute là. Parler d'Almodovar, la sueur, le déjeuner, toute! C'était avec
Sophie. C'était pour quelques mois. C'était très agréable. Trop. Mais elle est partie. Parce que ma vie était tellement compliquée. Les fantômes de mon ex dans le décor. C'est ça qu'elle m'a déclaré.
J'aurais aimé être ta troisième blonde après ton ex, pas ta première! Elle avait raison.
Alors quoi? Quoi? Il y a une place pour une
elle dans ma vie? J'aimerais beaucoup. Mais sérieusement, je ne le sais pas. J'aimerais. Vraiment. Mais c'est tellement compliqué. Tant que ça? J'sais pas. Parfois je me dis que je suis condamné à l'éphémère. Parfois j'ai tellement envie de celle qui saura être avec moi quand je suis faible. Ça arrive, oui. Mais l'éphémère, il ne me satisfait pas. Ces
douceurs, là, j'peux bien m'en vanter, elle font plus de mal que de bien. Me semble.
Autant que Carl peut m'énerver des fois, il pose quand même
de bons constats. Hey dude, c'est pas personnel, fais-toi en pas. C'est circonstanciel pis c'est pas mal plus tordu et compliqué que tu peux penser. Oui, ça fait partie des questions fondamentales que je me pose ces jours-ci... Parce que à part l'éphèmère, n'importe quoi d'autre, ça inclut mes enfants. Probablement les siens aussi, parce que je ne pense pas qu'une fille qui espère un prince charmant géniteur de sa progéniture, ben, euh, j'ai déjà donné. C'est pas 100% exclus, disons, mais c'est pas vraiment dans mes projets. Donc en plus d'apprivoiser une
elle, j'aurais à savoir prendre une place qui n'est pas celle d'un père et elle devra ne pas remplacer la mère de mes enfants mais devenir quelqu'un pour eux...
Ouais. C'est ça. Compliqué un peu. Mais pas impossible. Mais je suis lucide. De celles que j'ai pressenti les atomes crochus, j'ai été très clair sur ma lucidité et mes attentes, et celles que je n'avais pas. Pas de très très grandes attentes. Mais quand même, mon absolu il écorche parfois. Je me lui suis fait dire. Désolé. Vraiment désolé. Je ne fais plus de promesses. J'aimerais en faire. J'aimerais vraiment. Mais je suis si conscient que c'est compliqué...
Alors je suis condamné à cet état de peut-être. À cette instabilité constante. À cet espoir de
fuckin solitude temporaire. À cet espoir de solitude
fuckin temporaire. Me semble. Ouais, me semble. Mais vous savez quoi? J'suis pas déprimé pantoute. Même pas. Mes petits dorment. J'ai le plaisir d'écrire. J'ai l'espoir même d'être lu. Et pourquoi je vous raconterais tout ça? Hein, pourquoi? Je n'en ai aucune idée. Hehe. J'suis tellement menteur... Pour un gars qui en mets si épais sur l'intégrité, c'est pas fort. Mais ne croyez pas tout mes mots, ils sont thérapie à peu de frais.
Demain ça ira mieux. Sans raison. Sans
elle. Ça ira mieux quand même. Espoir de solitude temporaire. C'est
vraiment un bon titre de roman. Est-ce que dans la vraie vie ça peux finir mieux que dans les livres? J'sais pas. J'sais pas. J'aimerais croire que oui. J'aimerais croire que j'suis dans un film américain, pas dans un film français. Mais j'haïs tellement ça les films américains! Condamné à cet espoir. Cette solitude. Avec tout juste une filigrane de peut-être que c'est temporaire. Hehe. Temporaire. C'est ça. J'espère. Grimace. :-P