Le pragmatique romantique

Ou l'inverse.

2005/03/31

 

Progression... paisible?

Je t'ai aperçue, de loin,
je me suis impregné à distance, du seuil,
je t'ai ainsi capturé dans mon oeil...

Je t'ai interpellée, soudain,
je me suis projeté à ta rencontre, peu m'arrête,
je t'ai incrustré dans ma tête...

Tu m'as répondu, taquine,
tu n'as pas hésité, toi non plus, douce dame,
tu t'es immiscée dans mon âme...

Tu m'as allumé, coquine,
tu m'as happé, tu souhaites ma petite mort,
tu as transpercé mon corps...

Alors maintenant,
joies, espoirs, questions, sourires, désirs et... douleur?

Oserais-je écrire la dernière rime?

2005/03/30

 

Deux mots...

Moi aussi!

2005/03/28

 

Comme une brique

On a peur de c’qui pensent
On a peur de nous même
On met ça dans notre pipe
Pis on s’dit qu’ça doit être chronique

Le malheur est chronique
Pour tous ceux qui le pensent
On pense mathématique
Quand les sentiments s’avancent

J’me sens comme une brique

On s’abstient on évite
On garde ça théorique
On enfonce au plus loin
C’qui fait mal et qui nous retient

On blâme ça sur l’hiver
Sur notre chien sur notre grippe
Mais au fond c’est l’amour
Qui nous manque et qui nous fixe

J’me sens comme une brique

on recule en silence
pour pas avoir l’air fif
parce que dire la souffrance
c’est être faible et compulsif

Vous riez, je fabule
Mais vous pleurez pareil
Tout le monde vit dans sa bulle
En espérant que les autres dégèlent

J’me sens comme une brique


Paroles et Musique : Les Vulgaires Machins.


2005/03/27

 

Ça sent le brûlé dans ma cuisine...

Trame sonore baraque ce matin. Couché tard hier, levé tard ce matin. Ça c'est mon genre d'horaire! Si l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, ben qu'ils le gardent, j'en veux pas! En fait c'est mon horaire de quand je suis seul. Avec les enfants, c'est plutôt, couché tard, levé tôt (je ne suis pas capable de me coucher tôt, c'est contre nature dans mon cas). Donc fin de semaine tout seul, sans mes enfants, parce qu'il reste que j'ai plusieurs personnes dans mon entourage, réel et virtuel...

Jeudi je suis allé dans le moshpit au syndrome avec JF (trophées pièce à conviction), histoire de nous défouler un peu. Trop de travail ces temps-ci, j'ai besoin de sortir la vapeur... on est allé crasher à son nouvel appart après, finis (pas alcooliquement parlant, en tout cas lui beaucoup moins que moi il conduisait) et je dois dire que j'étais très heureux de pouvoir lire mes emails à 2h15 du mat sur mon treo parce que j'avais un message vraiment chouette qui m'y attendait. Mais ça on en reparlera une autre fois.

Vendredi j'ai fait un homme de moi et j'ai entamé les rénos dans mon sous-sol de banlieu, pour faire la chambre de Raphie... Elle a tellement hâte d'avoir sa chambre d'ado avec téléphone, bottin d'adresse, mirroir (ce sont ces mots) et plein de petites tablettes partout (ça c'est mon idée qu'elle a bien aimé). Les gars aussi sont content parce qu'ils vont enfin avoir chacun leur chambre, Jacob a une pile de revue de skate toutes prêtes à être découpées pour décorer sa nouvelle chambre. L'autre pièce au sous-sol ça va être ma chambre pendant un bout de temps, vu qu'on fait les "parents-valises" depuis la séparation (une semaine chacun dans la maison, les enfants restent toujours au même endroit). Ce n'était pas évident de ne pas avoir d'espace personnel à soi au complet, là ça va régler le tout, ça va me faire une grande chambre/bureau/studio pour moi tout seul (et mes invitées spéciales à l'occasion - hey c'est une joke!)

Hier j'ai continué à faire le macho-constructeur un peu. Ensuite je suis allé me promener dehors au soleil (dixit réponse à aucune question) et ensuite j'ai décidé de sortir, virtuellement. Je suis allé visiter mes ami-es internet, certains très loins certains tout près. J'ai eu une très bonne soirée, dans mon salon seul mais vraiment pas seul. Intéressante possibilité en effet. Ouais, j'ai entre autre flirté un peu, ça m'arrive. En passant, messieurs aspirants au club de l'homme rouge (ou labatt 50 mais j'aime mieux l'autre terme, pour la même raison que j'aime pas podcasting)... On n'attends pas après l'amour. Ou lui saute à la jugulaire avec tous ses crocs sortis. Bien entendu, il faut que la demoiselle en question ait légèrement inclinée sa tête de côté si on veux lui embrasser l'endroit magique ou la joue rejoint le cou et peut-être aussi lui mordre le cou et les épaules... (saviez vous que le smilie sur msn pour "je te mords dans le cou" c'est :# )... en tout cas. Ce matin j'ai brûlé mes oeufs en pensant à ça, je me suis dis que je vous le partagerais.

2005/03/26

 

Soupe

Il est 4 heures, je commence mon dîner. Soupe, tranche de pain et bière. C'est samedi après tout.

C'est de la drôle de soupe, parce que c'est de la soupe que mon ex a fait et elle m'en a donné un plat congelé un moment donné. Ça goûte toujours drôle la soupe d'une ex. Pas que je sois en mesure d'en faire une règle universelle mais mes statistiques personnelles tendent à confirmer cette affirmation. En tout cas. Ça goûte drôle parce que c'est chaud et réconfortant mais en même temps c'est un peu amer. Un peu comme de se faire dire "serre moi dans tes bras" par l'ex en question. Pardon? "J'ai envie que tu me serres dans tes bras". Non. "Tu me déteste tant que ça?". Non. "T'as pas envie jamais"? Ça m'est arrivé au début mais ça ne m'arrives plus. Anyway c'était fake. Comme de manger une barre de chocolat quand on a faim. "Je pense que j'aime mieux quand tu ne réponds pas, plutôt que quand tu commence tes grandes théories".

Hey, me semble que tu me connaissais, si tu veux pas de discussion, faut pas me parler, me semble que tu devrais avoir intégré depuis un bout de temps que j'ai une grande yeule. Ouais. Me semble qu'on se connaissait. Ça devait être vrai à l'époque (non, c'était vrai, je le sais). Maintenant les étrangères me connaissent plus que toi. Maintenant, je ne te vois plus. C'est weird je sais. C'est moche. Mes idéaux sont morts et enterrés. J'ai fait mon deuil. Ça a fait mal. Très. Très, très. J'ai fermé ma gueule justement pendant ces années. T'avais pas remarqué? Alors svp, ne me demande pas de te serrer dans mes bras. Je ne peux pas. Je ne veux pas. Par contre ça m'a fait plaisir de te parler quand même. Et merci pour la soupe. Ça réchauffe le coeur un peu.

Non, non, je ne suis pas fâché. Pas du tout. Au contraire, je vais très bien. J'ai plein d'espoirs en moi, dans plusieurs domaines de ma vie. J'ai le sourire aux lèvres assez facilement ces temps-ci. Je suis ailleurs et j'y suis bien. Non, non, c'est pas grave. Pourquoi j'écris ça ici dans mon carnet perso? Parce que ça fait autant de bien, sinon plus, que la soupe!

 

Réponse à aucune question

Alors le soleil il est sorti et il rayonne, c'est quand même le soleil.
Il rayonne tout le temps mais parfois c'est plus difficile à dire, à cause des nuages.
Je devrais être si heureux, sous ses rayons mais en dedans j'ai la rage.
Les gens promènent leur chien en couple, moi je me coule du métal dans les oreilles.

C'est joli le printemps qui s'amorce mais ça révèle les déchets restés sous la neige.
Toute blanche elle cachait de son manteau une partie de la laideur normale.
Pour nettoyer tout ça, ça va prendre de la pluie. Grise et froide, pour enlever le sale.
C'est pour ça que j'aime les jours de pluie. Le soleil m'énerve avec son manège.

Mais ce n'est pas la mélancolie qui me grise la journée de soleil, non pas.
Non, même qu'au contraire c'est le bonheur tranquille et sans excès qui me hante.
Je sais, le bonheur ne hante pas, c'est la tristesse qui hante. Le bonheur chante...
Merde! Ta yeule le bonheur qui chante! Moi mon bonheur me hante. Je l'aime comme ça.

Folie, folie, folie. Juste assez, pas trop. Banlance difficile mais assumée.
Désirs, désirs, désirs. Juste trop, mais pas assez. Équilibre certainement recherché.

Jolie, jolie, jolie. Juste assez, pas trop. De l'intérieur vers l'extérieur.
Rêverie, poésie, rimeries. J'en ai envie. De l'extérieur vers l'intérieur.

Extravertir ses introspections, afin de travestir ses préconceptions.

Déverser ses mots dans le néant noir,
avec espoir d'un filet tendu quelque part...

 

Question sans réponse...

Par tes mots je t'ai espionné, coquine.
Tu m'as révélé juste assez de ton intimité,
pour presqu'instantanément m'embraser,
pour me torturer sur le fait, taquine!

Vulnérable, ton âme nue s'expose,
ainsi mes sens de toi explosent.

Tu as su venir me chercher, si tard,
me harponner, m'atteindre, me surprendre,
de tes mots lus passer à ta voix entendre,
du rien au tout, de l'imprévu du joyeux hasard.

Espèce d'ingénue en toi si puissante,
qui mon âme maintenant haletante,
viens bercer ma volontée impuissante.

Conclure n'est point dans mes intentions,
au contraire foncer plutôt j'ai l'impression,
mais une toute petite voix trouble ma décision,
et si de mes ardeurs elle faisait dérision?

2005/03/23

 

Cette fille là

C'est grâce à elle que je recommence à écrire ici. Elle n'en a aucune idée, elle n'a certainement pas fait exprès. Mais après avoir lu ce qu'elle écris (et vachement avoir eu envie de la rencontrer) ça m'a donné envie d'ouvrir un peu plus mon jardin secret, parce que finalement, c'est le printemps, non? Quand on est inspiré, il faut savoir saisir l'énergie qui passe...

C'est un peu freakant parce qu'elle à le même nom que mon ex et qu'elle aussi éprouve un peu de difficulté avec la gestion des horaires de garde avec son ex, alors à la première lecture ça m'a fait sourire. Ensuite j'ai pensé, ce P, quel con! Ensuite, je me suis dis qu'enn tant que jeune trentenaire, je suis un peu condamné statistiquement avec les Isabelles...

Ma première flamme qui m'a fait rêver d'être un robin des bois, de la deuxième à la sixième année était une Isabelle. Je m'imaginais lancer une flèche qui allait se planter dans le cadrage de la fenêtre de cette fille là, au second étage de son duplex médiéval, portant le poème enflammé de passion que je lui aurait écris à l'encre rouge sur du papier parchemin. Ensuite après une Sophie qui a renversé mon coeur (ha, les Sophies, c'est aussi hautement probable) au début du secondaire et une Geneviève qui m'a appris à embrassser comme il faut, j'ai eu encore flamme d'Isabelle. Souvent des filles fortes les Isabelles (fausse statistiques, j'aime les filles avec un fort caractère, donc ce sont celles que je remarque, donc je n'ai aucune idée des Isabelles au caractère doux, je ne les vois pas!)...

Donc cette seconde Isabelle, cette fille là était déjà éprise d'un Benoit plus vieux d'un an (en secondaire 4, c'est beaucoup un an!), je l'ai courtisé, sans relache. Je lui ai écris. Des lettres et des lettres, parfois des dizaines de pages chacune. Avec mes mots, mes conneries, ma poésie. C'était ma première vraie muse. J'ai appris à écrire la poésie pour elle. Enfin, commencé à apprendre, c'est un processus continuel. J'ai gagné son coeur. Mais jamais son quotidien. Trop triste, je suis parti ailleurs quelques années plus tard, parce que je ne pouvais pas supporter d'être dans cette ambiguité constante. Il y a bien eu une Julie, danseuse de ballet jazz qui m'a allumé aussi entre mes fluctuations de cette Isabelle, mais le fait que mon copain Éric aussi avait un oeil (et une patte aussi par la suite) dessus n'a pas aidé à m'affranchir de cette Isa.

Après quelques années de divagation et de chasse de fin d'adolescence (et de début de cégep), j'ai retrouvé une Isabelle à ma mesure. Quelle tempête cette jeune femme! Un maëlstrom d'énergie, de certitudes et d'incertitudes, une fonceuse (sa mère dit plutôt: une défonceuse). Dans ce cours de littérature québécoise (cours ou j'ai connu Alex d'ailleurs, y'a pas de hasard) j'ai tout de suite su que cette fille là m'avait dans sa poche. Mais c'était correct, je savais que je l'aurais dans la mienne aussi. C'est chouette l'amour quand c'est mutuel... Donc cette Isabelle, regard perçant, t-shirt de skate et kickers au pieds, balaçant ses longs cheveux bruns quand elle s'emportait (mais esti que t'étais belle avec tes adidas gazelles kickers en suède, tes cheveux longs avec des tresses qui pendaient jusqu'aux fesses!), cette file là je l'ai aimé comme pas possible. Au début elle ne me croyait pas. Mais j'ai la tête aussi dure que le coeur tendre...

Alors je lui ai dis que je l'aimerais pour toujours (ce qui reste encore un peu vrai malgré tout). Je lui ai dis que je voulais des enfants (j'avais 20 ans, elle six mois de moins). Plusieurs enfants. Maintenant. Et contrairement aux autres jeunes femmes au début de la vingtaine, elle m'a souri. Avec ses yeux pleins de fougue, elle a acquisé. Elle est partie 3 semaines en Chine et ensuite nous sommes restés ensemble plus de 10 ans. Nous avons fait trois magnifiques enfants ensemble. Nous les faisons encore d'ailleurs, ça prend environ 20 ans à faire des adultes avec des enfants, ce n'est pas un truc rapido à parfaire. C'est par contre maintenant la seule chose que nous soyons encore capable de faire d'un commun accord. Heureusement pour eux, les déchirements des dernières années (sujet d'un autre billet) n'ont pas réussi à nous enlever notre dévouement pour nos enfants, notre plus belle réussite commune. Mais cette fille là que j'aimais est disparue dans les dernières années. Elle est partie. Ou elle s'est enfuie. Ce n'est pas encore tout à fait clair...

Ce qui est clair c'est que je suis seul. Avec mes trois enfants une semaine sur deux. Je suis un fier père. Je retrouve les plaisirs d'avoir aussi plus de temps pour moi, de sortir, de m'amuser, de profiter un peu de ma trentaine qui s'amorce de mieux en mieux. J'aime ce que je deviens. Je fais plein d'expériences trippantes, comme écrire ce billet d'un seul jet, à brûle-clavier, parce que j'en avais envie, malgré les centaines d'autres choses que j'ai à faire... Hey merci Alex de l'avoir invité à prendre un café et d'avoir commenté sur le billet de Patrick, ça fait du bien d'écrire. Peu importe si c'est à cause de cette fille là, ou d'une autre, ce n'est peut-être pas ça qui est important après tout. Reste que les mots que j'ai dans ma tête ont besoin de prendre l'air!


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