Le pragmatique romantique

Ou l'inverse.

2005/08/25

 

La balade du gars qu'essaye d'être pas trop con

Ça se nomme la balade du gars qu'essaye d'être pas trop con. Y'aurait certainement une partition de guitare sèche à écrire pour accompagner le tout, si ça vous dis, lâchez vous lousse, je suis nul en composition musicale. C'est un blues-folk... En tout cas moi je l'imagine chantée par Dédé Fortin, avec son fort accent Québécois du lac St-Jean et son ton joyeux/triste à la fois...

C'est la ballade du gars qu'essaye d'être pas trop con,
avec sa gueule qu'yé ben trop grande et ses oreilles pas mal trop petites.
C'est la ballade du gars qu'essaye d'être pas trop con,
des yeux pour voir tout ça pareil et un coeur qui pour toi palpite.

Il t'a bien vu toute insécure et toute fragile, et frêle et forte,
et pis fonceuse et courageuse, en plus rebelle, parfois d'peur morte!
Il t'a bien reconnue sensible et tendre, et si souriante, aussi paisible,
et incertaine et remplie de doutes, il t'a même dis, ça c'est nuisible!

Tu l'as pas cru, surtout au début, avec toutes ses histoires,
de bébés, de futur de projets de sérieux d'engagement, c'tait dérisoire!
Après un bout de temps, persévérance, t'as ben fini, devoir y croire,
qu'y trouvait belle, qu'y trouvait bright, à toutes les soirs!

Et tu l'as cru, comme une idiote, une romantique, une passionnelle.
Il disait ça aussi de lui, un poétique, un pragmatique, un rationnel.
Et tu l'as cru, y'a déclaré, j'veux des enfants... Maintenant!
Tu te demandais, ce qui pouvais, l'avoir troublé pour tout autant.

C'est la ballade du gars qu'essaye d'être pas trop con,
avec sa gueule qu'yé ben trop grande et ses oreilles pas mal trop petites.
C'est la ballade du gars qu'essaye d'être pas trop con,
des yeux pour voir tout ça pareil et un coeur qui pour toi palpite.

Et ils sont nés, ces p'tites merveilles, ces bouts d'magie,
ils ont grandi, trop vite pareil, pis toi, t'es t'assagie.
Et lui comme ça, t'étais pas trop sûre, de ce qu'il pensait.
Mais à chaque fois, c'était pas dur, facile à voir, ils les aimait.

Pis les années, roues implacables, tournaient, tournaient,
vous êtes partis, vous être revenus, peut importe ça s'en allait.
Et toutes les flammes, de toutes vos âmes, soudain... ont disparues.
Ben pas soudain, tu l'savais ben, que ça s'en venait, tu l'aimais plus.

Vous êtes partis, mais pas trop loin, avec entre vous, une gang d'enfants.
Avec le temps, ça s'voyait ben, ce trio là, c't'était pas mêlant.
Sont incroyables, et fantastiques, pis de d'vos défauts, y'en ont pas trop.
Avec fierté, malgré vos fautes, les p'tits moutons, quel beau troupeau!

C'est la ballade du gars qu'essaye d'être pas trop con,
avec sa gueule qu'yé ben trop grande et ses oreilles pas mal trop petites.
C'est la ballade du gars qu'essaye d'être pas trop con,
des yeux pour voir tout ça pareil et un coeur qui pour toi palpite.

Après du temps, ça prenait ça, panser les plaies, guérir la peine,
il peux te dire, le gars en question, qu'essaye vraiment, d'être pas trop con,
qu'les larmes aux yeux, il écrit ces mots, son âme... sereine,
la mère que t'es, rêvait pas d'mieux, malgré tout ça, même pour un con.

Et ce gars là, appris une chose, avec les années, quand même pas pire,
sait reconnaître, à tout hasard, quand il les croises, les mères comme toi.
Parfois de près, parfois de loin, parfois des yeux, parfois d'les lire,
et ça l'émeut, l'idéaliste, ouais à chaque fois, les mères comme toi.

À elles aussi, j'aimerais dédier, ces mots j'espère, de pas trop con,
à elles aussi, j'aimerais rappeler, qu'avoir l'espoir, s'vraiment pas con!
À Isabelle, qui m'a redonnée envie d'écrire, avec ses mots, pis ses délires,
et à Pascale, et à Marie, à Miss Vanille, à la Tarquine, ces mères à lire!

C'est la ballade du gars qu'essaye d'être pas trop con,
avec sa gueule qu'yé ben trop grande et ses oreilles pas mal trop petites.
C'est la ballade du gars qu'essaye d'être pas trop con,
des yeux pour voir tout ça pareil et un coeur qui pour vous palpite.

Et à toutes celles qui sont sans mots, qui ne savent pas dire,
qui pleurent souvent, qui s'découragent, quand tout empire.
Je fais honneur, je les élèves, au sens premier, les remercier,
je chanterais, une autre fois, la gloire des pères, j'y reviendrai,
mais pour cette fois, avant d'partir, j'veux fortement, vous imprimer,
l'image d'ces coeurs, qui sont si grands, qui sont si nobles, des mères dévouées.

Comments:
j'vais essayer de mettre ça en musique (en revenant de mon voyage de noces) pis de te faire parvenir le résultat...
 
ben voilà, j'ai les larmes aux yeux maintenant....

C'est touchant ca...
 
Ouais, c'est malin de nous émouvoir en plein boulot comme ça!
J'ai l'air d'une conne maintenant: envie de brailler devant son écran!

Après la tempête d'hier, je trouve ça doublement émouvant de te lire ce matin. Et tout ce que tu dis au sujet de ton ex....ouf! L'amour est mort certes, mais il n'emporte pas tout avec lui hein!

Merci le gars pas trop con. Les mots étaient fort loin d'être cons et ils ont fait mouche.
 
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