Le pragmatique romantique

Ou l'inverse.

2004/11/20

 

Fool et navire...

Sur la colline se tenait un fou, heureux d'apparence,
secret de son sourire, non-refus de la transparence.
Cicatrices certaines mais au bohneur l'allégence,
pour certains toqué pour d'autre démence.

Et ainsi il se tient, dans la tempête brève...
Combattant sans cesse, point pour lui de trève,
qu'il en vive ou que tristement il en crève,
décidé envers tous d'aller au bout de ses rêves.

Le feu qui brûle et déchire ses entrailles,
n'a point d'égal que les démons qui le tiraillent,
et conscient des ses moindres critiques failles,
il se targue d'honneur, lui l'épouvantail.

Malgré sa mélancolie certaine, sa tristesse résorbée,
il sait qu'au fond, le bonheur ne doit pas se voler,
et il espère tant un jour pouvoir par chance trouver,
le soleil de midi, chaud, rassurant, jaune, doré.

L'abîme du rêve il n'ira pas y sombrer,
il sait que ce qu'il cherche, il saura le trouver.

2004/11/08

 

Je n'ai pas

Je n'ai jamais vu les souliers que tu portes.
ni les bas qui s'y glissent.

Je n'ai point entendu tes cordes vocales,
chanter ou crier ou rire.

Je n'ai pas senti tes douces effluves,
émanant de tes cheveux et ton cou.

Je n'ai pas touché à ta joue rouge,
de froid caressée violemment.

Je n'ai pas goûté à ta peau tendue,
d'expectative cambrée.

Je n'ai pas vu ton sourire,
s'esquisser à mes mots.

Ni tes yeux, engouffrer les miens,
hélas.

2004/11/04

 

De la justesse des yeux

Tout était dans ses yeux, à coup sûr.
Il l'avait su au premier coup d'oeil justement,
sur quelques unes de ses toiles, ou impunément,
il avait jeté son regard de profane à peine mûr.

Pourtant son oeil si peu aiguisé avait été, charmé,
par la richesse de son art, profond et accessible,
dans un élan imprévu vers son âme imperceptible,
elle avait pourfendu ses défenses, surpris, désarçonné.

Sous son front doux, réfléchi, entre les jets dorés,
au dessus de ses pomettes assurées, trésors enchassés,
ses orbites écrins du reflet de son intérieur enlacé,
offrait avec ses paupières les joyaux immuables acérés.

Au fond ce ces galaxies il aurait aimé son deuil,
dans ces espaces sybillins s'échoir et mourir,
la flamme intempestive de son seul et brûlant désir,
de recevoir la grâce immérité d'un coquin clin d'oeil!

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