Le pragmatique romantique

Ou l'inverse.

2005/09/13

 

Défaire, faire, refaire, son lit...

Sujet du soir, le lit. Parce que c'est quand même l'endroit ou je passe une partie de mon temps, ou j'aimerais en passer plus, mais pas nécessairement pour dormir... parce que j'aime bien lire au lit. Mais pas trop souvent avec mon laptop quand même, il chauffe pas mal.

La meilleure citation concernant le lit dans mes écrits sur ce blogue est la suivante (quand même 21 résultats!): Voilà. J'ai un lit qui me semonce de m'y échouer, je pense que je vais obtempérer. (référence)

Intéressant de constater que c'est mélangé avec la lecture cet amas de matelas et de couvertures. Une fois, il y a un certain temps (pour garder ça flou) une demoiselle qui faisait battre mon coeur m'avait avoué "je ne fais jamais mon lit". Je t'aime! Pas pu résister. Ça m'avait séduit tout plein. Vraiment. Quelle demoiselle de caractère quand même. Ne pas faire son lit, c'est admettre toujours pouvoir s'y échoir. Non mais, c'est vrai, dans cette rectitude du lit bien fait, lisse et droit, il y a une négation du désir. Je vous le dis!

Quand même, j'insiste que mes enfants fassent le leur, ça fait partie de la routine du matin. Ce qui me force à faire le mien pour être consistant un peu... Mais bon. Ce n'est pas si grave. Il m'attends là mon lit. Mais j'aime bien divaguer ici auparavant, parce que, sérieusement, il est un peu vide mon lit, vous savez? D'ailleurs, je me posais la question ce matin, ça prends combien de temps avant de se réaliser pleinement tout seul dans son lit double? Je veux dire, dormir au milieu là, pas sur un des côtés? J'ai quand même beaucoup d'années d'entraînement passées à ne pas prendre tout la place. Là je pourrais mais je ne pas. Belle phrase ça...

Et donc, oui, je suis tout seul dans mon grand lit. Pas toujours, c'est vrai parce que j'ai souvent un petit qui vient m'y rejoindre la nuit, quand ils sont avec moi. Surtout le plus petit Benjamin. Et il a les coudes pointus! Je le retourne en général dans son lit, je l'accompagne, je le borde et je regagne mon oasis de paix. Pour un temps. Parfois j'éclaire mon plafond avec mes yeux qui ne ferment pas. Trop souvent. Malgré ma fatigue, je ne peux pas me coucher tôt. Impossible. Entre autre parce que le soir quand tout le monde est couché, c'est un temps précieux à moi, ça m'appartiens oui. Je suis tout sourire à penser à ça. C'est un bel équilibre celui que j'ai entre mon temps juste à moi et celui avec mes enfants. Sérieusement, c'est idéal, je ne changerais pas ça pour rien au monde. Vraiment idéal, maintenant. Bon, ça accroche encore parfois avec leur mère, mais de moins en moins souvent, de plus en plus paisiblement.

D'ailleurs, j'ai pas eu souvent de femmes couchées dans mon lit dans ces deux dernières années. Non mais. Pas que je n'ai pas partagé de lit là, on s'entends, mais pas celui là. Pas le mien. J'avoue il était tout plein de fantômes de mon ex. En fait la seule fois qu'une autre femme a dormi dedans j'ai dormi dans le salon. C'était cet hiver. Elle avait dormi dans mon lit avec son fils. C'était mieux comme ça je pense. Je fais attention à ça, surtout pour mes enfants. Mais là, j'ai fait le grand ménage. Mais là c'est ma maison juste à moi maintenant. Souvent mes enfants sont pas là. Alors je pourrais bien refaire une invitation au voyage dans mon lit. Mais ça ne sera pas facile. Parce que je suis difficile!

Viens te coucher là! Attends, je suis encore en train de blogguer. Fermes la lumière! C'est parce que mon roman est passionant, vraiment, tu comprends? Non! Viens sur mon épaule. Allez. Tout près. Viens. Tu veux encore faire l'amour! Oui. Encore. Encore. Et c'est pour ça que tu es dans mon lit. Parce que tu sais que je blogue, tu sais que je lis, tu sais que je baise avec toi à la folie. Tu sais que parfois je ne dors pas. Tu sais que parfois je te regarde dormir. Tu sais que parfois je ne suis pas levable. Tu sais que parfois je me couche trop tard. Tu sais que j'ai envie de toi. Juste de toi. Je suis comme ça. Romantique et idéaliste. Tu n'es pas jalouse de mes relations virtuelles, romanesques ou des inquiétudes qui me rongent. Tu me prends comme ça, comme je suis, dans mon lit. Et le matin, tu déposes tes lèvres sur ma peau. Je ne peux m'empêcher de sourire. Impossible. Et on se fait tout un petit-déjeuner. Avec des petites patates grillées.

Comments:
J'm'en viens te défaire ta théorie à coup d'expérience personnelle :-P
Je ne fais jamais mon lit, ou juste quand je change les draps alors que mon Ex, pour prendre un exemple que je connais bien pour avoir cohabité jadis avec lui tout en entretenant une certaine relation encore bicoze of the kids, de ce que j'en sais, il le fait religieusement tous les matins. Pourtant, lui va le rejoindre et défait ses draps sans hésitation pour la sieste quotidienne, qu'elle soit de 10 minutes ou de 2 heures alors que de mon côté, je ne fais pratiquement jamais de sieste...
Ça marche pas ton truc...:-p
 
Moi j'ai la culpabilité qui vient faire de la friture dans ma paresse du matin, parfois. Le travail m'appelle et je fais la sourde oreille. C'est que je suis travailleuse autonome, voyez-vous, avec tous les avantages que cela comporte. Parfois j'ai l'impression d'être une femme à la maison, version moderne, avec un agenda surbooké, des réunions importantes et des productions en liste. Mais reste que je suis une femme, et je suis à la maison. C'est très ironique tout cela. Bon, je dévie un peu. Mais oui, je passe beaucoup de temps dans mon lit. Quand un homme partageait encore régulièrement ce lit, et habitait sous mon toit, nous lisions nos journaux du matin dans ce lit. C'était un moment délicieux. Maintenant mon lit est un territoire de lecture, d'écriture, de rêve, de réflexion, de sommeil et de sexe. Solitaire ou partagé, le sexe. Car la solitude dans un lit au soleil, même seul, appel aux caresses. Je ne connais pas de plus grande volupté que ces moments intimes et solitaires dans mon lit, un peu pervers, volés à des après-midi de semaine. C'est drôle comme on admet qu'un couple fasse l'amour l'après-midi, mais se faire l'amour à soi-même sur les heures de bureau est un peu plus rebelle. Peut-être parce qu’on n’a pas le désir de l’autre pour justifier l’écart à l’agenda. Un plaisir délectable et coupable, juste un peu.
 
Tu peux ben blogger jusqu'à 4 hre AM, tu peux ben lire cinq autres chapitres... parce que moi, je crash sur ton SOFA !
 
Pascale, moi je parle désir là, dans ma théorie du lit. La sieste, c'est une bien petite portion des désirs du lit.. me semble. Yannou élargit bien la palette de sensation avec son commentaire il me semble.

Yannou, pour ta perspective de "femme à la maison", tu pourrais aussi considérer que tu as accès à un lit au bureau!

Quant aux moments volés au lit l'après-midi, pour les fois ou ça m'arrive (je travaille parfois de la maison), je me dis que ça balance avec les fois ou le soir je travaille et je devrais être dans mon lit. Donc délectable oui. Coupable, pas du tout!
 
Bah...Sylvain, j'ai parlé de sieste parce qu'il y a des détails plus intimes dont je ne suis pas très au courant à ce jour, je sais très bien qu'on peut y faire tout plein d'autres choses...non mais! Parce que pour faire une comapraison valable, faut à tout le moins que je sois un peu au courant de ce que je parle. Mais du temps de la cohabitation, pour parler de son cas à lui (parce que moi je peux pas trop, ma situation est particulière avec mon lit et je ne vais pas m'étendre là dessus, pour faire un jeu de mot poche), ça n'était pas que la sieste, ça n,était pas quela baise et je l'ai vu déménager le salon dans la chambre pour adapter l'environnement à son lit...et dans mon cas à moi, ce n'est pas la sieste mais c'est(était) assurément autres choses...Alors ça revient au même, qu'on le fasse ou non notre lit, on y vit là certains moments chéris quand même, à la limite, qui peut dire que la seule activité qu'il fait dans son lit est dormir et baiser? Personne je pense, me semble que c'est évident, non?
 
Oui Pascale, on dit la même chose mais pas avec les mêmes mots là. J'ai écrit que la sieste c'était une petite portion (la sexualité alors une autre portion) et que Yannou élargissait la "palette", qui pour moi comporte plusieurs couleurs.

L'idée principale de mon billet, c'était que le lit me semblait un endroit particulier dans une demeure, dans une vie, un lieu privilégié. D'où la description de ma réaction spontanée à la conversation du lit pas fait, parce que ça venait toucher une corde intime en moi (pour ne pas dire une discorde intense avec la précédente colocataire dudit lit, mais ça c'est une autre histoire).
 
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