Le pragmatique romantique

Ou l'inverse.

2006/02/02

 

Question de quartier

Sorti mercredi soir avec des clients de l'ouest canadien pour le boulot. J'avais pas choisi le resto, on s'est retrouvé au W&G sur Crescent. Trop grand. Trop bruyant. Trop américain. Bouffe très moyenne, pour le prix.

Je savais d'avance que je n'étais pas pour aimer. Jamais aimé ce quartier. Les seuls trucs intéressants du coin pour moi sont les 2-3 pubs irlandais qui font des chicken pot pies hallucinants, avec de la Guiness draught. Jamais aimé cette rue sinon. C'est trop flashant, trop clinquant. Ça veut trop paraître. Quitté le resto en marchant tranquillement, parti tôt, avant tout le monde, pour aller faire un tour à la cabane pour les yulblogs. En marchant le long de Sherbrooke, j'anticipais déjà St-Laurent. Juste un petit coin de rue ou deux un peu guindés mais déjà plus sympas.

Température presque printannière, cheveux au vent, manteau ouvert. D'un pas tranquille je savourais cette rue que j'aime tant... petit arrêt pour une bière, question de dire bonjour en passant au quelques personnes encore présente à 23h (petite soirée!)... Plaisir de poursuivre ma marche vers le nord, de croiser Duluth, Rachel, Marianne (me suis toujours imaginé que c'était deux soeurs), jusqu'à Mt-Royal. Direction est, je reconnais ce bout de rue ou j'ai marché très souvent dans la dernière année. Mon reflet dans les vitrines sombres est souriant, malgré la fatigue.

J'ai faim. Il me reste 2$ dans le fond de la poche. C'est assez pour un hot-dog Mt-Royal près de Christophe-Colomb. Il fait un peu plus froid. Je marche encore quelques coins de rues, jusqu'à l'appart qui est maintenant presqu'autant le mien que le sien. Je prends quelques secondes pour apprécier ce quartier que j'habite maintenant, l'appréciant tout autant que ma banlieue nord, poursuivant sa découverte par les voisins, les passants, les restos, les fruiteries, le préposé du vidéo du coin qui nous reconnait maintenant, le dépanneur ou le proprio est gentil, pas celui en face ou il est crosseur...

C'est mon quartier. Je l'aime, presqu'autant que celle avec qui je l'habite maintenant.

Comments:
Believe it or not:

Rachel et Marie-Anne étaient deux soeurs.
:-)
 
Dit, Bru, tu la connais au complet leur histoire?
 
Pas au complet de mémoire, mais ça devrait se trouver dans des guides du Plateau: alors que la plupart des rues ont des noms de gens célèbres ou de saints, Rachel et Marie-Anne étaient simplement les deux filles du propriétaire de ces terrains (et développeur immobilier) autour de 1900. J'aime assez l'idée de ces filles quasi-inconnues qui se sont glisées discrètement dans le territoire.
 
whao. vieux.. un banlieusard-urbain ?!? o,O hehe..
 
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