Le pragmatique romantique

Ou l'inverse.

2006/01/12

 

Se voler du temps?

Je viens écrire ici comme un voleur... Je me vole à moi-même, des minutes de sommeil. Trop tard, encore une fois. Minuit trente environ. Couché trop tard hier. Trop difficile de se lever ce matin. Trop de belles choses qui arrivent dans ma vie ce dernier mois. Quand j'en ai trop à écrire, je n'écris plus. Drôle de mécanisme d'auto-défense s'il en est un.

Comblé d'amour. Elle est ce que je cherchais, sans savoir ce que je cherchais. Vraiment. D'une intensité rare, d'une complexité riche et qui m'allume, d'un délice du quotidien de la vraie vie si heureux doublé d'une acuité de rêves à court et à long terme si forte que grisante. Vécu le dernier mois à partager mes journées et mes nuits avec elle, mes rêves et mes angoisses. Et à trouver tout ça si réjouissant. Je devrais faire un pêle-mêle comme Joss pour raconter mon dernier mois. Ou déconner de gros niaisage assumé comme Alex pour laisser sortir quelques impressions par extension.

Mais non. Après moult lavabos de vaisselle, lavage, pliage et autre niasages de travail trop tard le soir parce que les enfants sont enfin couchés (oui, yes, j'ai trouvé une gardienne, mais pas pantoute sur internet, dans les annonces du babillard de l'épicerie du quartier, comme quoi!), je flâne, je lis, je me trouve en photo et je me dis que je devrais bien aller me coucher. Je devrais.

Mais je suis attiré ici, je m'ennuie d'écrire, je comprends pourquoi je n'écris pas tant que ça, ce n'est plus un besoin si essentiel, je blogue realtime à ma douce presque tout le temps et on s'allume d'idées et de vraie vie tout le temps... Et puis bordel ce titre de blog qui n'a plus rapport faut que je le change enfin, espoir peut-être que c'est encore bon, mais solitude temporaire, c'est tellement un dossier réglé que c'est gênant de trainer ainsi!

Ouais. En plus, professionnellement c'est super stimulant. Mais je ne vous en parle pas ce soir. Et ça sera posté ici et sur afroginthevalley, dans les prochains jours. Deux versions de la même histoire. L'histoire du gars qui avance et qui fonce et qui s'amuse. L'histoire du gars si heureux qu'il n'en écrit presque plus. L'histoire du gars que sa vie imparfaite lui plaît quand-même tellement. L'histoire du gars qui sait qu'il flotte mais qu'il doit rester humble parce que la vie ça ne se contrôle pas. L'histoire du gars qui aurait tant de problèmes s'il s'arrêtait pour les écouter mais qui fait la sourde oreille et qui sourit et qui finalement s'en sort pas si mal du tout!

Ça ne sera pas la triste histoire vécue d'un gras tranquille, d'une fille perdue, qu'il avait connue un lundi soir. Oh non. La vraie et heureuse histoire vécue d'un gars bouillant et d'une fille trouvée, connue et reconnue sur internet par son blogue et conquise et reconquise à chaque jour DLVV, sur sa peau, dans ses yeux, dans ses oreilles, dans son coeur, à s'inventer le passé le présent et le futur, à se raconter ceux-ci, à savoir que ce que l'on déclare comme vrai le devient, si on s'y applique un tant soit peu.

Ah oui. Je suis encore aussi romantique. Encore pire même. Idéaliste. Avec des mots à partager, à offrir, à sacrifier sur l'autel public des mots à jamais inscrit dans la cache de Google. Yep. Pas d'archives effacées ici. Pas de "je n'ai pas vraiment voulu dire ça" non plus. J'assume tout. J'écris donc je suis. J'existe encore plus par mes mots partagés avec vous. Pas que le fait d'exister soit remis en question. Oh non. J'existe tout plein. Tant que ça me fait tourner la tête.

Et j'ai volé 10, 20, 30 minutes à mon sommeil là. J'en suis presque fier. Presque. Parce que hein, demain matin, 6h30, cadran qui buzze, ça va faire mal. Et je vais me demander qui m'a volé les minutes de sommeil précieuses que j'ai perdues. Je vais me le demander parce que j'aime bien me faire à croire que ces minutes, elles ne sont pas perdues. Investies? Hein, me semble, investie ça serait moins pire? Dépensées à crédit alors? Promis je rembourse dès que je peux. Promis. DLVV. Ah non. Fuckit.

Pas perdues. Pas investies. Pas à crédit. Partagées tiens. Des minutes partagées. Des miennes, des vôtres. Aucun déficit. Peut-être un soupçon de profit pour chaque partie concernée. Juste un peu. Comme de l'espoir tiens. Partage d'espoir. Idéaliste pragmatique. Romantique humble. Me semble que je devrais trouver quelques racines intéressantes là. Me refaire un titre. Faire une fusion de mes multiples moi internet (hehe, oubliez ça, deux nouveaux blogs en élaboration en ce moment!). Espoir partagé. Espoir collaboratif. Espoir offert. Espoir d'une magnitude extraordinaire. Non mais. Ça déborde là. Ok, ok, il va se coucher l'idéaliste. Mais juste pour revenir encore plus en forme dans les prochains jours. Vous aurez été prévenus!

Archives

2003-01   2003-10   2004-03   2004-07   2004-08   2004-11   2004-12   2005-01   2005-03   2005-04   2005-05   2005-06   2005-07   2005-08   2005-09   2005-10   2005-11   2005-12   2006-01   2006-02   2006-03   2006-04   2006-05   2006-06   2006-09   2006-12   2007-02   2007-06   2007-07   2007-12  

This page is powered by Blogger. Isn't yours?