Le pragmatique romantique

Ou l'inverse.

2005/11/22

 

Égo et humilité

Ça marche tu encore cette affaire là? Me semble que je ne m'en sers pas aussi souvent qu'avant. Certains (pensifs, mais offline, pas sur leur espace web, dans un souper à Québec, genre) vous diront que c'est parce que je suis en amour, que c'est une conséquence émotive directe. D'autres (cyniques) vous diront que je suis en amour et que c'est une conséquence physique directe. D'autres (dans mon entourage de bureau) vous diront que c'est relié à ce qui se passe au travail. D'autres encore vont soutenir la thèse de la période des examens. Mais non. Rien de tout cela et tout à la fois.

Mais ce n'est pas de ça que je voulais parler. Comme d'habitude. Les détours sont aussi importants que la destionation. The journey and not the destination. Blabla. Tk.

Moi je voulais vous parler de moi. Encore un fois. De mon égo. Parce que, lui-même. Récursif. Sérieusement, je suis le genre de gars avec un égo tellement expansif que quand je m'apprête à couper des oignons pour faire de la soupe au poulet (comme ce soir), je suis certain que *moi* je ne vais pas pleurer des yeux. Pas moi. Je suis au dessus de tout ça. Come on. Je suis mieux que tout le monde. Je ne vais pas me laisser affecter par un tel phénomène physique. Pas moi. Oh non.

La réalité est tout autre. J'ai pleuré. Je me suis demandé quel autre braillage j'aurais pu faire en même temps vu que j'avais une excuse toute naturelle pour le faire. J'ai rien trouvé. Je suis pas mal trop heureux pour ça ces temps-ci. J'aurais pu pleurer de joie? Même pas. J'aimerais mieux le faire pour de vrai. Alors ça m'a frappé. Comme ça. Bang. Dziitt. La confiance en moi-même que j'ai, elle est très précieuse. Elle me vient de mes parents. C'est là tout la clef de toute l'énergie que j'ai pour mes enfants. J'ai cette dette voyez-vous. Pas une dette "que je dois absolument rembourser". C'est plutôt une dette "oh mon Dieu maintenant que je réalise comment c'est précieux je n'ai qu'un seul choix"... C'est de mettre tous mes efforts à faire de même pour mes enfants.

Malgré mes imperfections. Malgré mes idéaux parfois trop grands, parfois insuffisants. Malgré mes erreurs. Malgré mes promesses pas remplies (j'en fais pas mal moins qu'avant d'ailleurs). Malgré moi-même. Malgré mon égo gros comme le Titanic (ouais, c'est voulu comme image). Alors quand j'y pense un peu, pas trop besoin de me forcer, ça me donne une bonne dose d'humilité. Non mais vraiment. Et de reconnaissance. Vraiment. Et je me rends compte que mes enfants, ils sont tellement de mes espoirs, ils portent en eux une certaine promesse d'éternité, de perrenité. Alors quand comme samedi il se passe une rencontre d'une importance majeure entre la femme que j'aime de tout mon coeur et les enfants dont je suis conscient avoir le privilège d'avoir, c'est pas une petite journée.

En fait ça mérire un billet en soi. C'est ça que je vais faire là. Tout de suite après. Avant, je vais aller humer ma soupe au poulet un peu et me déboucher une boréale rousse de fin de soirée, bien méritée...

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