Le pragmatique romantique

Ou l'inverse.

2005/09/10

 

Se Déambuler

J'ai commencé ma journée comme ça moi aussi. Pareil presque. Déambulé pour aller m'acheter ma chère Presse du dimanche. Ensuite déguster un bagel bénédictine divin, avec juste assez de sel (c'est à dire beaucoup) dans l'onctueuse sauce, des fruits des plus frais. J'ai même aimé la chronique de Rafaëlle Germain ce matin, c'est tout dire. C'était poétique et sensible pour une fois.

Pensé quelques instants que je pourrais rester dans ma maison tout seul, c'est tout neuf comme effet et très plaisant, mais envie de déambuler à pied avec de la musique dans les oreilles au soleil. Le hic avec la banlieue, c'est que ce n'est pas fait pour s'y promener à pied. En voiture, en bicyclette, mais pas à pied. Croiser quelqu'un sur le trottoir désert (quand il y en a un) est presque malaisé.

Fais mon sac avec l'essentiel. Déambuler, on sait quand ça commence mais pas quand ça fini. J'ai commencé hier en après-midi, aussi bien continuer. Vêtu de mes jeans préférés du moment j'ai terminé la toilette matinale qui avait été escamotée because j'avais faim. Mis mes verres de contacts. Enfilé mon t-shirt Bérurier Noir. Mes lunettes soleil de rocker mélo. Mes Etnies de vieux skater. Zut j'ai maigri. Je suis rendu entre deux trous de ceinture là. J'opte pour un peu trop lousse plutôt qu'un peu trop serré.

Lecture d'un peu de carnets avant de partir. De jolis mots aujourd'hui. Alex est en forme. Je l'ai toujours dis que c'était bon pour l'écriture le spleen. L'identité comme je l'aime chez Tony Tremblay. En courtepointe, en mosaïque, en vitrail. Une lettre d'une douceur extatique par ci. Quelques retours sur les yulblogs de la semaine. Quelques pépites conservées dans mes signets. Bon il fait trop beau pour s'attarder devant l'écran!

Sac sur le dos. Musique dans les oreilles. Dernier tour pour fermer les fenêtres et vérifier la maison. Il fait froid le soir ces temps-ci. Ramasse un skate en passant sur le bord de la porte. J'ai le choix il y en a trois et pas un enfant pour suggérer que je prenne le sien parce que c'est le plus cool. J'opte pour celui de Jacob, c'est le plus vieux board, avec les roues plus grosses un peu et le bois usé à mon goût. C'est la planche qui boardslide le mieux. Vérification de dernière minutes des options de transport en commun. J'opte pour la 74 de la STL qui est à 15 min de marche, de l'autre côté de la rivière des Milles-Îles.

La soleil est radieux. Je décide de descendre à Laurier pour faire un peu de planche jusqu'à mon repaire mont-royalien. La musique à fond. C'est grisant. J'ai très envie d'écrire. J'ai décidé de ne m'attendre à rien, hier et aujourd'hui. Demain non plus. C'est surprenant comment c'est difficile au début, tout aussi surpris de la facilité de s'y laisser aller ensuite. Aucune idée de la suite. D'habitude ce sont mes plus belles journées. Sans intentions, j'évite de saboter les cours des choses.

Je ne crois pas que le bonheur viens de la naïveté. Parce que ça me prends beaucoup d'efforts pour arrêter de le poursuivre, ce n'est pas naïf du tout comme processus. Mais je suis d'accord que ça demande l'abandon. Je sais très bien que c'est quand j'arrête de le poursuivre qu'il me rattrape. La vie est un anneau de moebius.

Comments:
T'achètes ta presse du dimanche le samedi matin toi?
 
Oui, comme ça je peux savoir les nouvelles de la journée d'avance, puisque je lis le journal de demain aujourd'hui et qu'il raconte les nouvelles d'hier. C'est parfois pratique. Jamais pensé de regarder les numéros de la loto par exemple.
 
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