Le pragmatique romantique

Ou l'inverse.

2005/09/03

 

Réappropriation tranquille

Il se passe définitivement quelque chose cet après-midi ici. Quelque chose que je n'avais pas anticipé du tout. La maison est tranquille, les enfants jouent dehors. Nous avons enfin décidé moi et mon ex que c'était assez la maison partagée à 50/50 comme la garde. C'est ça qui est bien avec les crises quand la suite est mature. Quand ça pète, c'est parce qu'il y avait un abcès à crever. Ce fut fait, sans trop de dommages finalement.

Nous avons réglés cette semaine les derniers détails pour son bail, le proprio où elle louait un 3 1/2 qui était une moitié de sous-sol lui a offert l'autre moitié pour vraiment pas cher. Un 5 1/2. Pas besoin de déménager. Pas une grosse augmentation de loyer. On ajuste la pension en conséquence. Et tout à coup j'ai la maison à moi tout seul.

Ce n'est plus aussi pressant que je trouve un appart (mais j'ai quand même très envie de sacrer mon camp de la banlieue, en temps et lieu). Elle aura les enfants le vendredi, samedi et dimanche, à Montréal, elle assumera le transport le vendredi et le lundi matin. Moi je serais à la maison avec eux du lundi après l'école au jeudi 18h. Ça ira pour l'instant. 3 jours et demi chacun, ça fait mon affaire, même si j'aimerais mieux une semaine/une semaine.

Sans que je m'en rende compte, ça a fait tomber un stress immense vendredi quand on a terminé de régler les derniers détails de tout ça, financier, d'horaire, d'attentes aussi. Tout à coup, je retrouvais un chez moi, à moi. Alors le ménage aujourd'hui, c'est un vrai charme. Le grand ménage. Changer les meubles de place dans le salon. Jeter l'esti d'affaires lette de pseudo-décoration de fleurs séchées que j'haïssais tant (ça fitte pas avec son nouveau décor, pas de chance qu'elle le veuille).

Mis la moitié des livres dans une boîte. Bon ça risque d'être à négocier un peu, on a tous les deux étudiés en littérature, c'est un de nos avoirs commun les plus riche, mais je ne pense pas m'être trop trompé dans la répartition. Anthologie des poètes français, c'est définitivement à moi. Le mal du sucre et le dictionnaire des aliments, c'est à elle pour sûr. Dans la fiction ce sera plus difficile.

Les Québécois je risque de les garder, les livres en espagnol ou en allemand (avec traduction quand même. Das Rheingold c'est pas facile à suivre pareil, ni même Cervantes) ça va être difficile à départager. Les Molières elle va vouloir partir avec... Reste que c'est à peu près la seule chose que nous n'avions pas départagé encore, depuis le temps. Depuis le temps. En effet. Presque 2 ans maintenant.

Tombé sur une vieille photo dans la biblio du salon, prise entre deux livres. Jolie photo de... mariage. 22 ans. On était très beaux tous les deux. Souriants. Heureux. Ça fait ça aussi le temps, maintenant je peux regarder cette photos sans grands émoi. Sans plus la moindre trace de question de et si on avait persévéré. Sans la plus petite pointe d'amertume non plus. Une autre époque. C'est tout. Une époque qui a été, avec ses jours heureux et ses jours tristes, sans plus, ni moins. Des souvenirs paisibles.

Ah, ça fait du bien d'écrire! Ça paraît?

Comments:
J'ai passé par là trois fois dans les six dernières années, dont la plus récente il y a trois semaines. Hang in there.

MS
 
Merci Marc. Trois fois en six ans. Ayoye. Pour le "hang in there" , je peux juste dire "bis"!
 
Ce n'est pas si pire que ça en a l'air. Une fois, il y a un mois. Une fois, il y a deux ans. Une fois, il y a six ans.

C'est, encore aujourd'hui, celle d'il y a six ans qui est la plus dure, celle qui a le plus d'impact.

MS
 
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