Le pragmatique romantique

Ou l'inverse.

2005/09/27

 

Prélude, d'espoir de solitude temporaire, le livre.

J'ai pas vraiment l'énergie pour écrire ce que je voulais écrire aujourd'hui, alors je vais faire le paresseux magnanime et vous publier un chapître de mon livre en cours de rédaction. À l'origine, j'avais comme idée de faire de ca chapître le premier, mais j'ai remis ça en question un peu depuis que je l'ai écrit, mais la structure, le thème et le ton sont restés et ça va ressembler à ça.

J'avais fait une liste de thème aussi, c'est assez risible la quantité, ça devrait m'occuper pour très longtemps...

Thèmes : espoir, cynisme, le destin, le fatalisme, le réalisme, les rêves, les idéaux, l'intégrité, l'ego, l'honneur, la patience, le courage, la transparence, l'échec, tomber, se relever, la faiblesse, la tristesse, se résoudre, persévérer, les modèles, la culture, la conséquence des choix et des non choix, l'amour?

Alors, voilà, brut et pas retravaillé encore, donc c'est une version alpha, ok? Mais c'est tout à fait moi.



Espoir de solitude temporaire

Chapitre 0

Ou l'auteur tente vainement de se justifier. Notez le verbe et le complément.
Deviens tu c'que t'as voulu?
Deviens tu c'que t'avais vu?
Deviens tu c'que t'aurais pu?
T'as-tu fait c'qu'y aurait fallu?
Deviens tu c'que t'as voulu? - Daniel Boucher

Ben non. Je ne savais pas ce que je voulais. Je ne voyais pas très clairement. C'est tu une bonne excuse ça? À plat ventre dans mon lit, avec mon laptop qui chauffe sur mon drap trop épais pour qu'il puisse ventiler (le laptop, pas le drap), je fais semblant de me prendre au sérieux pour écrire ce livre. Très drôle. Je n'ai aucune idée pourquoi j'ai envie d'écrire un livre. En fait si. J'ai beaucoup d'idées mais pas vraiment d'idées réelles. L'idée avec un "I" majuscule là. Une grande idée, une idée noble, quelque chose de transcendant. Bullshit. Moi et la transcendance, c'est deux. En fait la seule raison qui me vient en tête c'est parce que je suis égotique. Je suis comme ça. Même pas dark et gothique. Juste égotique. Centré sur moi. Il n'y a rien de plus transcendant que moi même. Me dis-je. Je me crois aussi. Bullshit. Je ne me crois pas du tout, mais je vais faire semblant. Non mais sérieusement, vous allez me lire si je ne me crois même pas moi-même? J'espère bien. C'est juste pour ça que j'écris...

Et en plus j'ai plein de mauvais réflexes. J'ai attrapé ça sur le blogues. Faut pas s'en faire, c'est pas trop contagieux. J'ai envie de mettre des hyperliens partout. J'ai envie de mettre des mp3 de chansons partout. De vous faire part de mon cynisme par binettes interposées. :p . Binettes. Merde, quand même. Binettes. Il y a du vrai monde qui appelle ça des binettes et pas des smilies? J'ai envie de lire les commentaires demain matin. De regarder mes statistiques pour savoir qui m'a envoyé des visiteurs. De lire dans mes courriels de la sympathie, de la haine ou de la dérison. Mais non. Je vais faire ça comme un vrai, sans aucun de ces artifices technologiques modernes. À la dure, comme un vrai. Je pense qu'il y a un nom pour ça. Je pense en plus que c'est inspiré de l'américain. Wannabe. Hehe. Malgré tout, c'est comme ça qu'on nomme celui qui courtise la gente dame. Un prétendant. En fait, c'est la manière politically correct de dire qu'il ne baise pas avec. Ça y est. J'ai succombé. Deux paragraphes même pas et je suis déjà dans la baise. Je me demande bien ce que ça révèle de moi-même. Je vais tenter de vous inventer quelque chose là dessus.

La forme aussi ça m'obsède. La longueur, le rhytme. Je vais tenter de ne pas trop m'en faire. Mais j'aime bien quand c'est plus court que long, du moins pour les chapîtres. Parce qu'il faudrait bien que je me couche là. Écrire à une heure du matin c'est bien beau pour les jeunes auteurs remplis d'ambitions. Mais je ne suis ni jeune, ni auteur, ni rempli d'ambition. Enfin oui, mais je n'oserais pas l'avouer. Jeune c'est relatif j'avoue. Auteur, c'est plus facile de faire semblant que ça ne m'intéresse pas. Auto-défense. Mais si j'écris je suis un auteur non? Non, c'est pas mal plus compliqué que ça. Si je suis publié? Ça compte? Et pour l'ambition. Pour l'ambition je suis foutrement menteur. Mais ça, vous allez le comprendre assez vite. Du moins je l'espère. De toute manière, pour la forme, on inventera rien un soir de septembre en 2005 hein? J'ai de l'ambition, mais quand même pas tant de prétention que ça. Quand même pas tant que ça. Juste un peu moins. Ah ok. Pas mal moins. Ça vous va ça? Deal?

Le fond maintenant. Faudrait bien que je puisse raconter quelque chose de vaguement intéressant sans vous faire croire que vous payez ma thérapie en plus de la taxe sur ce livre. Comme si j'avais besoin d'une thérapie. Comme si j'avais besoin d'une autre thérapie. Hehe. C'est ça. Mais non, les jeunes auteurs ambitieux, ça n'a que deux but dans l'écriture. Se faire dire que c'est génial (même quand la critique manque de vocabulaire et déclare que c'est pourri, c'est qu'il y a un certain génie là dessous). Et baiser les jolies filles. Euh, les jeunes femmes intelligentes et sensibles là. Pas juste les jolies filles. Le jeunes femmes intelligentes et sensibles et jolies et pas trop intelligentes quand même pour s'appercevoir que l'autre là, le pas si jeune pas si auteur trop ambitieux, ben c'est ça. Mais on est au 21ième siècle non? Les jeunes femmes intelligentes et sensibles et jolies, elle sont à l'aise avec ça l'honnêteté et l'intégrité? Alors je ne tenterais pas de vous faire croire que je suis sans prétention. On assumes ok? Et messieurs, vous avez le droit de lire ce livre aussi. Il est probablement remplie d'une sagesse millénaire. Ou non. Ça dépends de votre capacité à trouver des seconds et des troisièmes degrés ou je n'aurais même pas osé en mettre. Ça vous va?

Alors on revient à la question du chanteur là. Oui, ça fait partie de la forme aussi, c'est vrai. J'avais pensé intituler ce bouquin "j'ai 243 chansons dans mon iPod". Mais je n'ai pas d'iPod. Ni non plus le courage de faire 243 chapîtres. Je suis paresseux. Honnête mais paresseux. Exactement le contraire de quand on écrit sa fiche dans un site de rencontre sur internet. Ça aura eu au moins ça de bon. J'ai compris ça. Dans le grand cycle de la vie, quand t'es rendu à spin, tu as des choses à comprendre. Me semble que j'ai lu ça quelque part cette analogie du cycle de la vie et de la laveuse. J'invente peu. Je sais. Je construit une cathédrale sur les assises déposées par mes prédécesseurs. Ou quelque chose du genre. Pas vraiment une cathédrale en fait. Quoi que j'ai bien quelques gargouilles à y greffer, des élans architecturaux immémoriaux et des vitraux colorés à poser sur cet édifice. En plus les fondations me semblent assez solides, sommes toutes. Mais ça prends des générations batîr une cathédrale. Moi je suis de la génération de la télécommande et du micro-onde! Elle est de moi celle là, j'en suis presuqe certain. Je l'aime bien. Alors c'est notre programme. L'histoire d'une génération, de la fin d'une génération, la X. Génial non? En plus ça va être ma citation musicale pour le prochain chapître. Ouais. Kurt Cobain, Nirvana. Finalement, peut-être que ça pourrait avoir de l'allure comme bouquin. Peut-être.



Bon. J'en ai quelques autres sur mon disque dur, je vous en servirais quelques-uns selon mes sautes d'humeurs... c'est loin d'être fini, mais je pense que c'est moi. C'est ça qui compte en fin de compte...

Comments:
Il n'y aucune raison valable de ne pas utiliser "binette". C'est court, pratique, ça respecte le caractère familier du terme anglais et c'est attesté en français depuis plus de 150 ans.

Un peut le même genre de raison qui a mené à l'adoption de courriel dans le langage courant.

Tout ce qui manque à la généralisation de son usage, c'est un médium de communication de masse (la presse, la publicité, etc.).

Enfin, on verra.
 
C'est bon, ton chapitre :)

Vanille (binette)
 
Les préludes, les notes, les pièces, les chapitres, les clés, les sols, les dos, les toi, les eux, les elles. Je t'imagine à l'instant avec un fort accent scandinave. Je ne sais pas, pourquoi. Ta chanson m'évoque. Son texte m'invoque.

La patience est une conne. Qu'il faut malheureusement attendre. J'attendrai. (Et tout à coup, je comprends pourquoi je te lisais... avec un accent !)
 
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