Le pragmatique romantique

Ou l'inverse.

2005/09/08

 

Ainsi soit-elle

Et il est trop tard, et qu'est-ce que je fais là?
Décontracté quand même, parce que, moi, hé, holà.
Une musique qui n'est pas mienne et... de quoi?
Mais qu'est-ce que je fais là, encore, une fois?

Sueur et peau lascive qui tentent de me chavirer,
imperturbable suis-je, à leur oeil, regard d'acier.
Ces jeunesses en transes qui veulent se faire désirer,
ne trouveront pas dans mon regard espoir carnassier.

Je suis ailleurs depuis longtemps, demoiselles futiles,
je suis charmé par celle qui dans sa douleur m'est utile,
j'aime déjà celle qui reçoit frémir, ressentir, rires et jouir,
je suis happé d'avance pour elle qui de moi sait mourrir.

Demoiselles en flammes, en feu, en étincelles d'ardeur,
point de tristesse en moi de faner vos pâles fleurs,
rêves d'infinis et combustions d'intenses chaleurs,
ne sont pas nées de vous mais de celle qui sait, malheurs.

De la tristesse de son coeur j'ai tiré chardons ardents,
de sa souffrance j'ai su trouver lueur d'espoir violent,
dans sa complexité j'ai trouvé le repos cherché tant,
de la source de ma paix elle s'est abreuvée, autant.

Dans un brasier mordant sommes consummés, hors temps.
De l'intimité que nous avons, ainsi, alors, pourtant,
le nerf en boule de son désespoir, dès lors, se détend.

Je l'aime. J'ose le prétendre.
À qui voudrait bien l'entendre!

Comments:
Bravo!

Pour le poème et pour l'afirmation. Très beau.
 
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