Le pragmatique romantique

Ou l'inverse.

2005/08/08

 

De la paternité, une introduction

Je suis content de retrouver mon clavier. Pour écrire ici je veux dire. Euh, je veux écrire, pas dire. Je voudrais le dire mais je suis en train de l'écrire. Et vous de le lire, pas de l'entendre. À moins que vous ne lisiez à voix haute. Mais même alors, c'est vous qui le dites, pas moi. Et si vous le dites... bon on peux tu retourner à notre sujet en titre là? Hein! Parlant de titre, j'aime ça les titres qui commencent par "De la...". Ça fait classique je trouve. Faut pas trop s'en faire avec mes envies de classiques, en général c'est de courte durée.

Donc, j'avais espoir de vous entretenir un peu sur la paternité, parce que je pense que c'est un sujet important (et en plus, pour ceux qui n'auraient pas remarqué, j'en suis un, trois fois). En fait si vous n'avez pas remarqué, vous ne savez pas lire. Alors ce texte ne s'adresse pas à vous. À moins que quelqu'un ne vous le lise. Alors vous lui demanderez de vous expliquer ça. J'ai tu l'air d'un gars qui a de la difficulté à entamer son sujet principal moi là? Détrompez-vous. Il n'en est rien! Neni! Niet! Pantoute! Juste un peu!!

Ce week-end, La Presse, ce charmant quotidien montréalais qui rends la tâche de citer correctement sur internet un article paru il y a deux jours comme une quête du Graal, ce journal disais-je, écrivais-je, publiait quelques articles "de fond" sur la question avec grosse photo couleur 1/3 de page en A3, extraite du film Horloge Biologique. Si c'est pas des relations média réussis ça, je me demande bien ce que c'est! (Ah oui, la presse voudrait 9.90$ pour que je consulte la version électronique de deux articles paru dans un journal à 2$, ils nous prennent vraiment pour des cons! Ah non c'est pire! 48.30$ pour que de 1 à 50 personnes les lisent extraits sur mon site, pour un mois!! Allô?!?)

Mais sommes toutes, ne laissant pas notre pudeur médiatique et notre éthique journalistique se frustrer si facilement, le sujet mérite qu'on s'y attarde, grosse promo ou pas. C'est dans l'air du temps il parait. Il semblerait même que ce film est plus dramatique que prévu pour ceux qui vont le voir, que "ça fait réfléchir" et que les femmes en sortent un peu troublées et les gars trouvent ça ben drôle. En fait certains gars, moi je ne l'ai pas vu, je suis pas mal certain que cinématographiquement ça va me plaire, mais le fond, je suis loin d'en être certain... J'avoue d'emblée que je ne suis pas le mâle typique. Mais c'est justement ça qui me chicote, ça existe vraiment ça le "mâle typique"? (pas le "mâle ti-pic" là, c'est une autre question ça!).

J'ai plusieurs questions qui sont soulevés par ces débats. Je dois avouer, je n'ai pas vraiment discuté de ce sujet avec mes quelques chums de gars. C'est particulier parce que vu que j'ai été très longtemps en couple, mes chums de gars qui étaient aussi en couple et avec des enfants, dont la blonde/femme était aussi l'amie de mon ex, disons que je les vois pas mal moins depuis deux ans. Ce qui fait que je me retrouve entouré souvent de chums de gars qui sont célibataires eux aussi (ou volages ou dont le sujet n'est pas dans le radar). Ce qui n'aide pas mon sampling. Alors je n'ai aucune prétention scientifique, ce ne sont que des avis personnels que je vous offre ici. Mais ça fera toujours ça, une pierre de plus dans l'édifice du discours public sur un sujet de société à la mode. Important en plus d'être à la mode, c'est pas mal plus pour ça que j'écris là dessus...

Je veux explorer 3-4 aspects de la paternité, soit les modèles (vos pères ou ceux qui vous entourent), les incitatifs sociaux (pourquoi on voudrait être père, les bonnes et les mauvaises raisons), les incitatifs personnels (qui est en complément/dualité avec le social) ainsi que les idéaux confrontés avec la réalité (le père idéal c'est celui qui ne se sauve pas, pour résumer beaucoup de concepts). Mais c'est pas mal de stock. Chacun de ces aspects se méritera un billet à lui tout seul. Je me mets au défi. Faut bien, si je veux que ça arrive. Ça me tiens à coeur. Je pense que c'est très important. Je n'ai pas la prétention de changer le monde, mais je veux vous partager ce que ça a changé en moi.

Donc, vous venez de lire ma très longue introduction sur le sujet. J'aimerais bien avoir vos commentaires sur le premier sujet que je vais aborder, soit les modèles de pères, ça va alimenter ma réflexion et la votre, on fait ça ensemble au cas ou vous ne l'auriez pas remarqué! Voilà. Premier jet d'introduction, ça n'amène pas très loin, mais ça pose des balises et ça crée des attentes, de part et d'autres. J'ai une autre brassée de linge dans la laveuse, je vous reviens plus tard, ça fait aussi partie du métier de père et de parent, c'est petits détails niaiseux pas si niaiseux...

Comments:
Mais tu veux quoi comme commentaires?? Un échantillonnage de modèles et les résultats??
Parce que tsé, y a probablement autant de modèle qu'il y a de paternel...(c'est cute ça rime en plus)
 
Je veux votre perspective sur les modèles personnels ou collectifs du "Père" avec un P majuscule ou minuscule. Tu viens de m'offrir la tienne, c'est que selon toi il n'y à pas de "Modèle"... c'est un bon début!

Je sais que ce n'est pas un sujet très discuté, commun ou facile, mais ça fait partie de la rélfexion.
 
J'ai pas de problème à discuter du sujet, tant que j'ai une idée du sens de la discussion. Par contre, je ne peux que parler de mon expérience ou à peu près et je suis un cas "plate", pas de crunchy à ce niveau. Difficile d'en ajouter au sujet des autres modèles puisque je ne les connais pas d'expérience. Mais la question à 100$ que je me suis déjà posée par exemple (pour mes enfants surtout)...Vaut-il mieux avoir un mauvais modèle ou pas de modèle du tout?
 
Bonne question. Pas de modèle direct plutôt, parce que j'ai l'impression que même si on a pas de modèle personnel, on va en chercher autour de soi. Moi je sais que tout petit ma construction (intuitive) du "père idéal" était un amalgame de mon père, mes oncles, des amis à mes parents, des voisins, etc.

Ensuite, quand l'idée d'être un père moi-même a commencé à m'effleurer l'esprit (très tôt semble-t-il pour un gars de ma génération, c'est le sujet d'un autre billet), j'ai aussi puisé tout autour pour me faire une idée de "ce que je voulais devenir", tout en sachant qu'un objectif d'idéal n'est pas un but à atteindre mais une direction à prendre...
 
Bof, on connait tous plus d'antimodèles que de bon modèles. Il y a ceux qu'on définit plus comme géniteurs que père. Je suis le père de mes 3 fils et ma fille, mais je ne suis pas le géniteur de l'un d'entre eux. Je crois que pour lui le modèle sera plus facile à définir. La présence est un atout.
 
Je ne crois pas Sylvain que plusieurs petites influences peuvent remplacer LE modèle du père...ces petites influences pigées ici et là sont accessibles à tous les enfants et tous les enfants vont le faire, avec ou sans père à leur disposition...or le père, celui qui tient ce rôle, celui qui est reconnu comme tel, qu'il soit géniteur ou non, il a un statut particulier unique à mon avis (comme celui de la mère). S'il manque à l'appel, l'enfant fera avec ce qui se trouve à sa portée pour se construire son identité, ça c'est certain, mais il lui manquera un morceau (plus ou moins gros)je crois. D'un autre côté, si le modèle est "mauvais", un des morceau se retrouvera mal emboîté dans l'identité de l'enfant...
Bref, je ne crois pas à l'idée que le modèle du père soit "substituable", je pense plutôt que c'est "patchable".

Ouf, on aura pas assez d'une vie pour faire le tour de la question ici, il manque plein de truc dans mon commentaire que je développerais mais là ça serait trop long...
 
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